chapitre 44 • menteur menteur

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ptit chapitre pour accompagner la rentrée
j'espère que la vôtre s'est bien passée🥰 courage, plus qu'environ 10 mois avant les prochaines vacances d'été (mentalement c'est dur)

je sais pas si des personnes sont passées en première comme moi mais avec la nouvelle réforme c'était un bordel, au total j'ai 7 classes différentes wesh ??????

bref on est tous dans la même merde hein

(merciiii pour les 45k❤️❤️)



K E N

Aujourd'hui est peut-être le dernier jour de ma vie. Ça ne fait que 5 jours que nous avons atterri à La Réunion, 4 que Noleïa a fait ses adieux à ses parents, et je vais déjà mourir. Nous allons déjà mourir.

Mékra voulait absolument conduire le van. Ça fait depuis le rallye de Katleen qu'il nous saoule pour avoir le droit de prendre le volant. Il s'est fait retiré son permis et est persuadé que ce n'est pas à cause de son manque de talent, mais parce que « les condés c'est tous des enculés racistes et moi j'suis un rebeu alors ils m'ont enlevé mon permis ces tar-bas mais wAllah j'conduis comme un chef ». Il a vraiment dit ça, d'une traite, sans virgules ni ironie.

Alors on a fini par accepter. Enfin, disons plutôt qu'il s'est dépêché de finir de manger pour foncer vers le van en premier et réserver sa place de chauffeur. On n'a pas eu le choix.

Et on va mourir.

Nous devions juste aller au cirque de Mafate à la base, mais ce taré s'amuse à faire des dérapages dans chaque tournant et je ne suis pas sûr qu'on y arrive un jour. Alpha crie depuis qu'on est parti, il alterne entre des hurlements de fillette et des insultes envers Mékra. Ça va du « ralenti sale fou » à « on va tous crever à cause de ce putain de chauffard de mon cul ». Ce dit Chauffard de mon cul a encore plus accéléré à ces mots, juste pour lui donner un peu plus raison.

Y a juste Doums, Noleïa et Framal que ça amuse, comme d'hab. Ils jouent aux autos-tamponneuses dans le fond de la Volkswagen.

En parlant de la tisse-mé, cela fait donc 5 jours que nous sommes en CDD, comme elle dit, et que je lui vole des baisers quand personne ne nous regarde. Nous dormons ensemble le soir, et au petit matin, l'un de nous deux doit courir vers son bungalow en cachette avant que 2zer ne vienne nous chercher pour le petit-déjeuner. J'ai déjà failli me faire chopper, c'était chaud.

Nous n'avons pas couché ensemble. Non pas que je sois impatient (même si je ne suis évidemment pas contre), mais la réaction qu'a eu un soir Noleïa m'inquiète. Nous nous sommes chauffé dans le lit et elle m'a finalement stoppé. Et ses mots m'ont fait cogité :
- Désolée, je... Je suis désolée mais je peux pas, personne ne m'entendrait si je criais et... je peux pas.

Je n'ai bien sûr pas forcé. Mais je ne comprends pas : justement, personne ne pourrait nous entendre, c'est bien ça qui est bien avec ces bungalows. Qu'est-ce qui lui pose problème dans cette chance ?

Je n'ai pas cherché à la brusquer, elle semblait déjà tellement mal. Je l'ai prise dans mes bras et elle n'a pas arrêté de s'excuser, alors je lui ai fait comprendre que ce n'était rien et que l'important était qu'elle soit là, avec moi, dans mes bras.

Elle m'a embrassée et comme les autres soirs, nous nous sommes endormi l'un contre l'autre. Je n'ai jamais autant apprécié le sommeil. Nos jambes s'emboîtent, nos bras se caressent, nos peaux se collent, nos souffles se mélangent et c'est une sorte de bénédiction. Tomber dans les bras de Morphée n'a jamais été aussi agréable que depuis que je le fais à l'aide de ceux de ma copine.

heureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant