« Je crois que tu me plais.»
J'étais restée bouche bée, il m'avait laissée là, assise sur le lit, avec cette phrase qui résonnait encore dans mes oreilles.
« Je crois que tu me plais. »
Depuis quinze jours qu' Hakim était parti, ses derniers mots à mon égard tournaient et retournaient dans ma tête sans que je ne parvienne à les comprendre.
Cette phrase ne voulait rien dire de concret et pourtant elle me terrifiait.
« Je crois que tu me plais. »
Mon Dieu, j'aurais tellement aimé me sortir ce crétin de la tête, mais c'était comme si, en prononçant ces quelques syllabes, il avait marqué mon esprit au fer rouge. Cela me faisait enrager, parce que comme toujours, il avait dit ça sur un ton impassible. Il soufflait sans arrêt le chaud et le froid et je ne savais pas si je devais rester sur mes gardes ou laisser les choses se faire.
Concrètement, que pouvait-il arriver ?
Je classai mentalement les pires scénarios par ordre de gravité.
S'il s'attachait à moi, voire tombait amoureux de moi, ce serait supportable, j'en avais évincé plus d'un, ce serait plus dur pour lui que pour moi.
Si je m'attachais à lui, voire commençais à ressentir quelque chose, ce serait bien plus embêtant car il me faudrait lutter contre moi même pour le sortir de ma vie.
La pire chose, serait définitivement que d'un côté comme de l'autre, l'attirance se transforme en attachement, ou pire encore, que nous nous mettions tous les deux à ressentir des choses. Quelle boucherie sans nom se serait...
Non non non, je fantasmais complètement, il était insensible, j'avais un cœur de pierre, tout n'était qu'une question d'attirance physique. Peut-être également qu'une certaine forme d'amitié s'était développée alors que nous nous confiions l'un à l'autre. Mais cela n'allait pas plus loin, cela n'irait pas plus loin non plus.
Mes sombres pensées furent interrompues par la sonnerie de mon interphone. Surprise, je décrochai.
— Oui ?
— Oui c'est Clem. Je sais que tu veux sûrement pas me voir, mais je me sens mal depuis que t'es partie et...
— Je t'ouvre, monte, cinquième étage.
Clémentine tombait bien, je n'en pouvais plus de ressasser tout cela.
— Maya... Je suis tellement désolée, dit elle quand je lui ouvrai la porte.
Je secouai la tête et lui fit signe de s'installer dans le canapé.
— Tu veux boire un truc ?
Clem hocha la tête.
— Un verre d'eau s'il te plaît, attends mais... c'est le sweat d'Haks ça non ?
Elle pointait mon buste du doigt.
Ah oui, effectivement.
Sans répondre, j'allai lui chercher de l'eau et revins sous son regard perçant.
— Me regarde pas comme ça Clem, il me l'a passé la nuit de l'incendie. Je dois reconnaître qu'il est très agréable.
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Félins
FanfictionUn connard m'a renversée avec sa BMW. Ce qu'il ignorait, c'est que mon corps, c'est mon outil de travail. Je suis danseuse. Rien ne m'empêchera jamais d'être la meilleure. Et surtout pas un crétin de rappeur. Hakim & Maya (Tome 1 - Avide Tempêt...