chapitre 49 • chanson d'amour

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N O L E Ï A

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N O L E Ï A

J'ai 22 ans aujourd'hui. Franchement, je ne sais même pas quoi en penser.

Depuis que j'ai atteint ma majorité, je n'aime pas prendre de l'âge. J'avais juste besoin de mes 18 ans pour être indépendante, les chiffres d'après me plaisent moins.

Maintenant, mon anniversaire ne sert qu'à me montrer que le temps passe mais que rien ne change dans ma vie. Mais cette année c'est différent, parce que tout a justement changé.

Et la cause principale à cela vient de débarquer dans mon lit. Ça crie dans tous les sens des « joyeux anniversaire », ça se bat avec des coussins pour pouvoir me faire un câlin avant les autres.

Ken a été le premier à en avoir un. En même temps, ce taré m'a réveillée en plein milieu de la nuit pour être sûr de devancer tout le monde. Il a interrompu mon sommeil pour ça, et je suis sûrement tout autant folle que lui parce que j'ai adoré l'attention.

Et bon, pour être honnête jusqu'au bout, la première chose que j'ai faite à 22 ans a donc finalement été l'amour avec mon copain.

Nous ne sommes pas juste fous. Nous sommes fous amoureux.

Une fois que tout le monde a réussi à me souhaiter un joyeux anniversaire tour à tour, Mékra tire mes jambes hors du lit et Moh m'attrape au passage pour me prendre en sac à patate. Heureusement que Ken m'a fait mettre un t-shirt et un short après nos ébats en prévision de ce moment.

Je tente de me débattre en riant tandis que personne ne vient à ma rescousse, se contentant de nous suivre en se moquant. Moh traverse une allée, puis me fait enfin atterrir face à lui.

- Retourne-toi, il m'ordonne.

Je plisse les yeux mais m'exécute. Puis je les réouvre en grand en voyant ma surprise.

Au-dessus d'un grand buffet de fruits frais vole une banderole. Elle est inscrite du message « joyeux péniversaire », et je ne sais même pas si c'est le jeu de mot ou les lettres tremblotantes tracées à la main qui me font le plus rire. Sur chacune des chaises repose un cadeau.

- C'est ton premier anniversaire dans la bande, on devait marquer le coup, justifie 2zer.

Je ne réponds rien, la gorge nouée, et commence lamentablement à chialer sans bruit. Parce que c'est beaucoup trop pour moi, j'ai jamais eu ça ; c'est à peine si je fêtais ce jour avant. Je suis tellement émue par le geste que je ne parviens pas à gérer, et ce ce désemparement déborde par gouttes de mes yeux.

heureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant