🔪41🔪

588 62 2
                                    

Clara

J'ai mal à la tête, elle résonne. J'ouvre difficilement les yeux, la lumière m'agresse ce qui me force à papillonner des yeux et à les plisser quelques secondes. Une fois habitué, je regarde autour de moi, la premier chose qui me choque c'est le fait d'être dans une chambre qui m'est totalement inconnue.

Je suis allongée dans un grand lit confortable, au drap blanc qui sente bon la lessive. Toute la chambre est d'un blanc immaculé, c'en ai presque flippant. Le mobilier, quant à lui, est assez minimaliste, une commode, une armoire, un bureau.

Je ne m'attarde pas plus sur la chambre, et je sors du lit, c'est à ce moment la que je remarque que je suis toujours habillée pareil, ce qui me rassure grandement.

Je m'approche doucement de la porte, et je tente de l'ouvrir, elle n'est pas fermée. Un soupir de soulagement s'échappe d'entre mes lèvres. Cette dernière mène sur un grand salon toujours aussi blanc, la porte d'entrée est pile en face de moi, il suffit de traverser le salon pour y arriver. J'écoute attentivement les bruits alentour, vérifiant que personne ne se trouvait près d'ici.

Je traverse rapidement la grande pièce, et je me stoppe devant le porte, je pose une main tremblante sur la poignée, j'appuie sur celle-ci, mais rien ne se passe, elle est fermée.

_Non, non, non, chuchotais-je en laissant la panique m'envahire.

Une mains se pose sur mon épaule me faisant sursauter par la même occasion. Je me retourne vivement, devant moi se trouve un homme, la vingtaine je dirai, il me regarde avec un rictus malsain accroché au visage.

Ce rictus je l'ai déjà vu... Laya affichait le même lorsqu'elle avait failli me tuer. Cet homme fait peur...

_Tu cherches quelques choses chérie ? Me demande-t-il.
_Qui êtes-vous ?
_Je m'appelle Ivan, je travaille avec le gouvernement.
_Qu'est-ce que je fais ici ?
_Tu es l'Élue, et nous t'avons vu avec des MNH, donc tu dois nous révéler leur emplacement et l'emplacement de la Porte.

Je le toise durement avant de répliquer:

_Je ne vous dirais rien.
_C'est triste, je te le redemande une fois, après je serai obligé de faire quelque chose que tu ne veux pas que je fasse, me dit-il en élargissant son sourire.
_Je ne vous dirai rien, crachais-je avant de lui lancer mon genou dans les testicules.

Malheureusement, il intercepte mon geste, et il m'attrape par les cheveux. Il me traîne jusqu'à un couloir que je n'avais pas vu tout à l'heure. Il ouvre une porte, laissant apparaître un grand escalier sombre et étroit.

Il les descends rapidement, mon dos cogne contre les marches me faisant lâcher des petits cris et des gémissements de douleur.

Une fois en bas, il m'assied de force sur une chaise, en m'attachant les mains et les pieds à cette dernière. La tête tourne à cause de la douleur, mes tempes vibrent, mais j'arrive quand même à distinguer une sonnerie, "Ivan" décroche.

_Allo ?
_??
_Elle n'a rien voulu dire, je passe à la phase trois.
_??
_Comment ça ?!
_??
_Très bien, à toute à l'heure.

Il raccroche et me regarde, toujours son satané rictus accroché aux lèvres.

_Mon équipe à réussi à attraper tes amis, me dit-il en rigolant.
_Quoi ! M'exclamais-je légèrement dans les vapes.
_Tu verras dans quelques instants, il les ramènent ici.

Quand il remonte au salon, je laisse quelques larmes couler le long de mes joues. Qui est-ce qu'ils ont réussi à attraper ? Ça m'étonnerait qu'ils aient eu tout le monde, ils sont trop. J'espère qu'ils vont s'en sortir... j'ai fait une promesse à Laya, je lui ai fait la promesse de condamner la porte. Mais elle m'a répondu de ne pas faire de promesse impossible, est-ce qu'elle sait déjà comment ça va se finir ?

Elle sait peut-être que je vais ouvrir la porte... ou que je vais mourir avant. NON ! il faut que je réussisse, je ne peux pas les laisser dans une merde pareil.

Alors que j'étais en pleine réflexion, la porte s'ouvre, des pas résonnent dans les escaliers. Plusieurs hommes cagoulés tiennent Elise, Chloé, Karl, Nicolas et Flesheater qui eux, son menottés, ils les mettent en ligne devant moi.

_Bien, maintenant que nous sommes tous ensemble, je te repose une dernière fois la question Clara, où sont les derniers ?
_Je ne vous dirais rien.
_Mauvaise réponse.

À ce moment la la porte se rouvre, d'autre pas résonnent dans la pièce, ce que je vois me glace le sang, ma mère se trouve juste devant moi, elle aussi menottée, l'homme qui l'a emmené ici sort, en chuchotant quelque chose à l'oreille de Ivan.

_Je ne te repose pas la question Clara, soit tu parles maintenant, soit tu regretteras ton choix toute ta vie.
_Tu n'ais qu'une merde Ivan ! Tu n'as pas le droit de faire ça ! Hurle Chloé.
_Vous n'avez pas le droit de tuer, vous le faites quand même, donc tu ferme ta gueule.

Il sort un flingue de la poche arrière de son jean, il se poste à côté de ma mère, et me dit:

_Un joli calibre 45 ACP, la balle mesure 10 millimètres, regarde je pose le bout sur la tempe de ta mère, et si j'appuie la balle va facilement traverser la peau, elle va se loger confortablement dans son crâne, et endommagée tout ce qui se trouve sur son passage, et donc provoquer sa mort. Tu es sur que tu ne veux rien dire ?
_Je... je ne dir... dirais rien, murmurais-je en pleurant.

Je viens se signer l'arrêt de mort de ma mère, pour protéger des meurtriers. Je pense que je voulais seulement voir si il était capable de le faire, j'ai vite eu la réponse lorsque un coup de feu à retentit, et que ma mère s'est effondré au sol, du sang coulant le long de sa tête. Je regarde le corps, aucune larmes, pas de pleurs, blocage sentimental.

DifférentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant