Je déteste t'aimer. (Tome 1)

🌻Soixante-trois🌻

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J’ai passé une belle nuit, et j’ai agréablement bien dormi. Comme un bébé. La mélodie de la pluie qui s’abat sur le toit, et être dans les bras fermes et chauds de Trent ont été une parfaite combinaison pour que j’aie un sommeil paisible. Pas de rêve. Pas de cauchemar. Si seulement, ça pouvait être comme ça chaque jour.

Les paumes posées à plat contre le marbre de la salle de bain, je m’abandonne sous l’eau chaude qui ruisselle lentement sur mon corps et débarrasse ainsi mes épaules d’un poids dont j’ignorais l’existence.

Inconsciemment, un sourire s’étire sur mes lèvres, et la scène torride de mes ébats avec Trent danse voluptueusement sous mes paupières closes. Je sens mes joues rosir légèrement. Je ne me pensais pas capable d’accomplir certains actes, et pourtant cette nuit j’ai dépassé toutes mes limites. Ça alors.

C’est comme si mes sens ont été anesthésiés, car je ne remarque pas de suite la porte de la cabine de douche qui s’ouvre. Je sursaute juste lorsqu’un bras s’enroule autour de ma taille, et ressens quelque chose de dur contre mes fesses.

Malgré moi je ris en m’embrasant. Trent - parce que c’est lui, j’en suis sûre, mordille le lobe de mon oreille, en faisant courir sa main à plat sur mon ventre, m’arrachant de délicieux frissons.

__ Hum, marmonné-je envoûtée par l’expertise de ses doigts sur mon corps, qu’est-ce…que tu fais là? Et si on te surprenait là hein?

Il me retourne vivement, empaumant mon visage et rapprochant ses lèvres des miennes.

__ C’est ma maison, je suis libre de m’y promener où bon me semble.

__ Nan, pas quand une supposée invitée est censée se doucher dans une salle de bain. Ça s’appelle «respecter l’intimité d'autrui».

__ S’il s’agissait encore d’une quelconque invitée, je pouvais comprendre mais non on parle de toi, mon chaton (il mordille tendrement ma lèvre inférieure). En plus, je suis chanceux que cette salle de bain ne soit pas attenante à la chambre d’amis dans laquelle toi et ta tante avez dormi.

Je ne réponds pas, les mains enroulées autour de ses poignets. L’eau tombe en jet sur nos deux corps respectivement en tenue d’Adam et d’Ève.

__ Et si ça peut te rassurer, ta tante est dans la salle à manger avec les autres, ils n’attendent plus que toi pour prendre le petit-déjeuner.

__ Et toi bien sûr, ajouté-je.

__ En bon samaritain que je suis, j’étais juste venu te prévenir de te dépêcher mais…

Ses yeux balaient langoureusement mon corps nu.

__ Mais? Insisté-je.

Une étincelle sauvage de désir brûle au fond de ses yeux alors qu’il reporte son attention sur mon visage que ses mains n’ont toujours pas quitté.

Un feu incandescent ondule dans mon bas-ventre qui envoie des ondes chatouilleuses dans mon entrejambe.

__ Mais entrevoir ton corps nu dans cette cabine a réveillé mes plus bas instincts, souffle-t-il en collant encore plus son torse contre le mien. C’est vrai que je crève la dalle, sauf que c’est de toi que j’ai faim.

Je lâche un rire nerveux.

__ Hum, pour ne pas éveiller les soupçons  je ferais mieux de terminer ma douche illico presto.