Déshonneur X Nekfeu

Chapitre 26

E L É A N E

Paris

L'aéroport d'Orly est bondé de monde, comme je m'y attendais.

En ces périodes de vacances scolaires, les gens sont encore plus nombreux. Je n'ose même pas imaginer Charles-de-Gaulle, que j'ai l'habitude de fréquenter, avec mon métier.

- Coucou, mon amour !!! dis-je à mon copain en sautant dans ses bras.

Nos lèvres ne tardent pas à se trouver, et certains voyageurs nous regardent, amusés par la situation.

- À croire qu'ils n'ont jamais vu un homme embrasser sa copine.

- Eh, t'oublies que ta copine s'appelle Moane, rié-je en lui donnant un coup dans les côtes.

- C'est que j'ai de la chance de t'avoir.

Je lui souris et lui questionne :

- Tu es déjà passé à la douane ?

- Oui, juste avant de venir te retrouver. Il ne me reste plus qu'à trouver ma valise.

J'acquiesce et nous marchons dans l'aéroport d'Orly jusqu'à la porte d'enregistrement des bagages.

Il récupère ses bagages sur les grands tapis roulants, faisant défiler des milliers de valises par jour.

- Ce n'est pas devant ce magasin que Booba et Kaaris se sont battus ? me questionne-t'il devant un magasin.

- Si, c'est ici, il me semble. Du moins, je crois qu'on voit ça sur les vidéos.

- Ce ne sont que des loubards sans avenir, ces petits imbéciles.

Je me mords la lèvre inférieure mais ne réponds rien.

Main dans la main, nous sortons de l'aéroport et rejoignons ma voiture, et nous roulons pendant une bonne vingtaine de minutes, jusqu'à l'appartement de mon copain.

- Tu montes ? me demande-t-il en ouvrant la portière. On peut commander des sushis ou quelque chose comme ça.

- Avec plaisir.

Il me sourit tandis que j'enlève les clés du contact avant de le suivre dans sa résidence.

- C'est comment Londres ? Tu y étais, non ?

Ah, enfin il réagit.

- Oui, je suis rentrée hier.

- Qu'as-tu fait ? Un shooting avec Victoria's Secret, c'est bien ça ?

- Exactement ! C'était cool.

- Combien cela te rapportera ?

Je soupire.

- Je ne sais plus. Et à vrai dire, je m'en fiche un peu.

- Ma chérie... tu sais bien qu'on ne parle pas que de deux-mille euros, là.

- Je me fiche de l'argent, Baptiste. À force, tu devrais le savoir.