chapitre 17 • tu rêves

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N O L E Ï A

Le baiser est d'abord presque violent.

Ses lèvres entrent en collision avec les miennes sans prévenir. Je ne peux m'empêcher de sursauter, reprenant mes esprits, mais Ken se recule avant que je n'ai eu le temps de réellement apprécier.

Il me fixe avec crainte, semblant à nouveau regretter son impulsion.
Pause, il ne va pas me faire le même coup qu'à la boite de nuit, quand même ?

- Ah non, pas cette fois !  je m'énerve avant de m'approcher de lui à mon tour et de re-sceller nos lippes.

Mes mains se placent dans le même mouvement brutal de part et d'autre de sa tête. Ç'a le mérite de me faire oublier toutes mes peurs.

Il ne se retient plus et sourit contre mes lèvres, qu'il mordille légèrement. L'instant d'après, il saisit ma taille de ses bras pour me plaquer plus près contre lui, frôlant la peau toujours nue de mon dos au passage.

Je laisse échapper un gémissement étouffé, il en profite pour venir chatouiller ma langue de la sienne. La danse enflammée qu'elles entament fait écho au vol de papillons dans mon ventre. Et puis le baiser devient plus lent, comme pour tenter d'apaiser nos pulsions. Mais le même feu continue de brûler mon être entier.

Ken décolle alors nos lèvres pour nous laisser reprendre notre respiration, avant de s'attaquer à mon cou qu'il parsème de chastes baisers. J'ai l'impression qu'il fait 40 degrés dans la chambre, maintenant.

Il grogne contre ma peau, je soulève mes jambes pour venir entourer son bassin. Je comprends que nous sommes clairement sur la même longueur d'onde quand il me plaque sur le mur, plaçant ses bras de chaque côté de ma tête, et qu'il se ré-attaque à ma bouche. Mes mains passent sous son t-shirt et remontent le long de son dos, pour venir caresser les muscles de ses épaules.

- Putain, Noleïa, mon amant laisse échapper entre deux baisers d'une voix rauque.

Je ne réponds pas, trop occupée à essayer de contrôler la chaleur de mon corps, qui me crie d'arracher les vêtements du grec sur le champs.

Et j'aurai certainement fini par céder à l'ordre du feu qui me consume si la porte ne s'était pas ouverte. Je pousse brutalement Ken en arrière et me tourne vers la personne qui vient de faire irruption.

Deen nous fixe, la bouche grande ouverte, ne s'attendant sûrement pas à se retrouver devant ce tableau : Ken et moi-même, haletants car en train de se rouler une pelle contre un mur. Et je suis en sous-vêtements, en prime. Je reste le dos au mur, cachant mon tatouage le plus conséquent.

- Oh bordel... il jure en nous regardant tour à tour. Vous...? Putain...

Il ouvre et referme plusieurs fois la bouche, comme s'il cherchait ses mots. Pour finir, il sort précipitamment de la chambre.

- Attends, Deen ! essaye de le rattraper Ken en se lançant à sa poursuite.

Je reste les bras ballants, sans ma robe, en me demandant comment ça a pu dégénérer aussi facilement. Bilan des courses : Ken sait que je me mutilais ; nous nous sommes embrassés plutôt sauvagement ; j'ai adoré ; Deen nous a surpris.

Joyeux Noël sinon... je m'exaspère en mettant un t-shirt pris au hasard dans ma valise et mon nouveau pull - que je prévois de porter chaque jour de ma vie tellement je l'aime. J'enfile ensuite un jogging car j'ai profondément la flemme d'enfiler un jean, et sors de la chambre. J'ai besoin de changer d'air. J'aurais bien pris mes écouteurs en guise de compagnie, mais je n'ai plus de téléphone.

heureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant