chapitre 9 • plus pareil

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N O L E Ï A

- Merci, au revoir.

Je prends le paquet de viennoiseries que me tend la boulangère et sors de la boutique.

Avant d'ouvrir la porte de notre appart', je colle rapidement mon oreille contre le battant pour vérifier que je ne me suis pas trompée d'étages. Ce serait bien ma vaine.

Je crois reconnaître la voix de Sneazzy qui se moque, alors je n'hésite pas et rentre sans toquer.

Mais avant que je ne claque la porte pour signaler ma présence, Alpha s'offusque auprès du maghrébin et s'écrie :
- Mais arrête, les einss de Noleïa ils ont la taille parf...

Il laisse sa phrase en suspens quand il m'aperçoit, mais je ne comprends pas de suite pourquoi. Quand l'information arrive enfin à mon cerveau, j'écarquille les yeux.

Doums, Ken et Deen se mordent la joue pour se retenir d'éclater de rire alors que Moh et Alpha n'osent pas faire un geste, à l'affût du mien.

- Vous étiez réellement en train de parler de mes seins...?

Ken ne parvient pas à se retenir et se met à rire, entraînant Doums avec lui. Je ne sais pas si c'est la situation ou la gêne d'Alpha qui me fait craquer à mon tour, mais je baisse la tête et éclate de rire.

- Ok, on va faire comme si je n'avais rien entendu.

Je prends place à table et dépose le sachet à la délicieuse odeur, attendant que le reste du crew fasse de même.

***

- « Le temps passe et passe et passe, et beaucoup de choses ont changées. Qui aurait pu s'imaginer qu'le... »

- Ta gueule !

Je me tourne, blasée, vers le maghrébin qui vient de me couper dans mon élan, et lui offre mon plus beau doigt d'honneur.

Ken déboule à son tour dans le salon, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon cintré noir.

Je recule en faisant mine d'être effarée et porte les mains à ma tête

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Je recule en faisant mine d'être effarée et porte les mains à ma tête.

- Mais... le fennec serait-il habillé classe ?

Il plisse les yeux en riant.

- Faut croire. J'suis invité à un plateau télé, je suis obligé.

- Rappelle-moi de les remercier de t'avoir fait porté une chemise, je lui ordonne.

Voilà un mois que nous partageons cet appartement et c'est la première fois que je le vois vêtu ainsi. Évidemment, je ne me gêne pas pour me rincer l'œil alors qu'il bombe le torse pour me faire rire. J'habite avec deux beaux gosses, autant en profiter.

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