Cela fait déjà 4 jours que nous sommes là avec Peter, et rien ne change.
La journée, il m'occupe l'esprit donc j'arrive à me contrôler, mais quand viens le soir la tristesse que je ressens et le manqué de lui reprennent le dessus lorsque je repense à notre histoire qui a eut tellement de beau moment.
Ce matin, je suis une fois de plus très mélancolique lorsque je vois que Drogo a encore essayé de m'appeler à une vingtaine de reprises. C'est comme ça tous les jours.
Je ne lui réponds pas, mais il ne baisse pas les bras. J'écoute ces messages. Il a comme d'habitude une voix triste mais déterminé.
Soudain, j'entends Peter qui hurle, je me précipite dans le couloir. Ce n'est pas dans ces habitudes de faire ça. Je me rends à la porte de sa chambre. Elle et entrouverte et je l'aperçois. Je me stoppe net quand je comprends à qui il parle.
Peter : ne t'avise pas de faire ça, je te préviens. Arrête de l'appeler.
Je pense que son interlocuteur lui répond, car il garde le silence quelques secondes.
Peter : écoute, elle ne veut pas te parler ni te voir. Je m'efforce de lui remonter le moral et de l'aider à passer à autre chose. Alors maintenant stop.
Il raccroche, et se tourne vers moi. Il a l'air mal à l'aise, il ne m'avait pas entendu arriver.
Peter : comment va tu princesse ?
Anna : pas top, et la, c'est encore pire.
Peter : désolé que tu est entendu ça, c'est pour t'aider.
Anna : l'intention me touche. Mais je suis encore en mesure de lui dire moi-même les choses. Tu n'avais pas à lui jeter tous ça à la tête, alors qu'il est aussi malheureux que moi.
Peter : désolé de vouloir t'aider.
Il a l'air énervé. Il me passe à côté et se dirige vers les escaliers.
Anna : Peter attend.
Je le rejoins et me mets face à lui.
Anna : ne le prend pas comme ça s'il te plaît. Je sais que tu cherches simplement à m'aider.
Peter : je ne supporte pas de voir qu'il gâché tous les efforts que tu fais pour l'oublier.
Anna : il n'a pas besoin d'appeler pour ça. Peter, je fais de mon mieux, mais pour l'instant, c'est toujours aussi douloureux. Mais j'y arriverais.
Peter : aller oublie. Vas t'habiller on va aller un peu se balader dans la forêt. Ça nous feras du bien.
Je dépose un baiser sur sa joue, ce qui le fait sourire et je file m'habiller.
Je le rejoins dans le jardin et je le trouve assis dans l'herbe à rêvasser.
Anna : un sou pour connaître tes pensées.
Peter : je profité simplement du calme. C'est apaisant. Ça change des crises de Lorie.
Anna : oui, c'est vrai. Mais ça fini par manquer crois moi.
Peter : pensons à notre journée, pas aux tourments du quotidien.
Nous rigolons et nous entrons dans le bois. Peter se lance dans une course folle et je le suis.
Cela fait longtemps que je ne me suis pas senti aussi apaisé lorsque nous stoppons notre course.
Nous restons la, allonger dans l'herbe en silence pendant une bonne heure avant de regagner le manoir.