🌻Soixante-quatre🌻

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J’ouvre brusquement les yeux alors que je sens un poids lourd sur moi. J’ai à peine le temps de crier que Marcus couvre ma bouche de sa main rugueuse.

Je secoue frénétiquement la tête de droite à gauche, en me maudissant d’avoir oublié de fermer à clef. Marcus me bloque de part et d’autre, m’empêchant d’esquisser le moindre mouvement. Néanmoins, ça ne m’empêche pas de gigoter furieusement. S’il croit que je vais rester docile, il se fourre le doigt dans l’œil.

__ Reste calme Rosalinda, ça ne sert à rien de t’agiter, plus tu bouges plus tu m’excites, susurre-t-il en ricanant.


J’ai une violente envie de gerber comme son haleine empestant l’alcool, et certainement les nombreux joints qu’il a fumés, s’infiltre à travers mes narines.

Son autre main s’insère sous le t-shirt de mon pyjama, et il se met à me caresser maladroitement.

Malgré la répulsion qu’il suscite en moi, malgré la colère et la rage qui m’animent, je suis trop faible comparé à lui.

Prenant conscience de ses intentions malveillantes, mon rythme cardiaque augmente brusquement de vitesse. Les larmes roulent à chaque coin de mes yeux, et j’étouffe un sanglot dans sa main.

Je continue de m’agiter sous lui, même comme ça ne sert à rien. Il est trop fort. Son poids fait le triple du mien, raison pour laquelle malgré ma résistance, je demeure comme une poupée qu’il peut manipuler à sa guise.

__ Aaahhh, du temps que j’attendais ça p’tite peste, tu pensais que tes actes allaient rester sans conséquence? Grogne-t-il en bougeant son bassin sur moi.

Je ferme les yeux, et laisse les larmes couler. D’habitude, je ne pleure pas, mais là, je ne contrôle rien. Ce n'est pas moi qui fais, les larmes coulent d’elles-mêmes. Elles s’échappent sans même que j’aie mon mot à dire.

Où es-tu maman? Je n’arrête pas de prier pour qu’un miracle se produise. Tu n’as jamais vraiment su jouer le rôle d’une mère, il est temps que tu fasses quelque chose pour moi.

Je cesse momentanément de respirer, comme cet infâme animal s’amuse à me tripoter, ses doigts remontent dangereusement vers ma poitrine, et il se met à masser mon sein droit.

Un sanglot m’échappe et je continue de m’agiter en secouant frénétiquement ma tête. Dans ma tête, je prie, je hurle, j’implore les cieux de me venir en aide. Je ne pourrai pas le supporter. Noon! Que quelqu'un me vienne en aide.

Marcus continue de me balancer des phrases salaces. Comme quoi, j’ai tout fait pour l’allumer. Que je suis une petite garce qui joue de mes charmes sur des hommes plus vieux. Qu’il attendait le bon moment pour m’avoir, et cetera, et cetera…


Il serre si fort ma bouche dans sa main,qu'il m’est impossible de le mordre ou quoique ce soit. Je suis prisonnière, et je ne peux qu’attendre le sort qui m’est réservé.

Où est maman? Bon sang pourquoi n’est-elle pas là? Quelle heure est-il? Pourquoi ai-je oublié de fermer la porte à clef? Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un sort aussi tragique? Hein? Qu'est-ce que j’ai fait?

__ Je vais te donner ce que tu as toujours voulu. Je vais te baiser comme il se doit pour que tu apprennes à me respecter à l’avenir.

Je déteste t'aimer. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant