Hakim dormait encore quand je me levai.
Cette grosse barrique ronflait comme un sanglier.J'avais besoin d'une aspirine.
Enfilant rapidement un short et un débardeur, je sautillai ensuite jusqu'à la salle de bain.
Lorsque mes yeux se posèrent sur mon reflet dans la glace, je retins de justesse un cri d'effroi.
Ah le sagouin !
Il n'y était pas allé de main morte. Plusieurs marques violettes recouvraient mon cou, mes bras et même ma mâchoire. Je baissai légèrement mon short pour constater deux empreintes sombres sur mes hanches, là où ses mains avaient appuyé si fort la veille.
Comment allai-je assumer cela à l'Opéra ?
Je venais à peine de me réveiller et j'étais déjà énervée contre le rappeur.
Après m'être lavée les dents et avoir pris mon médicament, je rejoignis la cuisine pour me faire un café.
— Wesh, fit une voix derrière moi.
Je l'ignorai royalement, touillant mon café comme si j'étais seule dans la pièce. Hakim ne s'en formalisa pas et se prépara à son tour une tasse de liquide noir.
— Fais comme chez toi, lançai-je acerbe.
Il se contenta de me répondre par un regard sombre et se posa en face de moi.
Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'ils constatèrent les marques qu'il avait laissé sur mon corps. Je sentis qu'il maîtrisait un sourire amusé.
— Ça te fait rire ? lui dis-je en le fusillant du regard.
— Ouais.
J'avalai mon café d'une traite et me levai brusquement, oubliant mon pied.
— AÏE PUTAIN ! Je te hais Hakim Akrour.
Furieuse, je quittai la cuisine, le laissant face à sa tasse et au fou rire qui le gagnait.
Je pouvais retirer tout ce que j'avais pensé la veille, je détestais toujours profondément ce type.
La seule chose qui me rassurait dans tout cela, c'est qu'aucun de nous ne semblait gêné par ce qui s'était passé durant la nuit.
Après avoir protégé mon plâtre et pris une douche, je tentais tant bien que mal de m'habiller et de rassembler mes affaires pour aller danser. Il fallait que je me recentre de tout urgence sur mon objectif.
Comme pour venir contredire mes paroles, je sentis deux mains chaudes se poser sur ma taille, un bassin se coller au mien et un souffle contre ma nuque. Mon corps réagit instantanément, les muscles de mon ventre se contractèrent et un frisson parcourut mon échine.
Cette réaction purement primaire de mes sens, m'énerva au plus au point.
— Dégage tes sales pattes.
— C'est pas c'que tu disais hier soir, souffla la voix grave du rappeur dans mon oreille.
Je déglutis, maîtrisant le désir qui naissait en moi et me retournai aussi brusquement que me le permettait ma cheville cassée. Mes yeux se heurtèrent aux prunelles sombres d'Hakim. Nos corps collés l'un contre l'autre, je saisis alors sa mâchoire d'une main, enfonçant mes ongles dans sa barbe.
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Félins
FanfictionUn connard m'a renversée avec sa BMW. Ce qu'il ignorait, c'est que mon corps, c'est mon outil de travail. Je suis danseuse. Rien ne m'empêchera jamais d'être la meilleure. Et surtout pas un crétin de rappeur. Hakim & Maya (Tome 1 - Avide Tempêt...