_Quoi ! Comment ça ?! Demandais-je paniquée.
_Jacob vient de m'appeler, ils l'ont assommé, puis ils ont pris Clara.
_Oh mon dieu, oh mon dieu, c'est horrible, il faut faire quelque chose, dis-je en courant dans tous les sens.
_Appelle Flesh' et on va au manoir, Jacob nous attend devant la bibliothèque.J'acquiesce avant de planter mon couteau dans la nuque de l'homme, je sors en trombe de la cuisine et me plante devant les escaliers.
_Flesh' ! Alerte rouge le gouv' a attrapé Clara ! On retourne au manoir immédiatement ! Annonçais-je.
_J'arrive !Il descend presque aussitôt avec un sachet dégoulinant de sang dans les mains. Je n'attends pas les garçons et je sors de la maison en courant. J'ai peur de ce qu'ils pourraient lui faire, et j'ai peur qu'elle balance notre emplacement. C'est étrange qu'ils n'aient pas pris Jacob, normalement ils ne peuvent pas laisser de témoins... c'est louche.
_Laya, attends ! Ça ne sert à rien de se précipiter, on ne sait pas où elle est, et on ne la retrouvera pas plus vite, m'assure Flesheater.
_JE M'EN FOUS ! Criais-je en éclatant en sanglot.Oui... je pleure... pour une humaine....
Et c'est une sensation très désagréable, je ressens comme un vide au fond de moi. Je la considère presque comme ma soeur, pour une raison qui m'est encore inconnue. Mais cette tristesse se transforme peu à peu en colère. Si ils la touchent, je les tue, tous ! Aucun ne s'en sortira, je tuerai même leur famille, leurs femmes et leurs enfants ! Je ferai un véritable carnage ! Une boucherie ! Du sang coulera à flot !
Quelque chose a changé chez moi, je suis différente, je le sens... Quelque chose c'est brisé, un sentiment d'abandon sûrement, je ne m'étais jamais autant accroché à quelqu'un.
Jacob est assis contre la bibliothèque en se tenant la tête, en nous entendant arriver, il la relève et nous regarde d'un air désolé. Il est en très mauvais état, un filet de sang coule le long de son arcade sourcilière,de sa lèvre et de son nez, et il a également une bosse sur le front.
_Je suis désolé, j'aurais du la protéger, se lamente-t-il.
Il a beau être dans un état pitoyable, je n'arrive pas à ressentir une once d'empathie pour lui.
_J'en ai rien à foutre, lève toi on retourne à la maison, lui crachais-je au visage.
_Ne m'en veut pas Laya, si je m'étais défendu je serai sûrement mort à l'heure qu'il est.
_Crois moi que si je m'énerve vraiment, tu aurais préféré mourir sous les balles de ses trous du cul, alors maintenant tu bouges ton cul, sinon je te fais avancer en te traînant par la peau des couilles ! Hurlais-je en le prenant par le col et en le plaquant au mur.Flesheater met sa main sur mon épaule pour que je me calme, je lâche Jacob puis je me retourne.
_La prochaine erreur que tu fais, je te tue, on ne peut pas se permettre de se trimbaler un boulet comme toi.
Je me remet à marcher rapidement, ignorant les appels de Flesheater. Bon sang, et Franklin ? Il fout quoi ?! Il voit pas que j'ai besoin de lui ?! Depuis tout à l'heure c'est Flesheater qui essaye de me calmer, ou de me rassurer...
Il n'en a rien à faire de moi... au prochain faux-pas il dégage, comme Jacob, mais différemment.
Après une dizaine de minutes nous sommes enfin arrivés à la maison. J'ouvre violemment la porte, d'un coup de pied. Les deux couples sont sur le canapé en train de s'embrasser, ils n'ont même pas l'air de s'être rendu compte que la porte venait de s'écraser contre le mûr. Ça fait du bien de voir un peu d'amour, c'est sur que c'est pas Franklin qui ferait ça.
Ce dernier en entrant dans la pièce, regarde attentivement les quatre personnes sur le canapé. Son regard s'assombrit en une fraction de seconde. Ils vont passés un mauvais moment...
_NON MAIS ÇA VA PAS ! STOP ! STOP ! STOP ! JE DIS STOP ! JE VOUS AI LAISSÉ TROP DE LIBERTÉ ! VOUS VOUS CROYEZ OÙ ? Hurle-t-il.
Les couples sursautent et je vois dans leurs yeux qu'ils cherchent un moyen de se défendre. Je saute sur l'occasion:
_Ça te va bien de dire ça, moi tu ne m'apportes aucun soutien, aucun réconfort. C'est comme être amoureuse d'un mur, avec toi. En un an et demi de relation on a du se faire trois câlins grand maximum. Les bisous n'en parlons pas.
Il se tourne vers moi, et soutient mon regard pendant quelques secondes, il ouvre la bouche pour répondre quelque chose mais je le stoppe.
_Tout à l'heure je n'allais pas bien, et c'est Flesheater qui est venu me voir ! Flesheater, merde ! Le mec le plus antisocial au monde ! Quand on venait de sortir du labyrinthe, on a frôlé la mort plusieurs fois ! MAIS NON ! Monsieur n'est pas venu me voir ! Même pas un félicitation, un bravo ! Même pas un regard ! C'est toujours moi qui essaye de t'approcher, mais soit monsieur est trop occupé, soit monsieur travaille, soit monsieur est trop défoncé pour aligné deux mots correctement !
Je laisse planer un moment de silence, pour être sur que mes paroles soient bien arrivées au bon endroit.
_Alors écoute moi bien, si tu ne veux pas me supporter encore, tu n'as qu'à le dire, ça ne sert à rien de rester avec moi par pitié, car je suis à deux doigts de t'envoyer un couteau entre les deux yeux !
_Comment oses-tu ? Me demande-t-il les larmes aux yeux.Je l'ai fait pleurer ? What !?
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HorrorL'Enfer, il en attire certains, il en dégoute d'autres. L'Enfer, certaines personnes n'y vont pas, d'autres savent qu'elles vont y aller. C'est leur cas à eux, ils iront en Enfer. Ils vivent cachés dans un manoir, dans une petite forêt, dans un peti...