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Dimanche 22 avril

14h00

Je viens de me réveiller. Je peine à ouvrir les yeux. Quand j'y parviens, un affreux mal de tête me prends. Je grogne en essayant de m'assoir. J'ai toujours mes habits d'hier soir. Je pue l'alcool. À côté de moi, Ethan et Éden dorment paisiblement dans les bras l'un de l'autre. Éden à sa tête nichée dans le cou Ethan et lui à son bras dans les cheveux d'Éden. Ils sont ensemble ? C'est vrai qu'ils sont proches mais de la à être en couple ! S'ils le sont, ils cachent bien leur jeu car ce n'est pas le genre d'Éden de dormir aussi proche de quelqu'un. Je pense qu'ils ne sont pas en couple, j'ai juste un gros mal de tête qui me fait délirer. Je décide de me lever et d'aller me laver car je déteste sentir l'alcool.

Tout le monde est levé. J'ai toujours mal à la tête mais ce qui me rassure je ne suis pas la seule. Il y a juste Valentin qui n'a pas mal. En même temps, il a beaucoup moins bu que nous et je lui en remercie car il a pu nous surveiller. C'est un peu égoïste cette remarque mais au moins quelqu'un veillait sur nous. D'ailleurs je crois qu'il m'en veut pour hier soir. Il faut que je lui parle. Je le prends par le bras et l'emmène dehors. Il fait beau, autant en profiter. Nous nous asseyons à l'entrée de notre chalet et je commence.
-« Pourquoi tu m'en veux ? »
-« Parce que hier soir tu m'as énervé ? Tu n'as fait que des conneries. »
-« J'ai fais quoi ? »
-« Tu ne t'en souviens pas ? » il me demande incrédule.
-« J'ai quelques souvenirs mais rien de concret. »
-« Alors une fois arriver au bar, tu n'as fais que d'allumer le serveur, tu as danser avec lui assez...sensuellement alors que je te le rappel, tu es en couple avec Saúl. Après quand nous sommes sortis du bar, tu as eu la merveilleuse idée d'appeler Saúl alors qu'il me semble que vous êtes en froid. Tu l'as même appelé Bébé. »
-« J'ai appelé Saúl !? Putain je suis trop bête ! Il n'a dû rien comprendre. »
-« Je confirme, il ne comprenait pas. »
-« Merde ! Je suis désolé de t'avoir infligé ça ! Je voulais juste oublier et profiter le temps d'un moment. »
-« C'est pas grave. Viens là. » dit-il en ouvrant dans ses bras.
Je me réfugie volontiers et le sers très fort contre moi.

18h00 (heure de Los Angeles)

C'est l'heure pour moi d'embarquer. Je sers fort chacun de mes amis avant de leur dire au revoir. Moi je prends un avion Los Angeles-Madrid tandis qu'eux ont un avion demain matin Los Angeles-Paris. Donc nous devions nous séparer.

Une fois l'avion stable, j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et lance ma musique. Los Angeles, la nuit, est merveilleuse. Toutes ces couleurs qui se mélangent rende la vue magnifique du ciel. Sauf que l'émerveillement ne fut que de courte durée. La confrontation avec Saúl allait approcher. Et la peur et le stress prenait petit à petit place en moi. Surtout quand je repense que je l'ai appelé hier soir. Qu'est-ce qu'il m'a prit vraiment ? Revenir comme une fleur et en plus l'appeler bébé ! J'ai honte de moi. Mille scénarios de notre rencontre se font dans ma tête. Du pire au meilleur. A force de réfléchir, un mal de tête me revient. J'arrête ma musique. Je pose ma tête contre le hublot et ferme les yeux. Morphée ne tarde pas à m'emporter dans le monde du sommeil.

18h15 (heure de Madrid- Lundi 23 avril)

Mon avion vient d'atterrir. Je sors enfin de cet engin après plus de 10h de vol. Je n'en peux plus. En plus, la nourriture n'est pas bonne. J'ai juste mangé un sandwich et ça m'a suffit pour le voir. Le pire c'est que je n'ai dormis que deux heures. C'est comme si j'avais fais une nuit blanche.

J'attends impatiemment ma valise en faisant les cents pas. Je pense que la fatigue et le stress ne font pas bon ménage sur moi. Les gens doivent me prendre pour une folle mais ça ne m'importe peu. Ce qui me préoccupe le plus, c'est ce qu'il va se passer avec Saúl. Et je suis de plus en stressée.

