Le miroir est net, le visage est brisé.
Mariaah.
15h03.
_ Conversation Téléphonique
Naima : - rit - Jamais j'aurai cru entendre ça de ta bouche, vraiment.
Moi : Non mais il est beau, déjà hier à la boxe je le trouvais mignon mais aujourd'hui j'avoue qu'il envoyait un bails avec sa petite sacoche la.
Naima : Belek tu tombe sous son charme.
Moi : - soupire - T'es bêtes ? Il est peut-être beau physiquement tout ça mais le caractère c'est vraiment pas ça. Son caractère le rend tellement moche, laisse tomber.
On a continué à parler pendant que moi je mettais mes chaussures.
Naima : Tu vas où?
Moi : Dans la Tour, si j'ai le temps je passerai.
Naima : - soupire - Ça ira ?
Moi : Oui, t'inquiète pas.
Je suis sorti de chez moi en raccrochant en mettant la première musique de PNL qui passait puis j'ai marché vers le bâtiment central. C'était un grand bâtiment au milieu de la ville qui donnait vue sur l'extérieur, quand j'étais triste j'allais la bas..
J'allais la bas surtout à l'approche des élections.. J'ai tellement peur de cette période.
Je suis arrivé et j'ai laissé la musique Sur Paname me bercer pendant que mes yeux se baladait sur la ville de Paris au loin qui avait l'air d'être illuminer. La Tour Eiffel s'est mise à briller et j'ai regretté toute ses années où je suis pas allez la voir de près.
J'ai baissé mes yeux vers le sol et j'ai vue des policiers embarquée un blanc, il a du venir visiter alors que les heure de tourisme sont finis. J'ai soupiré, mon coeur se déchirait en même temps que les minutes qui passaient et mes yeux brillaient à cause du froid.
Des hommes se sont battu contre le racisme, que ce soit pour les noirs ou pour les arabes et il faut qu'une petite blanche au dent métissé viennent nous cassées les couilles avec son racisme. J'ai tshiper puis j'me suis dirigée vers ma maison toujours les larmes qui menaçait de couler. Dans cette période j'étais vraiment triste et ma tête ne le cachait pas. J'étais pas bien, envahi par la peur, la tristesse et la haine.
J'aimerai vraiment sortir de la limite, allez visité Paris comme si je ne connaissais pas la ville, prendre mes meilleures photos au Starbuck et poser tout ça sur Instagram, mais je peux pas. Je peux pas car je suis noire.
J'étais tranquillement en train de marcher quand j'me suis stoppé au feu rouge, j'attendais avant de traverser, il fallait que j'aille dans mon trottoir. Avant de traverser j'ai croisé le regard de Yanis, il est partout lui. Il m'a regardé en fronçant les sourcils puis j'ai traversé pour allez sur le trottoir de droite.
Quelques secondes après j'ai été contraint de m'arrêter car il était devant moi, j'ai enlevé mes écouteurs pour l'écouter parler.
Yanis : - se gratte la nuque - Écoute je sais qu'on s'aime pas t'ça mais.. Ça va ? Fin j'sais pas ma mère m'a élevé pour que j'aide mon prochain donc vue que t'a l'air mal..
Moi : Oui.. - sourit - Merci Yanis. Oui ça va merci.
Yanis : T'es sur ? Fin, j'serai prêt à mettre ma-
Policier : - Le coupe - Eh le bougnoule, ton trottoir il est à gauche. Dépêche toi d'y allez si tu veux pas finir gazer.
On a regardé le policier puis j'ai regardée Yanis qui s'empêchait de parler, il a soupiré, m'a regardé une dernière fois et est allée dans son trottoir. J'ai remis mes écouteurs puis je suis rentrée chez moi. Ma mère préparait à manger, je suis directement allez dans la cuisine pour parler avec elle, j'en avais besoin.
Maman : - fronce les sourcils - Oula, ma fille. Qué pasa?
Moi : Rien, je suis juste un peu fatigué.. Papa il a pas appelé aujourd'hui ?
Maman : Non - soupire - Il a eu le temps d'appeler ta soeur à 5h du matin mais après il a bosser dur, il doit encore entrain de l'être.
J'ai chuchoté un petit " hm " et j'ai mis ma tête dans mes bras en l'a regardant éplucher les pommes. Elle me fixait et moi je regardais ses mains, je voulais pas l'a regarder. Ma mère lit en moi, je voulais pas qu'elle sache.
Maman : Mari'.. Tout ce passera bien.
Pff, même sans la regarder elle sait.
Moi : Et si cette fois c'était toi? Et si ton nom était tiré au sort maman ?
Maman : Tu restera avec ta soeur, je serai avec ton père au bled de toute manière tout ira bien. Je t'appellerai tous les jours.
Moi : J'veux pas que tu partes moi. J'en ai marre, je veux qu'on parte, ensemble.
Maman : - soupire - Tu sais très bien que pour l'instant on peut pas, chérie tout se passera bien okay ?
J'ai pas répondu et j'ai continué à regarder ses mains épluchés les pommes. Elle disait ça pour me rassurer mais je sais qu'elle ne l'était pas elle même.