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Jeudi 16 mai

15h30

Je viens d'arriver à Mâcon, chez Alain. Oui oui, vous avez bien lu. Ma mère a déménagé chez lui pour mon plus grand regret. Mais bon, je n'avais pas mon mot à dire. Si je viens chez lui, c'est pour une bonne raison. Je ne viendrais pas chez lui, en pleine semaine, sans raison. C'est mal me connaître. Ce soir, c'est la finale de la Ligue Europa. À Lyon. Erika a fait le voyage avec moi.

Assis sur le canapé, ma mère, Erika et moi discutons de tout et de rien. D'ailleurs, en mère préoccupée, elle me demande :
-« Clara, ils sont quand tes examens ? »
-« La semaine prochaine. Jeudi et vendredi. »
-« T'as révisé ? »
-« Mais oui maman, tout le long du vol pour venir jusqu'à Lyon, je n'ai fais que de réviser. Tu peux demander à Erika si tu ne me crois pas. »
-« J'acquiesce ses propos. Je l'ai même aidé à réviser en lui posant des questions. Et elle connaît pratiquement tout son cours. » Erika répond en souriant.
-« J'ai confiance en toi Clara. Je prends juste des précautions. Puis je suis ta mère, j'ai encore le droit de te demander si tu as fais tes devoirs ! »
-« Mais oui maman. » je dis en allant la prendre dans mes bras.

Je vais dans la salle de bain me changer. L'heure du départ approche. J'enfile un débardeur et par dessus le maillot de Saúl. J'enlève le jogging que j'avais et mets un pantalon slim noir. Je prends l'écharpe de l'Atletico que Saúl m'a donner et l'a mets autour de mon cou. Je ne sais pas pourquoi il m'a donné cette écharpe mais bon, je lui avais promis que je l'a mettrais. Elle doit avoir une grande valeur à ses yeux, je suppose.

Je rejoints Erika, ma mère et Alain, qui ont tous enfilé leur maillot d'Antoine, dans le salon. Je prends mon sac, enfile mon manteau et nous montons tous dans le taxi en direction du stade. Nous en avons pour un peu plus d'1 heure de route. J'en profite pour envoyer un message d'encouragement à Saúl.
À Couillon : Bonne chance pour ce soir. Vous pouvez le faire. Vous allez tout casser ;)
Sa réponse ne tarde pas à arriver.
De Couillon : Merci Clara
Juste avec son message, je sais qu'il est stressé. Pourtant il n'ai pas du genre à être quelqu'un de stressé, mais là, c'est une finale. C'est pas un match amicale. Mais bon, j'espère que ça va être du bon stress.

Nous venons d'arriver au stade. Il y a un monde fou. Il y a davantage de marseillais que de colchoneros. Mais quand les madrilènes se mettent à chanter, l'ambiance monte d'un coup et on les remarque bien. Il y a aussi plein de personne qui sont neutre et qu'ils viennent voir le match parce que c'est une grosse finale. Nous montrons nos tickets à un steward. Ensuite, il nous emmène à la tribune où nous sommes placés. Après avoir trouvé nos sièges, je me rends compte que nous sommes à côté de Sofía. Je la sers dans mes bras, Erika fait de même puis nous parlons toutes les trois.

Les lumières du stade s'éteignent tout à coup. Juste, deux trois lumières parcourent les supporters. Le speaker parle dans son micro. Tout le monde crie, sauf moi. Je commence à être stressée. Même si ce n'est pas moi qui joue, je suis aussi stressée que le jour de notre réconciliation avec Saúl. Donc c'est pour dire. Moi dans un match, je suis à fond. Je donne tout de ma personne. Les joueurs entre sur le terrain. L'ambiance monte encore d'un cran.

Le match vient de commencer. Le stress est à son comble. Enfin pour moi. Et pour Erika et Sofía. On se ronge toutes les trois nos ongles. Bien sûr sous les réprimandes de ma mère. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi ça la dérange. Mais bon, ça ne m'empêchera pas d'arrêter de me ronger les ongles.

Nous sommes à la vingt-et-unième minutes de jeu. Les rojiblancos dominent le match. Gabi qui avait le ballon dans les pieds, se met à courir vers le but adverse. Il élimine plusieurs marseillais et passe la balle à Antoine. Antoine tire de toutes ses forces et la balle atterrie au fond des filets. Erika, Sofía et moi sautons de nos places. Nous nous prenons dans les bras. Antoine fait sa célébration Take The L. Erika et moi l'imitons. Je vois plusieurs supporters marseillais nous dévisager. Moi j'ai envie de leur dire « C'est pas de notre faute si vous êtes nuls ! » Je rigole juste à cette pensée.

Hidden SiblingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant