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La répétition était finie après plus d'une heure de chanson tout aussi parfaite les unes que les autres, interprétés à la perfection. Assise désormais dans le jardin autour de la petite table, je terminais de boire mon verre servi gentiment par Calum tout en observant les quatre idiots faire un match de foot arbitré par Elena.

- Faute ! Elle hurle à Mike.

Ce dernier se tourne et lui fait un sourire innocent.

- On a le droit ça dans le foot.

- Il ment ! S'offusque Calum.

- Je peux jouer ? Intervient Mady, l'air de rien.

- Pose tes fesses, essaie de marcher droit avant de te lancer dans un match, je réponds en me moquant d'elle.

On continue à se chamailler avant de remarquer que le match que les gars jouaient était fini.

- On va au macdo ? Propose la blonde en regardant l'heure.

- Moi, je suis partant, accepte précipitamment Mike.

- Je reste là moi, je n'ai pas très faim.

Je me tourne vers Calum qui avait décliné l'offre. Il croise mon regard et me fait un clin d'œil discret. Alors que mes amis débattent sur quel fast-food sera leur destination, le néo-zélandais tente de me faire passer un message. Je m'approche discrètement de lui.

- Tu as quoi Hood à remuer dans tous les sens ? Une fourmi s'est infiltrée dans ton pantalon ?

- Reste avec moi, il marmonne rapidement. À ton tour, il ajoute en faisant référence à l'autre jour.

Je lève un sourcil, un sourire narquois prenant place sur mes lèvres.

- Pourquoi je ferai ça ? Il est question de bouffe là Calum, si tu me connais un peu, tu sais très bien que j'adore bouffer.

- Si tu restes, je commande des pizzas, il propose en ancrant son regard dans le mien comme pour me défier.

- Je pense que je vais rester ici aussi, je n'ai pas très faim non plus, je fais à mes amis qui partaient déjà vers la voiture d'Elena.

Mady ouvre les yeux sûrement offusqués de ce que je dis, mais un regard discret vers elle la dissuade de dire quelque chose.

Je les salue, et on finit seul Calum et moi.

Ça commence à être beaucoup trop habituelle.

- Tu ne comprends pas les messages subliminaux, remarque le brun se foutant de moi après que la voiture démarre. On monte ?

- Ouais, et puis c'est toi, tu n'es pas clair aussi ! Les messages existent.

- C'est moins drôle.

Montant dans les escaliers, il se stoppe net me faisant cogner dans son dos. Il se retourne et s'adosse au mur.

- Alors notre prestation ?

- On peut en parler quand on sera en haut non ? Je fais remarquer.

- Je veux savoir !!

- Tout était parfait.

- Même moi ? Il interroge en se penchant vers moi un air sournois peint sur sa tête.

Il avait ce besoin obsessionnel d'avoir sa dose de compliment. J'en étais presque sûr que si j'osai la moindre blague disant '' non '', il allait me bouder jusqu'à la fin de sa vie.

- Même toi, je m'entends dire avant de monter.

- C'est gentil ! Je suis fan de tes fesses moi, il commente et j'aurai juré entendre son fameux sourire dans sa voix.

- Je... Tais toi Cal', je bafouille en étant plus que gênée.

Il rigole alors que je m'arrête dans le couloir. Il pose sa main dans le bas de mon dos et me pousse vers l'extrême porte de droite. Je sentais la chaleur de sa main à travers mon haut.

- Prions pour que j'ai rangé ma chambre, il marmonne lorsqu'il ouvre la porte plus pour lui que pour moi.

C'était une chambre ordinaire, un lit double au centre, un bureau près de la fenêtre supportant un ordinateur portable, des posters de groupe de musique ici et là, et quelques vêtements traînant un peu partout.

Je suis du regard Calum partant à grand pas vers son lit pour rassembler tous ses habits et de les jeter sans ménagement dans un placard que je n'avais pas vu.

- Il est encore tôt pour commander à manger, tu souhaites faire quelque chose en particulier pendant ce moment ?

Je cherche dans ma tête, mais rien ne vient en particulier.

- On pourrait discuter ?

- Si c'est ce que tu souhaites.

Il m'invite à m'asseoir et c'est ce que je fais.

- Je ne t'ai jamais demandé, tu es au lycée ? À l'université ? Il me questionne.

- J'ai ton âge, je ne suis plus au lycée depuis deux ans, et je suis à l'université du centre-ville. En communication.

Il éclate de rire, soit il se foutait de ma gueule, sois j'avais dit quelque chose de drôle ? Mais quoi ?

- Il y a quoi qui est si drôle ?

- Pour quelqu'un qui est en université de communication, les relations humaines, ce n'est pas ton fort, suffit de voir comment tu as réagi après que je t'aie jeté le ballon sur toi, il m'explique.

Je souris.

- Bah, je ne sais pas, j'ai réagi excessivement. J'en suis toujours aussi désolée, mais dit toi qu'on se serait jamais rencontré si tu n'avais pas jeté ce ballon.

Il s'allonge sur son lit.

- C'est passé vite, je n'ai pas l'impression que notre rencontre remonte seulement de deux mois à peine. J'ai l'impression de t'avoir connu depuis plus, du style un ou deux ans. Je ne pensais pas que cette tentative minable, de me faire remarquer ce jour-là fonctionnerait à ce point, et j'en suis content. Même si je ne dis pas souvent ce que je ressens, je suis heureux Kya que tu sois entré dans ma vie, même si c'était d'une manière violente, il termine en ironisant. 

p a r k - c.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant