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Je ne peux empêcher mon cœur de ne pas s’emballer alors que je ferme mon sac. Je cogite pour voir si je n’ai rien oublié, en me mordillant la lèvre. Brosse à dents, Ok. Culottes. Ok. Pulls et jeans. Ok. En même temps pourquoi je me tracasse alors que je vais juste rester un week-end à Seattle.
Oui Seattle, vous avez bien lu, et désolée de vous décevoir mais ce n’est pas un rêve. Trent, bon sang je ne sais pas ce qui lui est passé dans la tête, mais il a décidé de m’emmener en balade à Seattle. Nous rentrerons dimanche. Je suis autant excitée qu’effrayée. Je vais partir dans une autre ville, où je n’ai jamais mis les pieds, avec le mec qui fait battre à mon cœur la chamade. C’est ouf ça.
Je ne sais pas pourquoi il a choisi cette ville, ni la raison pour laquelle il a décidé que nous irions y passer le week-end. Il a refusé de me dire, prétextant l’excuse de la surprise. Argh! Je déteste ne pas être au courant. Ça me fait flipper. J’aime savoir à l’avance, comme cela, ça m’évite des dramas.
je me poste devant le miroir et me scanne. J’ai conscience de ne pas faire souvent d’efforts pour paraître jolie, néanmoins j’ai voulu y remédier.Alors je me suis légèrement maquillée. Eh oui, vous ne rêvez absolument pas. J’ai souligné mon regard d’un trait presque parfait d’eye-liner - merci aux tutoriels sur YouTube-, j’ai appliqué un peu de baume qui rend mes lèvres brillantes, et puis j’ai relevé mes cheveux en un gros chignon mi-négligé, mi-sérieux, ce qui a fait ressortir mon front, et à mon plus grand dam ma cicatrice.
Oh la la. Que je déteste cette balafre. Elle est comme un fruit pourri qui empoisonne le reste du panier. Actuellement c’est ma vie qu’elle empoisonne. J’ai toujours essayé d’y faire abstraction, de me convaincre qu’elle faisait partie intégrante de moi, sauf que maintenant, j’avoue ça me complexe. Si j’avais eu des millions, j’aurais eu recours à de la chirurgie pour retrouver mon joli petit minois. Est-ce seulement possible de me la retirer? Elle est tellement ancrée dans mon visage, que je doute fort que l’extraire soit plausible. En même temps, le monde a évolué. Si on peut passer d’homme à femme avec de la chirurgie, je ne vois pas pourquoi je serais un cas à part. Et puis merde, pourquoi je rumine de la sorte? Trent n’y fait pas attention. Lui il me trouve jolie et sexy -mouais même comme mon style vestimentaire se rapproche plus de celui de la lesbienne refoulée que de la femme fatale-, côté sexy on y reviendra.
Je n’aurais jamais cru que l’opinion de quelqu'un sur moi, physiquement parlant, importerait à ce point. Hélas, je dois le reconnaître. J’aime que le décoloré me trouve jolie, et qu’il fasse comme si mon visage était sans défaut, sans cette cicatrice hideuse qui fait tâche. Oui j’aime ça.
__ Cat!
Je sursaute lorsque Vicky hurle mon nom. Je porte mon sac au dos, et fais un tour complet tout en observant ma chambre. C’est drôle. Elle va quand même me manquer.
J’éteins la lumière, et retrouve ma tante dans le salon. Elle me sourit. Elle ne veut pas que je l’abandonne pendant tout un week-end.
__ T’es certaine que tu ne veux pas que je te dépose chez Brooke? Fait-elle la moue boudeuse.
Ah ouais. J’ai délibérément menti à ma tante. Elle croit que je vais passer le week-end chez Brooke pour fêter son anniversaire, sous la complicité de cette dernière.
Victoria est peut-être sympathique, bienveillante, compréhensive et autre, cependant je doute fort qu’elle laisserait sa nièce partir en escapade avec son petit-ami, alors que nous ne sommes même pas encore en congés de Noël. Mouais, faut pas pousser le bouchon trop loin.
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Je déteste t'aimer. (Tome 1)
किशोर उपन्यास«Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons». "Catalia Cruz, ton cauchemar commence ici." Elle se balade avec un lourd secret et cette voix au fond d'elle qui ne cesse de l'incriminer, de la châtier, de la...