39.

315 30 67
                                    

Kya Mils

Mon sommeil est plutôt agité aujourd'hui, je change de nouveau de position pour être plus à l'aise. La sonnerie de chez moi résonne dans toute la maison et dans mon crâne. Elle retentit encore et encore, putain de merde. Je me décide à me lever pour voir, et stopper ce bruit insupportable, j'avais de plus en plus mal à la tête. Ouvrant la fenêtre de ma chambre, je regarde ma nouvelle venue.

Calum était en bas, sans grand étonnement.

Décidément.

Je descends les escaliers, et ouvre la porte d'entrée.

- Enfin ! Je te croyais morte, il ironise en rigolant.

- Très drôle Caca. Maintenant que tu m'as vu, je remonte me coucher. Bonne journée à toi, je fais en soupirant et en allant refermer la porte.

- Attends !

- Quoi ? Je ne sais pas ce que tu me veux, mais je pense que j'ai eu ma dose de Calum Hood pour hier soir et pour le reste de ma vie. Donc si tu me le permets bien, je réponds en fermant ma porte sur le nez de mon interlocuteur.

Je rejoins la cuisine en quête de prendre mon petit-déjeuner, la voix de Calum s'élève plus ou moins de manière étouffer derrière la porte.

- Je suis venu m'excuser, tu pourrais m'écouter au moins !

C'est l'hôpital qui se fout de la charité, il se fiche de moi ? Je retourne vers la porte pour l'ouvrir.

- Tu te fous de moi ! Hier, tu t'es fait un malin plaisir de me détruire et à ne pas m'écouter, et tu penses réellement que toi. Tu te pointes comme ça ce matin comme une fleur, et que je vais t'écouter ? Tes excuses, je n'en veux pas et je n'ai pas envie non plus de me prendre la tête avec toi, car je n'aurais pas la patience dont j'en ai bénéficié hier.

Il se contente de juste lever les yeux au ciel, indifférent. Pourquoi il m'a fallu tomber sur un gars comme lui ? Il a le talent de me mettre en colère. Ma main vole et atterrit sur sa joue. Oh purée que c'est libérateur.

- Ça, c'est pour tout ce que tu m'as dit hier soir.

- Outch, ça, je l'ai cherché, ok, il avoue en massant sa joue endolorie.

Voyant que j'allais refermer la porte, il s'engouffre chez moi.

- Bon, ok, tu as raison, je n'ai pas été gentil, et je me suis comporté atrocement avec toi, mais laisse moi t'expliquer.

Je me contente de fermer la porte et d'aller me servir des céréales.

- Et je ne pensais pas du tout ce que je t'ai dit déjà ! Je me suis juste senti ''vulnérable'' et je ne voulais pas, vraiment, je suis désolé, il poursuit en me suivant. Depuis tout petit, je me suis forgé une sorte de carapace et je ne sais pas, voir que tu peux entrer dedans de manière aussi facile, m'a fait perdre la tête. Je n'aurai jamais du te manquer de respect, je comprends si tu je veux plus me parler.

Je m'approche de lui, et vois qu'il était réellement désolé, des cernes encadrent ses yeux, il semblait sincère et perdu. Cette image qui renvoie me perturbe pendant une demi-seconde.

- Et pourquoi tu t'es senti vulnérable ? Je voulais juste savoir, on en aurait pu en discuter calmement, mais je crois qu'on n'en est pas trop capable. On sait que se crier dessus, et se disputer, je n'appelle pas ça une relation saine.

Il s'assit au comptoir lui aussi.

- Je ne sais pas, il souffle. J'étais perdu ok ? Je me comprends pas moi-même ce qui s'est passé quand je t'ai embrassé, j'en avais envie, je pense. Je ne regrette rien de cette soirée et si c'était à refaire, je le referai tu vois. Kya tu as une place importante désormais dans ma vie, et je ne peux pas te perdre aussi bêtement. J'ai besoin de toi.

Je hoche de la tête, ayant enfin des réponses, mais j'étais complètement perturbée désormais. Je ne dis rien le voyant qui allait ajouter quelque chose :

- Et hum enfin, je crois que je ressens des trucs pour toi.

p a r k - c.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant