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Une fois remonté, je le suis dans le long couloirs jusqu'au salon. Il y a une dispute dans la cuisine, entre Flesheater, Elise et Chloé.

_MAIS J'AI FAIM ! hurla Flesheater
_ON S'EN FOUT QUE TU AIES FAIM, SI TU MANGEAIS COMME TOUT LE MONDE ON TE LAISSERAI MANGER. MAIS SI C'EST POUR QU'ELLE REDÉCORE LE SOL, ÇA SERT À RIEN ! Rétorqua Elise.
_SI TU CONTINUES DE NOUS FAIRE CHIER COMME ÇA, CROIS MOI LE SEUL TRUC QUE TU VAS BOUFFER C'EST LE SOL ! s'énerva Chloé.
_Mon Dieu, la solidarité féminine, se plaignit Nicolas.

En arrivant dans la cuisine avec Karl. Flesheater lui sauta dessus en lui hurlant:

_ELLES VEULENT PAS QUE JE MANGE, JUSTE PARCE QU'ELLES VEULENT PAS QUE LA PETITE VOMISSE !
_Crie pas, je t'entends, se tournant vers les filles, il peut manger dehors ?
_Ah non pas tout seul, s'indigna le concerné.
_Eh bah tu mangeras pas ! Répondit Elise.
_Sinon on mange quoi ? Demanda Nicolas.
_Des pâtes, on a la flemme de cuisiner, informa Chloé.

En joignant le geste à la parole, elle se retourne et prends une grosse casserole, y verse de l'eau et la met à bouillir. Elise chuchote quelque chose à l'oreille de Chloé, de ce que j'ai entendu ça parle de Nicolas, "Pour Nicolas je pourrais cuisiner n'importe quoi". Les filles ricanent, puis se remettent au fourneau. Nicolas semble avoir entendu, car il rougit fortement.

_Moi je me casse, répliqua Flesheater.
_Va, ça nous fera du bien, répondit Nicolas d'un ton sarcastique.
_Sinon, Clara, tu sais pourquoi Laya est rentré aussi énervé tout à l'heure ? Me demanda Elise.
_Elle a enfreint la règle numéro 1, me devança Karl.
_Ah... répondit seulement Chloé.
_Je suis désolée... dis-je en baissant les yeux.
_ T'inquiètes pas, tu savais pas, me rassura Elise.

En voyant l'eau bouillir Elise se baisse et ouvre un placard pour en sortir un sachet de pâtes. Elle en met une bonne quantité, puis se retourne:

_Quelqu'un peut aller chercher Laya, ça va être prêt.
_J'y vais, se dévoua Chloé.

Elle sort de la cuisine Karl sur les talons:

_Je sens que ça va faire bisou-bisou, rigola Elise.
_Pourquoi tu dis ça, demanda Nicolas qui n'avez rien vu.
_Karl a suivi Chloé, quand elle est sortie.
_OUUUH C'EST BEAU L'AMOUR, VAS-Y KARL EMBRASSE MOI, continu-t-il en faisant semblant d'embrasser quelqu'un.

Au loin on entendit un "TA GUEULE NICO" tout le monde rigola.

C'est vrai que ce sont des monstres, mais... je me sens bien avec eux, c'est bizarre de dire ça, alors que ma famille doit être affreusement inquiète.

Ils sont soit en train de s'embrouiller soit en train de rigoler. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses comme tout le monde. Ils ne se préoccupent de personne, et pourtant ils s'entraident les uns les autres (parfois). Je me sens mieux ici que chez mes parents.

_Euuh... est-ce que je pourrais déposer une lettre chez mes parents pour ne pas qu'ils s'inquiètent trop...

Ils tournent leurs têtes vers moi, Elise ouvre la bouche:

_Oui, si tu veux, à une condition, tu nous laisses lire la lettre, question de sécurité. Il ne faut surtout pas que tu communiques des informations sur nous.
_Aucun problème.
_Bien.

Elle me fait un clin d'œil puis se retourne vers les pâtes, qu'elle met dans la passoire.

_Bon qu'est ce qu'il font les deux amoureux ? Demanda-t-elle en rigolant.
_Laisse, ils sont en train de faire des bébés, si ça se trouve ils ont même oublié qu'ils devaient aller chercher Laya.

À la simple entente de son nom, je me figeais. J'ai de la peine pour elle, j'ai dû lui remémorer des souvenirs qu'elle aurait préférer oublier.

_Non, on est là, je suis désolé tu ne seras pas parrain Nico. Laya est en train de dormir, je n'ai pas osé la réveiller.
_Bon bah on mange, tu vas chercher Franklin ?
_Il est où ? Demanda Karl
_Je sais pas, cherche dans son bureau ou dans son jardin, répondit Elise.
_Ok.

Karl part chercher Franklin et nous nous asseyons tous à table.

_Attendez, je veux pas être tout seul, cria Flesheater.

Chloé sert tout le monde, et nous mangeons tous dans la joie et la bonne humeur. À la fin du repas, je débarrasse mon assiette et décide d'écrire la lettre. Pour être au calme je décide d'aller l'écrire dans le petit jardin que Laya m'a montré. Je préviens les filles que je vais là-bas, elles me donnent une feuille et un stylo et j'y vais.

Je traverse le jardin, longe la rivière et passe sur le petit pont. Je me pose sur le banc, je contemple pendant quelques secondes la statue. Puis, je me mets à écrire, mais un bruit vient troubler mes pensées... Des voix....

Je me lève et écoute attentivement, pour essayer de reconnaître les voix. Mais elles ne me disent rien, je décide d'écouter leur conversation:

_Tu crois qu'on est dans la bonne direction ?
_Mais oui t'inquiètes, je suis sur qu'elle est là.
_Bon sang, ça fait flipper cet endroit.
_Et imaginons on la trouve on fait quoi ?
_Rien, on ne fait rien. Il faut prévenir le chef, c'est tout, si on attaque maintenant on est mort, ils sont beaucoup trop nombreux par rapport à nous. Et puis elle est forcément protéger, si elle est marquée ils ne la laisseraient jamais sans surveillance, elle est beaucoup trop importante pour eux.

Ils parlent de moi. Dans un moment de panique, j'ai couru, par peur qu'ils me trouvent. J'ai couru tellement vite que je suis arrivée au manoir en 2 minutes, alors qu'il en fait une bonne dizaine normalement. J'ai foncé dans la porte et je l'ai ouverte juste avant de me la prendre en pleine tête. Dans un tel vacarme que Chloé, Elise, Nicolas et Franklin qui se trouvaient dans le salon, ont sursauté.

_ILS ME CHERCHENT !

J'avais crié, tellement fort que même le village aurait pu m'entendre. Je paniquais littéralement.


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