Chapitre 67 « Bravo Maya ! »

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Oups double update surprise !

— Maya faut y aller ! Monsieur qu'est-ce que vous faites ici, vous n'avez rien à faire là !

Laure venait de toquer à la porte de ma loge et j'étais toujours incapable de réagir. Hakim sourit, saisit ma mâchoire dans sa paume et déposa un baiser sur mon front.

— T'inquiète pas, je suis pas pressé.

Puis il quitta la pièce, me laissant totalement ébaubie.

— Maya !

Le ballet Maya, le ballet.

Prenant une grande inspiration, je rejoignis les autres danseurs qui se précipitaient vers les coulisses. J'avais l'impression d'être sortie de mon corps tellement la phrase d'Hakim avait retourné tout mon être.

Épouse moi, Maya.

Connard de rappeur, tu pouvais pas attendre que le ballet soit fini non ?

— Allez c'est à toi !

Quoi ? Déjà !

Plus le temps de penser au choc, il fallait que je me concentre sur ce que je savais faire de mieux. Danser.

Hakim voulait m'épouser.

La danse, Maya.

Oh mon Dieu, il était dans la salle.

Et il voulait m'épouser.

Oublie Maya, sois Odette.

Oublie Hakim, tu aimes le Prince Siegfried.

Le Prince Siegfried.

Hakim.

Odette.

Maya.

Un, deux, trois.

L'orchestre.

Tchaïkovski.

La musique.

La danse.

La scène.

Le public.

Les danseurs.

Le public.

Siegfried.

Hakim.

Épouse moi, Maya.

Hakim.

Hakim.

Hakim.

L'évidence.

Un sourire incontrôlable sur les lèvres.

Des larmes sur les joues.

Oui je t'épouserai, Hakim.

Mon corps connaissait les mouvements par cœur, alors je lâchai prise et le laissai faire tout seul.

J'avais rarement été aussi impatiente de finir un ballet, et pourtant je n'avais jamais pris autant de plaisir à danser. C'était incroyable, je revivais ce premier soir à Bastille, où j'avais incarné Giselle avant de me faire renverser par un connard de rappeur en BMW.

Et jamais je ne pourrais assez le remercier de l'avoir fait.

L'entracte passa en un éclair, j'étais trop pressée, trop pressée de le retrouver pour lui dire oui. Pour lui dire que je n'avais plus peur, que j'étais prête.

Allez allez, vite la fin, il fallait que je lui dise.

Mon Dieu, j'allais finir par quitter la scène en courant. Il fallait que je me modère.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant