heureux.

chapitre 46 • bla bla bla

K E N

On l'a fait 3 fois avant de nous décider à rentrer. Sur la plage avec seulement le bruit des vagues, puis dans la mer, à nouveau dans le sable mais cette fois en écoutant du Lala &ce... Et tout ça, c'est sans compter lorsqu'on l'a aussi fait sur le trajet du retour. Mes mains dérivaient trop et elle avait du mal à se concentrer sur la route. Alors Noleïa s'est garé en express sur le côté et j'l'ai plaquée contre un arbre pendant qu'elle enlevait nos casques.

J'ai rêvé de caresser son phœnix en la prenant sous celui dessiné dans ma chambre, et finalement on a couché sous la vraie constellation. Believe in your dreams.

Heureusement qu'elle avait pensé à prendre une boîte entière de capotes, je me lasse vraiment pas de son corps. J'avais jamais ressenti ça, sans déconner ; le sexe avec elle est juste incroyable. Y a une réelle connexion, au-delà même de l'amour ; rien que notre « je t'aime » prononcé en même temps sert à le prouver.

Nous allons faire un dépistage ensemble pour pouvoir coucher sans préservatif, j'ai déjà hâte de la sentir sans aucune entrave, c'est grave comment j'suis accro. Nous ne nous sommes pas encore décidé de qui prendra la pilule mais je suis prêt à le faire, marre que ce soit toujours les femmes qui se polluent le corps. Rappeur engagé jusqu'au bout.

Puis j'ai envie de la protéger. Réellement. J'en prends encore plus confiance alors que j'l'observe dormir dans mes bras. Moi j'arrive pas à trouver le sommeil, ma rage me tient éveillé.

Parce qu'un homme a abusé de Noleïa. Ça explique tellement de choses qu'à chaque fois que je ferme les yeux, un nouvel indice qui me l'indiquait mais que je niais me fait rouvrir les paupières. Ça me torture alors je n'ose imaginer combien ça la torture elle. Elle m'a dit qu'elle m'expliquerait tout, qu'elle se sentait enfin prête à m'en parler, mais qu'elle n'avait pas envie de penser à ça sur cette plage. Alors elle a reporté ses aveux à un autre jour.

J'me demande si j'arriverais à mieux dormir lorsque je connaîtrais toute l'histoire, et toutes ses failles au passage. La réponse est pourtant évidente : non.

Mais j'espère qu'elle, elle dormira mieux.

Je me blottis mieux contre elle. Oui, je veux protéger Noleïa, ma réunionnaise, ma copine, mon amour. Pourtant c'est moi qui pleure quand elle parle de son passé. C'est moi qui la serre comme si elle allait s'échapper.

Si je croisais ce fils de pute, ce serait moi qui la vengerait ?

***

Je me réveille dans la même position le lendemain matin, sauf que cette fois, c'est Noleïa qui me regarde. Elle sourit quand elle réalise que je ne pionce plus, et stoppe ses papouilles dans mes cheveux pour caresser ma joue.

Sa tendresse m'étonne toujours un peu alors même que cela fait plusieurs jours que je me réveille à ses côtés. J'ai été habitué à une Noleïa fuyant les contacts, et je me sens encore plus privilégié de partager ce genre d'instants avec elle.

- Bien dormi ? elle me demande avec sa voix légèrement éraillée du matin.

J'hoche la tête avec un sourire d'enfant et blottis ma tête dans son cou. Dans le même mouvement, j'agrippe ses hanches pour la rapprocher encore plus. J'kiffe sentir ses jambes entremêlées contre les miennes, sa peau est douce.