Ignorance

Chapitre 40

Cela faisait un bon moment que j'étais enfermée ici. J'étais assise face a la fenêtre qui était barricadé de barreaux, on se croirait en prison. La porte était derrière moi et même si je savais que c'était peine perdu, j'avais tenté de l'ouvrir. Cette atmosphère était vraiment étrange, je n'aimais pas ça. C'était vraiment inconfortable, tellement que j'avais enlevé toutes les photos de moi pour les ranger sous le lit.

Ma tête me faisait vraiment mal, mais heureusement j'étais touchée nul part ailleurs. J'avais un bandeau sur la tête, la personne qui m'avait enlevé m'avait soigné. Comme la fois chez ..lui.

Mon cœur se mit à battre plus vite. Serais-je de nouveau chez lui ? Si c'est le cas pourquoi j'étais dans cette chambre si...belle malgré l'atmosphère pesante. Ça n'avait aucun sens. Une fois de plus l'air commençait à se raréfier, je paniquais. Je voulais pas revivre tout ça ou même pire. J'étais sûre de la voiture que j'avais vu ça ne pouvait pas être une coïncidence.

J'avais de plus en plus de mal a respirer, prise de panique je commençais à pleurer et me laissais tomber à terre. J'essayais de crier à l'aide car mon manque d'air commençais à de plus en plus m'inquiéter. Je tremblais comme une feuille et j'arrivais plus à répondre de moi même.

La tête rivé vers la porte, je vis celle-ci s'ouvrir sur cet homme que je connaissais maintenant. J'étais en pleine crise d'angoisse et quand je le vis, cela empira. Il jeta le plat de nourriture qu'il avait en main et courra vers moi.

Pourquoi il agissait comme ça ? Pourquoi ses yeux reflétaient de l'inquiétude ? Je ne voulais pas qu'il me touche mais le manque d'air m'avait ramolli. Mes membres refusaient de bouger. Il me portait et me posa sur le lit.

- N'aie pas peur, je te ferais pas de mal. Tu es en sécurité ici, personne ne te touchera.

L'homme au masque voulu poser une main sur ma joue mais je reculais. Je n'avais pas confiance même s'il m'avait déjà "aidé" dans le passé. Était-il seul ? Ou bien j'étais dans un des endroits d'Alvares ? Bizarrement me poser toutes ces questions me fit me calmer. Je reprenais peu à peu mes esprits.

Je tentais de reculer le plus possible mais le mur derrière moi me rappelait que je ne pouvais pas plus. Il sembla remarquer et étonnement il se leva du lit et recula pour me laisser de l'espace.

Son masque était effroyable. Il n'avait rien de démoniaque ou quoi que ce soit, il était simple et pourtant il était perturbant. C'était peut-être pour ça que je n'arrivais pas à être plus détendu.

Je tenais mes jambes contre moi tout en le regardant, il semblait lui aussi me détailler. Il était habillé tout en noir avec son sweat à capuche comme d'habitude, aucun changement même sa voix trafiquée l'était encore.

- Où est mon père ? Je demandais sur mes gardes.

- Je l'ai emmené, soigné et déposé dans l'hôtel où vous résidiez. Il est en vie.

- Vous ne l'avez pas emmené chez Alvares ?

Il rigola et cela m'énerva légèrement, pourquoi se foutait-il de moi ?

- Pourquoi je l'aurais fait ? Ça t'aurais blessé et ce n'est pas ce que je souhaite. Et puis Alvares est qu'une enflure.

- Si c'est une enflure pourquoi travail tu pour lui ? Je répondis froidement.

Il eut un rictus puis tourna son regard vers la porte.

- Je vais te chercher autre chose à manger, repose toi.