J'appelle un taxi. Le chauffeur monte ma valise tandis que je monte dans la voiture. Je lui indique l'adresse et il démarre la voiture. Plus on avance, plus mon stress s'accentue. Mon pied tape frénétiquement contre le sol ce qui a l'air d'énerver le chauffeur car ça fait du bruit. Dommage pour lui car je ne peux pas m'arrêter.

Le taxi se gare devant le portail de la résidence. Je le paye et il m'aide à descendre ma valise du coffre. Je le remercie et attends qu'il parte pour ne pas qu'il voit le code. Oui je suis légèrement parano mais je préfère jouer la sécurité quand le danger. Ça rime en plus. Je rigole toute seule en avançant. Le stress et moi ne sommes définitivement pas compatible.

Sans comprendre quoi que ce soit, je me trouve devant la porte de Saúl. Une grosse vague de panique me prend d'un coup. Je commence à avoir du mal à respirer. Quand je prends conscience que je suis en train de faire une crise de panique, je calme directement ma respiration. Je souffle un bon coup avant d'enclencher la poignée.

(Pdv Saúl)

Je suis tranquillement assis dans mon canapé. Un match de tennis passe à la télévision. Je le regarde à moitié. Mes pensées convergent encore et toujours vers Clara. Elle hante mes pensées. Surtout qu'elle n'est toujours pas rentrée, ce qui m'inquiète un peu.

D'un coup, la porte d'entrée s'ouvre me faisant sursauter. Je me lève et découvre Clara dans l'entrée avec sa valise dans les mains. Je la détaille longuement. Son chignon défait lui donne un air enfantin. Elle m'a l'air légèrement plus bronzé qu'avant son départ. Elle a des cernes sous les yeux qui témoigne de sa fatigue. Mais elle reste tout bonnement belle. Elle m'a tellement manquée.

Clara referme la porte et s'approche un peu de moi tout en laissant quand même une bonne distance. Je meurs d'envie de la serrer contre moi mais je me retiens. Je ne peux pas, ses mots me reviennent dans la tête. Une part de moi est énervée contre elle et l'autre a envie de l'embrasser.
-« Je suis désolée. » intervient Clara tristement brisant le silence qui s'était installé.
Je ne dis rien. Je m'adosse contre le canapé et la laisse parler.
-« Mes paroles ont largement dépassées ma pensée. J'étais tellement énervée que j'ai dis n'importe quoi. Je ne pensais aucune paroles que j'ai pu te dire. Je regrette. S'il te plaît pardonne-moi ! » me supplie-t-elle.
Je me retiens de sourire. Bien sûr que je lui pardonne. Mais j'ai envie de la faire mariner encore un peu.
-« Tu m'en veux ? » demande-t-elle nerveusement. Je me lève du canapé. Elle baisse la tête et triture ses mains. Je ne l'avais jamais vu aussi timide et nerveuse. Ça la rend encore plus mignonne. Je m'approche lentement d'elle. Je place mes mains sur sa taille et la rapproche de moi. Elle relève la tête doucement vers moi.
-« Terriblement. » je lâche avec un sourire en coin avant de me jeter littéralement sur ses lèvres.
Elle pose ses mains dans mon cou en prenant de plus en plus goût au baiser.
Je m'écarte d'elle et enfouis ma tête dans son cou. Je la sers très fort contre moi.

Nous sommes assis sur le canapé. Clara me raconte son séjour à Coachella.
-« D'ailleurs désolé de t'avoir téléphoné et de t'avoir appelé "bébé" ! » me dit-elle affichant une tête de dégoût à l'entente de ce mot.
-« C'est pas grave bébé ! » je réponds avec un sourire en coin.
-« Arrête ! » dit-elle en me tapant à l'épaule.
-« Je ne vois pas ce qu'il y a de mal bébé ! » dis-je toujours en souriant.
-« Arrête de m'appeler comme ça ! » elle s'énerve en se jetant au sens propre du terme, sur moi.
J'éclate de rire face à sa réaction. Je suis content qu'elle soit enfin revenue. Je retrouve enfin ma dose de bonne humeur.

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Nouveau chapitre. Enfin la réconciliation. Alléluia !! Perso, tous les deux, je les trouve trop mignons avec leurs sentiments !
Vous pensiez que la réconciliation allait se passer comme ça ? Ou totalement différemment ?

Et par contre, j'ai le regret de vous annoncer que je ne vais désormais poster plus qu'1 chapitre par semaine. Car être la première ce n'est plus pareil que la seconde. Il faut travailler. En plus, le bac de français a la fin de l'année moi je suis pas prête :( Donc je vais poster qu'un chapitre par semaine mais je ne sais pas quel jour. Je verrai en fonction de mon humeur. :) Désolé pour ceux qui sont triste. ❤️

Hidden SiblingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant