J'ai vu son cœur dans l'ombre.
Yanis.
18h07.
J'suis arrive à la boxe un peu en retard, fin ça commençait à pile j'avais que 7 minutes de retard mais de base j'étais quelqu'un de ponctuel. J'suis allez au vestiaire pour remplacer mon jean par un jogging puis je suis allez dans la salle.
J'ai soupiré quand j'ai vue qu'il y avait Mariaah accroupi devant le coach et j'ai vite compris. Il y avait que elle et moi, personne d'autre.
Coach : Yanis, assis toi. J'te dis rien parce que t'es assez ponctuel de base mais essaye d'arriver à l'heure pour les autres fois. Surtout que vous êtes que tout les deux, il ne faut pas que l'un pénalise l'autre.
Mariaah et moi on se regardait même pas, je me suis excusé auprès du coach puis je l'ai laissé terminer son speech.
Coach : Bon, je vais chercher les sacs mais avant ça je vais finir mon discours en vous disant qu'il va falloir vous entraidez, vous êtes que deux, serrez vous les coudes. C'est aussi ça la boxe, - se lève - Bon j'arrive.
Il s'est levé et est parti pour allez chercher les sacs. J'me suis levée pour allez chercher des bandages et des gants puis Mariaah m'a suivie. J'me suis retournée vers elle pendant qu'elle faisait ses bandages et moi je finissais les miens.
Moi : T'a entendu le coach, crois pas que j'te love ou autre hein. Mais j'suis prêt à faire un effort juste pour la boxe.
Mariaah : - soupire - Non mais non, je vais pas faire semblant de t'aimer juste pendant la boxe.
Moi : J'te demande pas de m'aimer gros, j'tai juste dis de faire passer les tensions au dessous la boxe. De mettre de côté nos conflits le temps de l'entraînement.
Mariaah : - plisse les yeux - Si t'ouvre pas ta bouche pour faire l'insolent y'aura pas de conflit. Tu m'ignores, je t'ignores. Si on doit faire des exercices ensemble on les fera mais ça s'arrête là, chacun pour soi Dieu pour tous.
Puis elle est parti vers le coach qui arrivait avec les sac, Allah aide moi à me canaliser. Aide moi à ne pas la toucher parce que wAllah je vais la tuer.
20h30.
Je montais les escaliers par deux, mes cheveux étaient encore mouillés à cause de la douche que j'avais prise après l'entraînement et mes sourcils étaient toujours froncés à cause de cette pute de Mariaah. Je suis allez chez les doubles F et c'est Fazal qui m'a ouvert la porte, on est allez dans sa chambre puis je lui ai fais un débriefing de la journée.
Fazal : - rit - Elle a la bouche elle. J'aime bien sa repartie mais j'avoue j'aurai été à ta place wAllah je l'aurai baffer.
Moi : Elle a trop de culot, j'parle pas, j'parle pas mais un jour la baffe elle va partir, insha'Allah je m'apaise avant sinon je vais lui faire du sale.
On a continué à parler de tout et de rien puis on a allumé la télé, ça parlait encore de notre ville, on a de suite éteint la télé. W'Allah ça faisait de la peine comment les gens parlait de nous.
Fazal : C'est un truc de fou de se dire qu'on est limite des bêtes de foire en faite, gros le Samedi y'a des touristes qui viennent visité..
Moi : On dirait qu'on est dans un zoo, ils prennent en photo nos bâtiments, nous regardes mal.. C'est triste, vraiment. En plus téma le nom de la ville.
Fazal : " Terreur " - rit - A l'heure qui l'est la Terreur elle est pas dans notre ville, c'est pas nous tous les weekend on porte des gilets jaunes.
On a rit puis on a continué à débattre, les noirs et arabes ont été accusés de foutre en l'air Paris sauf que les chiffres sont la. Dans notre ville il y a 1% d'hors la loi, hors de notre ville 78%.
22h00.
J'suis rentrée et la maison était bizarrement trop calme, quand je me suis dirigé vers ma chambre j'ai entendu quelqu'un pleuré. Je suis allez dans la chambre de Sarah, ma petite soeur puis j'me suis assise à côté d'elle.
Moi : Pourquoi tu pleures ma vie ?
Sarah pleurait beaucoup depuis qu'on habitait ici. C'est quelqu'un de très fragile ma soeur, peut-être parce qu'on l'a trop couvés. Elle a toujours été naïve, elle savait que le racisme existait mais pas à ce point, au point de nous mettre à l'écart.
Sarah : - soupire - J'en ai marre Yanis. J'veux retournée où on était avant.. Ou allez au bled.. wAllah j'en peux plus d'ici..
J'ai soupiré et j'ai essayé de la rassurer tant que je pouvais, j'en avais aussi marre qu'elle. Quand je lui mentais pour la rassurer je me mentais à moi même wAllah et c'était ça le plus dur.
Je lui disais que tout allez bientôt s'arranger alors que la galère venait à peine de commencer..