chapitre 52 • natsukashii

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holàà
je suis très en retard et je m'en excuse.. j'ai beaucoup de taff (la première c'est dure j'vous promet) puis j'avais tout simplement pas la tête à écrire 
j'espère quand même que ce chapitre vous plaira, il est vraiment pas fou mais bon 🤧


K E N

Je n'ai pas dormi de la nuit après avoir viré Noleïa de notre pieu. J'ai balancé ses affaires d'vant la porte et je l'ai laissé rejoindre son ancien bungalow.

Faut pas croire que j'en ai tiré de la satisfaction : ça ne m'a pas plu de faire ça, pas du tout. J'ai juste voulu apaiser ma haine, mais ça n'y a rien fait.

Mon cerveau a carburé à plein régime tout le reste de la nuit, m'empêchant de fermer ne serait-ce qu'un œil. Je suis passé par toutes sortes d'émotions : la rage, encore et encore. La tristesse. La profonde douleur.

Et puis sont venues les réflexions. Il paraît que la plupart du temps, lorsqu'un homme trompe, c'est à cause de ses pulsions. La femme est la faiblesse de l'homme, peu savent y résister. Mais lorsqu'une femme le fait, ce n'est pas pour le sexe. Il y a une raison différente à ça : un manque d'attention, une perte des sentiments,...
J'sais plus où j'avais vu ça, ni si c'est vrai, mais ça m'a occupé pendant un long moment, posé sur ma couette. Et cette théorie du « les femmes trompent avec les sentiments, les hommes avec leur bite » m'a retourné l'veau-cer.

Parce que ça voudrait dire que Noleïa n'était pas épanouie avec moi. Pourtant moi je l'étais, et j'avais l'impression que c'était aussi son cas. Tout allait parfaitement avant cette soirée, elle s'était même fait tatouée notre bonheur.
J'ai fait quelque chose de mal ? Alors c'est d'ma faute, finalement ?

Puis j'me suis repris, et j'ai recommencé à l'insulter dans ma tête. Ce s'ra jamais la faute du trompé, putain, comment j'ai pu envisagé ça ?

J'ai cassé pas mal de trucs dans le bungalow : une lampe, le téléphone fixe, le miroir de la salle de bain... Heureusement que le rap ça paie bien, j'peux librement me laisser aller à mes pulsions.

Noleïa m'a toujours dit que je vis trop à fond mes émotions, et elle a raison. Parce que la douleur que je ressens, elle n'est pas normale. Ça devrait être interdit d'avoir aussi mal.
D'habitude, ça peut paraître très étrange mais, j'aime la douleur. En tant qu'artiste, elle m'inspire. J'sors jamais de bons sons sans elle. Mais là, c'est différent : elle est carrément trop forte pour m'inspirer.

J'suis frustré, aussi. Frustré que ma putain d'ex ait pu tout gâcher. J'la déteste d'avoir fait ça, j'me déteste de ne pas pouvoir lui pardonner alors que j'veux juste la retrouver.

Quand je lui ai avoué que je préférais qu'elle me fasse du mal plutôt que j'ai à lui en faire, ça voulait pas dire qu'elle devait me briser le cœur, bordel.

En plus je hais être un fragile comme ça, sérieux. « Briser le cœur » que j'ai dit, putain. C'est trop chiant d'être un mec avec des sentiments.

J'balance avec rage la couette sur le té-co et me lève. Ma tête tourne un peu sous l'geste brusque, mais je calcule pas et me dirige vers la salle de bain pour voir mon reflet. Puis je marche sur un bout de verre et me rappelle que j'ai éclaté le miroir y a à peine quelques heures, alors je repars en sens inverse et attrape mon tel'.

J'ouvre l'appareil photo. Le constat est sans appel : j'ai une sale gueule. Mes cheveux dansent le zouk et mes cernes pourraient toucher mes fossettes si seulement j'souriais. Avec cette tête, j'aurais limite pu comprendre que Noleïa me trompe, sans déconner.

heureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant