Ignorance

Chapitre 41

Je ne saurais mettre de mots sur mes sentiments. Est-ce que j'étais déçu, en colère, triste ou rassuré ? J'avais l'impression d'avoir loupé beaucoup d'étape et que toute ma vie était un mensonge. J'étais à bout, c'était la goûte d'eau qui avait fait déborder le vase. Je m'attendais à tout sauf à cela, je me sentais bizarrement encore plus seule.

Je lâchais le shampoing à la vanille que j'avais cacher son mon pull, Je me sentais trahis, voilà pour l'instant je me sentais comme ça. Mon cœur se serrait et je sentais le peu de chaleur qui était resté en moi s'évaporer. C'est comme s'il l'avait prit pour le jeter à terre et le piétiner sans s'arrêter.

Tout le poids que j'avais pu ressentir sur mes épaules aussi avaient prit la fuite. J'imagine que vivre sur mes épaules étaient plus éprouvant que ce qu'il imaginait. Alors je me sentais éteinte, un creux immense se creusait dans le vide de ma poitrine. Là, ou mon cœur se tenait amèrement un peu plutôt.

Je reculais sans vraiment m'en rendre compte et les premières larmes commençaient à tomber. Le visage vers le sol, je ne supportais plus de le voir. Il tenta pourtant de s'approcher de moi mais avec une main en l'air je le freinais.

- On m'a fait vraiment du mal ces derniers mois, j'avais besoin de toi, j'avais pas besoin d'un énième poignard dans le dos.

- Romy écoute moi..

- NON JIAN TOI ÉCOUTE MOI ! Je criais à gorge déployé. Tu étais le dernier que je pensais capable de me faire un coup pareil. Je me suis inquiétée pour toi, je me suis parfois mise à dos Kwan pour toi, je me suis mise dans de mauvais pétrin pour TOI.

- Tu comprends pas Romy..

- Non effectivement, je comprends pas comment tu peux me faire ça.

- PARCE QUE JE T'AIME PUTAIN ! Il cria lui aussi en attrapant ses cheveux rageusement. Je suis fou de toi Romy, tu t'en ai même pas rendu compte. Depuis la première fois que je t'ai vu, ça a été comme un coup de foudre. J'ai tout de suite su que je t'aimais et encore plus quand je t'ai parlé pour la première fois.

J'étais abasourdi, je ne m'attendais pas à ça. Où alors j'avais toujours refusé de le voir. A vrai dire j'avais des doutes depuis le jour où il m'avait embrasser mais j'avais quand même mis l'idée de côté ne voulant pas y penser.

J'aimais tellement le faite d'avoir un amis comme lui que je refusais de voir ses sentiments car tout simplement, je voulais pas risquer de le perdre. J'avais déjà perdu beaucoup de personne et je voulais pas en perdre un de plus. Mais là, pour l'instant c'est moi qui était perdu.

Un flash m'interpella et je lui fis face à nouveau.

- C'est toi.. qui a tué le père de Kwan.. Je lançais avec dégoût.

Lorsque ma phrase fut terminé il se décomposa. Sa lèvre tressautait et il fuyait mon regard. Je voyais bien ses yeux ce noircir et ça m'inquiétais. Ce souvenir était apparemment dur pour lui mais je m'en fichais, c'était le prix à payer lorsqu'on tuait. J'étais un côté rassurée car des regrets montraient qu'il avait toujours une part d'humanité.

Néanmoins, c'était quelque chose que je ne pouvais pas laisser passer. J'étais tellement déçu que j'arrivais plus à pleurer pourtant ma gorge était serré. Il me tourna le dos et posa sa tête contre l'armoire. Son torse se soulevait difficilement et après un bon moment il se tourna vers moi. Quelque chose en moi se brisa encore plus quand je vis des larmes rouler le long de ses joues.

- Est-ce que.. tu as tué sa mère aussi ? Je demandais.

- Non ce n'es pas moi ! Il répondit un peu trop précipitamment.