🌻Soixante-et-un🌻

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À peine je retrouve mon blondinet dans notre tanière, qu'il plonge sur mes lèvres. Les siennes douces et tièdes m'ont tant manquées, comme si on ne s'était pas embrassés pendant une éternité.


Il me soulève du sol, et j'enroule mes pieds autour de ses hanches alors que mon dos heurte le battant de la porte.


Notre baiser qui devient ardent, m'arrache un couinement. J'enfouis mes mains dans sa chevelure soyeuse, et tire dessus alors que ses doigts s'ancrent dans la chair de mes hanches. Malgré l'épaisseur de mon uniforme, une chaleur se diffuse lentement dans tout mon être et me fait frémir.


C'est bon de l'embrasser. En même temps, on le fait comme si nos vies en dépendaient, comme si on ne voulait jamais être arraché l'un à l'autre, ou encore comme si on ne voulait former qu'une seule et même personne.


__ Tu vas venir me voir jouer tout à l'heure? Souffle-t-il son front collé au mien.


__ Tu sais bien que je suis punie, pesté-je. Interdiction de sortir, après les cours je rentre directement à la maison.

Son beau visage se fend d'une grimace, puis il me dépose au sol. Je profite pour arranger ma tenue tout en le gratifiant d'une moue désolée.


Mon dos heurte de nouveau la porte, alors qu'il colle son corps au mien. Sa chaleur et son odeur m'enivrent. J'aime l'avoir à proximité de moi, je me sens protégée.


__ Elle rentre à dix-neuf heures passées non? D'ici là tu auras le temps d'assister au match, puis de rentrer sans qu'elle ne se doute de rien, tente-t-il de me convaincre.


__ Désolée de dire ça, mais ma tante se l'est jouée garce sur ce coup, figure-toi qu'elle me téléphone depuis le fixe à l'heure où je suis censée être à la maison, juste pour vérifier ma présence.

Il arque un sourcil, avant de pouffer.


__ Vraiment?


J'opine. Il pose sa main sur ma joue.

__ J'aurais vraiment aimé que tu sois là, ça m'aurait porté chance. Savais-tu que t'étais mon porte-bonheur?


Je souris en faisant non de la tête.

__ Oui tu l'es, si seulement je pouvais te transformer en figurine et te jeter dans ma poche pour que tu m'accompagnes partout où je vais.


Je m'esclaffe en posant mes mains sur ses épaules. Je me place sur la pointe des pieds, et nos nez se frôlent frénétiquement.


__ On t'a déjà dit que tu étais fou? Plaisanté-je.


__ Tu me le dis souvent, pourquoi ça t'étonne? Alors que c'est toi la raison de ma folie.


Sa voix vibrante me fait recouvrer mon sérieux. Maintenant nos regards se noient mutuellement l'un dans l'autre, avec pour seul but de complètement s'y perdre.


Une nouvelle fois sa bouche prend possession de la mienne. Mon bas-ventre qui se contracte envoie des ondes électromagnétiques pile dans mon entrejambe. L'excitation me gagne, et je suis entièrement prête à ce qu'il me fasse l'amour sur le champ.


__ Merde j'ai tellement envie de toi, grogne-t-il en plaquant son torse contre le mien.


La bosse qui déforme son pantalon nargue mon ventre, et je ne peux m'empêcher de rosir en remarquant l'effet que j'ai sur lui.


Je déteste t'aimer. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant