chapitre 56 • des astres

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tout d'abord bonne année 2020 à tous, un peu en retard certes mais bon .. meilleurs vœux à vous et vos familles 🙏🏼❤️
et bonne chance à tout ceux qui reprennent demain (je veux pleurer)







 meilleurs vœux à vous et vos familles 🙏🏼❤️et bonne chance à tout ceux qui reprennent demain (je veux pleurer)

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K E N

« je vais bien akhi, pas de panique. profitez de La Réunion et vous inquiétez pas pour moi »

« je vais bien »
« je vais bien »
«  je vais bien  »

Je savais que c'était faux. J'avais un mauvais pressentiment qui ne me lâchait pas depuis qu'elle était rentrée à Paris.

Mais je me suis laissé amadouer par le message qu'a reçu Moh. Je ne comprends même pas comment j'ai pu être aussi naïf, mais ça m'a réellement rassuré. C'était exactement ce dont j'avais besoin.

Où ça m'a mené ? À baisser ma garde pendant un instant. L'espace de quelques minutes, je me suis autorisé à oublier mon inquiétude. Mais celle-ci est revenue en force lorsque j'ai vu l'état de l'appartement, Moh sur mes talons.

La première chose qu'on a remarqué en ouvrant la porte, c'est qu'elle n'était pas fermée à clé. Notre colocataire devait donc forcément y être.

Et puis l'odeur. De beuh, d'alcool et même de sang en arrière goût. Pas étonnant vu tout ce qui gisait sur le sol et sur la table.
On a eu peur de trouver dans un couloir une Noleïa gisant de la même façon. Alors on a crié son prénom. Elle n'a jamais répondu. On a commencé à paniquer, mais ce n'était rien comparé à quand nous nous sommes rendus compte qu'elle n'était pas là.

J'ai dégainé mon téléphone et cliqué sur son contact. J'ai cru à nouveau respirer lorsqu'elle a étonnement vite décroché.

Et maintenant ? Maintenant je cours. Je cours comme je n'ai jamais couru, mais ce n'est pas suffisant. J'ai peur parce qu'elle ne parle plus, alors je le fais pour deux. Je lui répète de ne pas faire de connerie, et je t'aime et recule-toi.

Moh a calqué son pas au mien. Il ne sait même pas pourquoi, mais il a compris l'urgence de la situation rien qu'au ton de ma voix.

Je cours et le vent tente de me ralentir. Je le hais, je serre mon téléphone si fort qu'il est à deux doigts de se briser, et je hurle à Noleïa de dire un mot. Sa seule réponse sont des gémissements haletants, et je pige qu'elle est en train de convulser.

Et puis soudain, ça se stoppe, mais le silence s'enchaîne ensuite d'un grand bruit dans mon oreille. Un sifflement fort mais étouffé. Je crois d'abord que c'est la réunionnaise qui souffle dans le haut-parleur, et puis il est suivi d'un grand bruit. Comme un fracas. Comme un violent atterrissage. La communication se coupe quelques secondes après.

heureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant