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J'suis le joker de tes cartes

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J'suis le joker de tes cartes.

Yanis

J'étais à terre, clairement je me laissais faire. Un rebeu était en train de me niquer mais je n'essayais pas de me défendre, je voulais sortir vite d'ici wAllah, je voulais pas me faire remarquer.

Pendant que je saignais du nez les gardiens sont venu séparé, Abdellah m'a aidé à me relever, il m'a regardé et m'a fait un petit sourire. Il savait pourquoi je faisais ça, on m'a passé les menottes puis m'a mis au cachot, mais c'était un cachot plus agréable, y'avait un lit et une fenêtre.

Gardien : - me lance des cotons - Tu vas te soigner seul cette fois. Et tu restera deux jours et pas une semaine car toi, tu as rien fais.

Je l'ai pas calculé et j'me suis soignée tranquillement, pendant que j'étais devant le miroir je pensais à tout. Je pensais à ma mère, la manière dont elle me parlait mal, dont elle me frappait me manquait. Mariaah... Ses baisers, son corps, sa voix me manquait. Sarah, son insolence, son sourire..

J'me suis mordu la lèvre et j'ai cogné contre le miroir qui s'est brisé, j'ai commencé à pleurer de haine tout en me posant sur le lit, un gardien est venu dans ma cellule en me regardant.

Gardien : Qu'est-ce qui t'arrive sale arabe?

J'me suis levée et je l'ai plaqué contre le mur tout en l'étranglant, je serrais tellement fort qu'il n'avait même pas la force de me toucher.

Moi : C'est la dernière fois que t'emploies des mots racistes envers moi, compris ?

Quand je l'ai lâché il a reprit son souffle et j'ai pu voir de la peur dans son regard, j'allais pas rigoler avec lui.

Gardien : Appelez-lui la psy.

J'ai regardé mon poing qui saignait a cause des bouts de verre dedans puis j'me suis reposé sur le lit. J'ai essuyé ses larmes et j'me suis repris, ça me faisait moins rire d'être ici et j'allais le faire savoir.

La psy était en fait Amy, quand elle m'a vue elle a sourit puis a regardé ma main, elle a prit une chaise puis s'est assise en face de moi, elle a soigné ma main pendant que je la regardais.

Moi : Je mérites d'être ici ? Aimer Mariaah était un crime ?

Elle m'a regardé puis m'a sourit, j'me suis mordu la lèvre. Je me sentais faible, je voulais me lever et enlever la vie à chaque blanc que je croisais mais je suis pas comme eux.. On arrête pas la haine avec la haine.

Amy : C'est ce pays qui n'est pas normal Yanis, tu n'as rien fais de mal. Tout les gens ici n'ont rien fait de mal Yanis, tu n'as pas à te remette en question.

Moi : Moi je voulais juste l'aimer Amy, je voulais pas me cacher. J'voulais juste la rendre heureuse, j'voulais pas qu'elle soit esclave juste parce qu'elle m'aime wAllah..

Quand je lui parlais ma voix tremblait, à ce moment même peut-être qu'elle se faisait violé par ma faute...

Moi : Je comprend pas, je dois faire quoi ? Arrêter de la fréquenter, arrêter de lui parler ? - me mord la lèvre - L'oublier ? Je veux juste qu'elle soit heureuse.

Je donnerai ma vie pour elle et ma liberté pour la sienne.

Moi : Si je dis au juge que je fréquenterai plus Mariaah est-ce qu'il la laissera partir ?

Demandais-je la voix cassée. Amy a fini son bandage, m'a regardé et m'a donné une grosse gifle. J'ai froncé les sourcils en tenant ma joue.

Amy : Reprend toi tout de suite Yanis. Qu'est-ce que tu raconte la ? Je t'ai dis qu'on allait trouvé une solution non ? Pourquoi tu veux la laisser ? Tu penses qu'elle sera mieux en sachant que tu as donné ta liberté pour la sienne ?

J'ai pas parlé et j'ai regardé vers la fenêtre tout en respirant fort et rapidement. Amy a prit ma tête avec ses mains et m'a forcé à la regarder.

Amy : Écoute, je connais cette prison comme ma poche. Mon mari est policier, j'ai plus de 20 solutions pour te faire sortir d'ici Yanis.

Sa voix s'était un peu adouci, personne devait entendre ce qu'on disait. Elle a ranger les pansements dans sa boîte puis m'a regardé en souriant.

Moi : Tu me fera sortir d'ici ?

Amy : D'abord il faut qu'on réfléchisse à un plan, que tu mettes Mariaah et tes amis dans là confidences. Il faudra un plan parfait.

J'ai baissé la tête, j'ai passé une main dans mes cheveux et je l'ai regardé elle avait raison... Jean allait être notre clé de sorti. Fallait que j'en parle à Mariaah.

Moi : J'ai un plan, j'aurai besoin de Jean.

Amy : - fronce les sourcils - T'es sur ?

Moi : Ne t'en fais pas.

J'ai souris pendant qu'elle mettait le numéro de Jean dans mon bigo.

Moi : Tout sera simple.

𝟤𝟢𝟥𝟢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant