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Il n'ajoute plus rien avant de me tourner le dos pour écouter sa musique. Sa réponse était plutôt plaisante, je devais l'avouer, un sourire idiot s'affiche sur mon visage que je me force à dissiper. Mon dieu, qu'est ce que je suis en train de dire et qu'est ce qu'il m'arrive ? Tournant mon visage de l'autre côté, je monte la couverture sur mon visage pour cacher mes joues rouges.

Ok, j'ai passé ma journée avec Calum, et il est aussi possible que j'ai apprécié sa présence.

Ok, on était si proche, et cette proximité ne m'a absolument pas gênée.

Ok, je l'ai trouvé beau plus d'une fois, et il a été bienveillant ainsi que gentil avec moi.

Ok, il m'a avoué me trouver belle, d'où ce ballon.

En réalité, rien n'était ok, tout était confus, mélangé, bizarre et pour en rajouter sur ma santé mentale, tout cela me faisait paniquer. Je perdais le contrôle de ma vie soudainement, et cela m'effraie légèrement. Pourtant, j'aimais bien Calum, enfin je ne lui dirais pas ça, il prendrait trop la grosse tête et il irait le crier sur tous les toits. Je savais plus trop où j'en suis, et réfléchir me donner un mal de tête atroce. Je finis par m'endormir une nouvelle fois.


***
- Ici. Yep. Dessine là, fait une voix lointaine.

Je sens quelque chose contre ma peau me chatouiller. Je gratte l'endroit et me tourne sur un autre côté.

- Tu es nul, passe moi ce feutre.

Je sens une pression de nouveau au-dessus de mes lèvres, et je finis par ouvrir les yeux trouvant cela plutôt anormale. La première chose que je vois, c'est le visage de Calum éclairer d'un sourire et Luke avec son sourire mutin derrière lui. La deuxième chose que je vois, c'est un feutre noir permanent dans sa main droite. Je me redresse.

- Oh mon dieu, oh mon dieu, si vous avez fait ce que je pense, je le jure que vous allez regretter ! Je m'exclame en les pointant du doigt pour les menacer.

Partant vers la salle de bain au bout du couloir, et je regarde mon reflet dans la glace. Une grimace s'installe sur ce dernier, et je hurle :

- CALUM HOOD JE VAIS TE MASSACRER.

Une moustache ridicule prenait place sous mon nez. J'avais un pénis sur ma joue gauche, et en écartant mes cheveux de mon front, il portait l'inscription '' C&L les + bo ''. Il ne fallait surtout pas que je m'énerve, qu'on me donne la patience de ne pas les tuer. Juste ça. Sortant telle une furie de la pièce, je retourne dans ma chambre. Les deux abrutis de première étaient en train de rire aux éclats. Lorsqu'ils voient mon visage, leurs rires redoublent d'intensité. Ils en étaient fiers, j'hallucine.

- Je vous déteste.

Luke se lève et fait avec ironie :

- Je crois avoir entendu mon prénom, je vais aller voir !

- Ne me laisse pas seul avec elle ! S'exclame le néo-zélandais, mais trop tard son copain blondinet était parti en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.

Je ramasse le feutre au sol.

- Tu sais, je commence. Je suis légèrement rancunière vois-tu, je poursuis en enlevant le bouchon du feutre.

M'approchant avec un sourire malveillant, Calum ne bronchait pas avant qu'il comprenne que j'en étais capable.

- Eh oh Kya euh je suis gentil moi, tu sais ! Je n'ai pas fait grand chose. Promis juré que la teub n'est pas de moi, c'est une idée de Luke.

- Cal' ne te justifie pas, cela empire ton cas.

Je saute sur le basané en essayant de le bloquer. Il tente de se défendre, mais je gribouille tout de même ses joues, ses bras et dessine même mes initiales un peu partout sur son visage. Je termine mon chef d'œuvre avec un cœur.

- Eh lâche moi maintenant tricheuse !

- Chut toi, je n'ai pas fini mon art.

Ses mains attrapent mes poignets et m'arrêtent. Il me pique le feutre sans ménagement, avant de me pousser. Il rigole avant de me bloquer les bras et les jambes.

- Laissons faire les pros.

Ce sauvage me barbouille les mains, la nuque et le reste de mon visage. Tandis que je me débats en l'insultant la porte s'ouvre sur mes amies et on se fait interrompre.

- Je n'y crois pas, commente Mady.

- C'est que ça s'amuse, fait Elena avec un sourire plein de sous-entendus.

Le brun devait se rendre compte de nos positions parce qu'il se redresse pour s'asseoir un peu plus loin de moi en devenant gêné.

- Exact, on se dessine dessus. Tu veux te joindre à la partie ? Il interroge la blonde.

- Non merci, elle fait en rigolant avant de partir.

Il revient vers moi et me tend sa main pour me relever.

- Tu es sublime ainsi ma chère, il me complimente avant de rire. Bon, tu viens ? On va devoir enlever tout ça et je pense que cela soit facile.




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