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J'accepte le verre qui me tend avec joie et me laisse entraîner en dehors de la maison sous le regard inquisiteur de Mady. On traverse l'allée et je regarde autour de moi. Je ne connaissais vraiment personne. Je remarque le brun s'asseoir sur le petit muret et je le rejoins en laissant tout de même un écart entre nous. Un début de blanc prend place avant qu'il ne tente de le combler de manière lamentable.

- Alors Kya, les études ?

- Tu as tout gâché ! Je m'écris en rigolant. On ne parle pas de cours à une soirée surtout pour draguer une fille !

Il rougit avant de rire.

- Tu as raison, désolé. Tu fais quoi ici ?

- Ce qui organise la fête sont mes amis, et toi ?

- Tu connais Luke ? Il s'exclame avec un sourire.

- Entre autres, oui.

- Je suis ici parce que je suis un pote de Luke justement.

- Ah d'accord, fut ma seule réponse.

On continue de discuter de nos loisirs et rapidement, je deviens surexcitée comme lorsque j'ai bu beaucoup de verre. Ce qui est le cas ici après avoir enchaîné plusieurs verres en rentrant à nouveau.

- Allez, viens, on va danser ! Je dis en attrapant par les mains Noah.

Il dépose son gobelet sur la table avant que je ne lui renverse dessus par ma maladresse et il se met à rire.

- Tu es beaucoup trop motivé.

Je le tire loin de la table, et on fait des pirouettes, des pas sur le côté, tout en tentant de danser sur les musiques qui passent. Après m'avoir demandé s'il peut, il dépose ses mains sur mes hanches pour danser de manière plus classique. Je lève mon regard pour le plonger dans les siens.

- C'est que Monsieur prend de l'assurance !

- C'est juste que tu m'intimides, il fait avec ironie sur un ton théâtral.

Je lève les yeux au plafond. Le regard de Noah n'est plus posé sur moi, mais sur quelque chose derrière mon épaule. Je me penche vers lui et sur la pointe des pieds, je lui chuchote pour qu'il m'entende :

- Un souci ?

- Tu connais le gars aux cheveux noirs ?

Sans me retourner, je comprends rapidement de qui il parle.

Calum.

Je tourne la tête et aperçois le regard glacial de Calum, les bras croisés toujours assis sur le canapé. Je remarque que Katmachin a désormais sa main posé sur la cuisse de ce dernier et qu'il me fixe sans aucune gêne. Bien que je le fixe droit dans les yeux, il ne détourne pas des yeux, connard.

- Il t'observe depuis une bonne heure avec la même intensité, me souffle à l'oreille le brun. Tu le connais ?

- Oui, et encore heureux sinon ça fait un peu psychopathe. Bon, je vais régler ça, je l'informe en le quittant à contrecœur.

Il détourne le regard quand il voit que je m'approche de lui à grands pas avec une mine fâché. Je me plante devant lui comme un piquet avant de lui dire sans détour :

- Il faut qu'on parle.

- Cette phrase pue les ennuis Cal', s'incruste Mike.

Il me fixe avec son regard noir qu'il ne m'intimide plus vraiment.

- Ça ne m'impressionne pas, bouge.

Soudainement, sa Kat se réveille de sa léthargie et me répond en premier.

- Qui s'est-elle encore ?

La patience quitte mon corps, mon énervement explose au sein de ma tête. Je prends sur moi, mais mes lèvres parlent plus vite que mes pensées.

- Elle, elle t'emmerde et puis Calum, je ne te donne pas le choix bouge.

- Ne lui parle pas comme ça, intervient enfin le brun.

Il finit par se lever quand même tandis que l'autre proteste dans notre dos. Il parcourt le salon et est en train de monter à l'étage supérieur. Je m'empresse de le suivre avec le peu d'assiduité que je peux encore réunir au fond de moi. Il ne fallait pas que je flanche maintenant.

Il se stoppe net devant moi.

- Je sais pas à quoi tu joues Kya, mais ça me soûle for-, je le coupe exaspérée.

- Que je joue à quoi ? Tu veux que je joue à quoi même, par contre ton regard débile, tu peux te le mettre là où je pense. Noah t'a rien fait donc arrête de le regarder comme ça.

- Fait pas genre, tu n'es pas venu juste pour me dire ça ! Il remarque en haussant d'un ton. Puis je regarde qui je veux, je suis libre de ce que je sais non ?

- Tu m'énerves tellement là Hood parce que tu es tellement arrogant avec ton égo plus grand que je ne sais pas quoi. Tu n'es supérieur à quiconque donc redescend. Tu te permets de me lancer à la gueule que je ressens des trucs pour toi et ensuite disparaître sans rien dire, sans un mot par rapport à ça !

Il me coupe net avant de gueuler aussi.

- Je t'énerve ? Très bien parce que toi aussi, tu m'énerves ne t'en fais pas. Tu émets des jugements sans savoir ce que je pense réellement de la situation. En plus, je ne suis pas arrogant et encore moins supérieur à quiconque, c'est blessant venant de toi, si tu me vois de cette manière, c'est que je me suis peut-être trompé sur toi. Balancer des atrocités à la gueule comme ça, c'est facile et je peux t'en balancer aussi, tu sais ! Pourquoi ça serait moi le problème ? Je fais ce que je veux après tout, tu n'étais pas contre quand on s'est embrassé, il poursuit en s'approchant de moi.

- Je ne juge pas sans savoir -,

Il me coupe la parole d'un geste, désormais son regard n'a plus rien de chaleureux et le contraste me frappe. On était loin du regard doux de l'autre soirée, même son sourire a disparu. 

Il me coupe, désormais son regard n'avait plus rien de chaleureux comme l'autre fois. Son sourire avant disparu, et tout en lui était différent. Avant de partir, il dit tout haut :

- De toute façon, je ne sais pas pourquoi tu me prends la tête. Il ne s'est jamais rien passer entre nous, notre relation est inexistante.

Quelque chose se brise en moi.

p a r k - c.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant