Chapitre 24*

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J'avais un poids en moins sur les épaules et cela me faisait du bien. Shawn était définitivement mon sauveur. Je ne pouvais que rigoler lorsque je me remémorais la tête qu'elle avait tiré lorsqu'elle avait été démasquée. Comme quoi la roue tournait toujours, ne valait mieux pas la chercher. Ma porte était ouverte, Conor en profita pour rentrer et s'installer. Il était bizarre.

- J'arrive pas à croire que je vais faire ça. Dit-il presque anxieux.

Il passa nerveusement ses mains sur son jeans, puis cligna des yeux assez rapidement. Il évitait mon regard mais finit par prendre son courage à deux mains et il se lança.

- Je te demande pardon Rom', j'aurais dû te croire et je l'ai pas fais.

Alors là, j'en revenais pas. Le grand Conor me faisait l'honneur de s'excuser, lui qui n'avait jamais fait ça pour personne, excepté Kwan, dû moins de se que j'avais cru comprendre. Je devais bien avouer que cela me fit plaisir et puis je n'étais pas vraiment rancunière. J'avais juste besoin de temps pour me calmer. Et vu que c'était fait, je le pris dans mes bras pour l'étreindre.

Il était tout content, j'arrivais pas à croire qu'au début je le détestais alors que quand on le connaissais vraiment bien c'était quelqu'un d'adorable qui aimait juste embêter les gens. Pendant mon séjour ici, on avait beaucoup rigolé et partagé des bons moments. Il m'avait un peu fais oublier mon lot de soucis et je l'en remercierais jamais assez.

- Tu sais, je suis au courant que tu as déjà un meilleur amis. Dit-il en faisant une moue embêtée. Mais à mes yeux tu es comme une meilleure amie et une sœur. Je sais pas comment t'as fait mais tu es vraiment attachante. Tu dégage quelque chose de paisible et dans ce monde c'est agréable.

- Je sais pas quoi te dire Conor, ça me fait vraiment plaisir. Tu es très important pour moi aussi et excuse moi d'être partie.

Il me ébouriffa les cheveux et sortit de ma chambre. Cela m'avait réellement fait du bien, je me sentais remonter la pente tout doucement. Si une personne m'observait là maintenant, elle me prendrait sûrement pour une folle vu que j'avais un grand sourire qui trônait sur mon visage alors que j'étais seule.

Cependant, je n'avais pas le temps de profiter de cette joie. Il fallait que je retrouve mon père, malgré que je n'avais aucune idée de par où je devais commencer. J'avais espéré qu'il me laisse des indices mais il n'y avait rien, c'était bien trop risqué.

Il fallait absolument que j'arrive à lui faire comprendre que j'avais besoin de le voir. J'étais sûr et certaine qu'il savait tout, qu'il m'observait. Je devais trouver une solution sans trop en faire, car cela pourrait être suspect pour ceux qui gardaient un œil sur moi afin de mettre la main sur mon paternel.

Maintenant que j'y pensais, je ne connaissais pas grand-chose de mon père, voir rien du tout mise à part ce qu'il avait bien voulu que je sache. Qui était-il auparavant pour être recherché par des mafieux ? Qui était-il pour être aussi expert en matière de discrétion ?

Je m'écroula sur mon lit en arrière telle une étoile de mer et soupira comme d'habitude. Je passais ma vie à soupirer, c'était un passe-temps pour moi. 

J'étais pas totalement remise, quelque chose me pesais et je ne savais pas comment m'en débarrasser. Je me levais et me dirigeais vers les escaliers en appelant tout le monde. La seule qui ne fut pas présente dans le salon c'était Shérine mais je m'en foutais royalement. Temps mieux si elle n'était pas là. 

Ils s'installaient en face de moi se demandant sûrement qu'est-ce qu'il m'arrivait. Je me mordis la lèvre, puis commença malgré la boule qui me rongeait l'estomac.

IgnoranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant