heureux.

chapitre 35 • l'ecchymose

je reviens avec un peu de retard avec un chapitre pas très long et pas très intéressant (désolée) mais il est important pour mettre en place les suivants
j'espère donc que vous l'aimerez quand même!!

(ah oui, et je suis partie + d'une semaine en allemagne du coup j'ai pris encore plus de retard sur mon écriture, oups ?)

N O L E Ï A

C'est enfin avec satisfaction que je regarde mon reflet dans le miroir. Mon masque d'indifférence a repris ses droits sur mon visage. Il m'avait manqué, putain.

J'ai réussi à camoufler mes cernes et mon air triste ; mes yeux rouges semblent être du à la beuh ou je ne sais quelle substance et non aux pleurs. Enfin une bonne nouvelle. Je suis redevenue la Noleïa forte et insensible que tout le monde connaît, après ces quelques jours d'égarement. Je suis redevenue la Noleïa qu'on croise dans un coin de rue sans s'arrêter, sans se demander pourquoi donc elle parait si désespérée.

Deux foutues heures que je suis enfermée dans cette salle de bain, occupée à camoufler ma fatigue, à maquiller mon sourire, à tromper les regards. Mais ça valait le coup, ce n'est pas du temps perdu, j'en suis presque persuadée.

Je sors de la pièce et rejoint Katleen. Elle repart demain. J'espère que son départ sera moins dur comme je commence mon travail à la bibliothèque le même jour. Je serais occupée, j'aurais moins le temps de penser à son absence. Enfin c'est ce dont j'essaye de me persuader.

Nous discutons quelques temps puis nous finissons par tenter de faire l'avion, elle dessous moi dessus, entre le canapé et la table basse. On ne sait pas vraiment comment nous est venue l'idée, on faisait ça quand on avait 12 ans. Tout ce que je sais c'est que je me tape un fou rire quand nous nous approchons de la figure parfaite et qu'il ne me reste plus qu'à tendre les jambes.

Mais la porte de l'appartement qui s'ouvre d'un coup fait sursauter Katleen et notre équilibre précaire se retrouve menacé ; nous tanguons sous le regard ébahi de Moh, Fram', Doums et Nekfeu.

- Starfou-

Mais Sneaz n'a pas le temps de finir son exclamation, interrompu par ma chute. Je tombe sur le côté, l'angle de la table en verre s'enfonce dans le bas de mon dos, et je manque de la renverser à son tour mais parvient miraculeusement à m'écrouler sur le sol en ne la faisant que chanceler.

Il y a un grand silence le temps que j'ouvre les yeux, puis les rappeurs se permettent enfin d'éclater de rire et de se foutre de notre gueule. Je me relève difficilement, encore sonnée par ma cascade.

- Ça va Vaïana ? me demande Doums en tentant de contrôler son rire.

Il s'approche pour me faire la bise, mais je le surprends en lui tendant ma main pour le tchéquer. S'il y a certains rappeurs que je tchèque, Doums n'en fait habituellement pas parti. Tant pis.

- Ça va, je confirme en riant à mon tour.

Ça allait jusqu'à ce que je vois le gros con derrière lui. Il est trop mignon, bordel. Avant ça me faisait frémir, aujourd'hui ça ne fait que m'énerver. Une belle gueule pour un cœur abject.

- Tu t'es pas fait trop mal ? continue de me questionner Doums en agrippant les deux côtés de mon pantalon pour me retourner.

Je me laisse faire sous sa poigne mais quand je réalise qu'il va inspecter mon dos, je tiens fermement mon t-shirt vers le bas et lui indique que la table basse m'a attaquée sur ma chute de reins et non plus haut. Il ne faudrait pas qu'il voit mon phœnix. Quoique Nekfeu lui en a peut-être déjà parlé, puisqu'il n'a apparemment aucun scrupule à dévoiler mes secrets ?