p a r k - c.h

11.

Lorsque la partie allait débuter, je finis par constater qu'il était plus que déterminé. Il ne me lâchait pas du regard, et il le gardait ancré sur moi. Le pire était le foutu sourire qui encadré son visage démoniaque, qui n'envisageait rien de positif. Je le vois discuter avec Luke et Michael avant d'aller se planquer à son tour. Ben annonce que le début de la seconde partie.

Le début de cette partie est suivi de nombreuses parties qui étaient plus ou moins longues. C'était un grand bazar, mais c'était plutôt amusant, en tirant chacun sur chacun. De plus, je venais d'apprendre à mes dépens de ne jamais provoquer Calum.

Une heure avait passé, je sentais que j'allais avoir des courbatures terribles le lendemain et surtout des bleus de partout par la faute du brun. Cet idiot lorsqu'il me tirait dessus, il ne se contentait pas d'une seule bille, mais de faire feu et de vider son chargeur sur moi de nombreuses fois. Évidemment, on avait perdu la manche et j'étais littéralement dégoûtée de notre défaite. Cependant, je devais l'avouer, entre le professionnalisme de Michael, Calum qui tire sur tout ce qui bouge, et le couple inséparable, nos chances de gagner étaient pauvre. Ben déclare :

- Victoire pour les bleus avec 5 à 2 !

On le rejoint vers la zone de sécurité sous les cris de joie de l'équipe adverse qui se font entendre. Je me contente de soupirer en posant l'arme factice sur la table en bois. J'étais déjà de base une très mauvaise perdante, mais le fait que j'avais perdu maintenant m'agaçait encore plus. Il était clair que j'allais devoir supporter les moqueries incessantes de Calum.

Rendant les équipements de sécurité ainsi que toutes les autres armes factices, on reprend le sens inverse vers l'accueil. Nous réglons les parties de jeu et j'insiste pour payer. Je me fais remballer par Ashton. Ce dernier paye avec sa carte bancaire sous mes protestations. Reprenant la route dans les deux voitures, on fait le chemin inverse, sans se perdre cette fois-ci. Une fois dans la voiture de Calum, je remarque du coin de l'œil que la fatigue de ce dernier avait disparu comme par magie balayée par un sourire victorieux. 

Sentant mon regard, il se tourne vers moi en se moquant :

- Ça fait quoi d'être nul ?

- Ça fait quoi d'être con ? Je réplique vexée.

- Je ne sais pas ça. Il faut te le demander, il répond innocemment en reportant son regard sur la route.

Il était fier de ce qu'il venait de sortir, et continuait de sourire. Je soupire pour ce qui devait être la énième fois. Le brun se gare proche de la maison, et la voiture d'Ashton fait de même. Je me détache, et j'ouvre la portière pour sortir. J'étais pressée de prendre une bonne douche froide, j'en avais tellement envie.

Grimpant les marches une à une menant au porche, la porte d'entrée était laissé entrebâillée par les soins de Michael. Alors que je m'approche de la porte, je me rends compte que juste devant la porte, m'attendait une araignée. Faisant un effort sur moi-même pour ne pas hurler, je recule lentement en faisant marche arrière. Les araignées étaient ma phobie, et je ne les supporte absolument pas. Elles me dégouttaient et je pourrai pleurer si ce truc s'approche vers moi. Les personnes qui osaient dire que les petites bêtes ne mangeaient pas les grosses étaient des abrutis ! Une bête avec plusieurs pattes qui plus est poilu, avec de nombreux yeux, ne peut que me faire du mal.

Alors que je paniquais, et que je redescendais même les marches pour faire demi-tour, la porte d'entrée s'ouvre en grand sur Calum. Il me regarde étrangement.

- Tu fais quoi dehors toute seule ?

- Ah euh je, hum, je faisais mes lacets.

Il était hors de question que je lui donne une raison supplémentaire de se foutre de ma tête.

- Si tu le dis.

Il sort sur le porche. Jetant un regard furtif, je me rends compte qu'il avait écrasé avec sa semelle l'araignée. Calum Hood était réellement mon héros actuellement. Le pire, c'est qu'il ne remarque pas, et part s'asseoir sur la vielle chaise dans le coin avant de sortir son paquet de cigarettes. Il en sort et son regard se détourne enfin. En silence, je remonte les marches et entre dans la maison, laissant Caca derrière moi.