Chapitre 16 « Ta chambre ? »

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Et le deuxième chapitre du samedi,
J'espère que vous apprécierez.
N'oubliez pas le 15 avant :)
Bisous
❤️

Je n'avais pas les idées claires et lui non plus, nous avions trop bu.

Il fixait mes lèvres avec insistance.

Ok, tout doux mon petit, toi et moi on commence tout juste à se supporter, c'est pas le moment de te croire tout permis, pensai-je en fronçant les sourcils.

Mais Hakim n'avait pas l'air du même avis car son corps se colla un peu plus au mien.

— Tu fais quoi là ? soufflai-je.

Je plaçai mes mains sur son torse pour maintenir une certaine distance.

— Je sais pas, mais je dois être bien bituré, parce que j'ai envie de t'embrasser.

Ah. Ce n'était pas super flatteur, mais c'était rassurant qu'il mette la tension entre nous sur le compte de l'alcool.

Je sentis ma respiration accélérer un peu. Son regard sombre attirait irrémédiablement le mien et je commençais à me laisser tenter par un rapprochement buccal.

NON ! N'importe quoi Maya ! C'était la pire idée du siècle !

— Je dois pas l'être assez alors, dis-je en le repoussant légèrement.

Je tentai de reculer, chose pas très commode avec mon plâtre. Hakim souffla et tout se passa très vite. Il fondit sur moi, ses mains passèrent sous mes cuisses et me soulevèrent brusquement. Quelques secondes plus tard mon dos se heurtait à la porte d'entrée.

Ok. Bon là, fallait avouer que c'était un petit peu intense et que j'avais un peu envie de céder. Il grogna quand je plantai mes ongles dans ses épaules.

— T'en as pas marre de me soulever à la première occasion ?

Le rappeur haussa un sourcil et je me rendis compte du double sens de ma phrase. Je ricanai et il ébaucha un sourire que je trouvai un peu lubrique.

— Prends pas tes rêves pour la réalité Namira.

Je fronçai les sourcils.

— Qui est-ce qui regarde l'autre comme un chien regarde une gamelle pleine de pâtée hein ? demandai-je.

Il eut un sourire moqueur et approcha son visage à quelques centimètres du mien. Je déglutis, sentant de nouveau son souffle alcoolisé s'écraser contre ma peau.

— Tu te vois pas, murmura-t-il.

Son nez touchait désormais le mien, j'avais l'impression de jouer une partie de bras de fer.

Il s'approchait encore, mais je refusai de lui laisser prendre la décision pour moi.

— Je te préviens Hakim, soufflai-je, j'ai un cœur de pierre.

— Moi aussi. D'ailleurs si tu pouvais fermer ta gueule...

Nos lèvres s'effleurèrent enfin, sans que je sache qui avait parcouru les derniers millimètres. Mais alors qu'il tentait de mettre plus de proximité entre elles, je reculai mon visage.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant