Chapitre 52 « Ça suffit maintenant »

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Coucou les chatons,

Merci pour votre soutient, vos commentaires sont une source de motivation incroyable.
J'espère que ce chapitre vous plaira.

Plein de bisous.

❤️

Hakim avait l'air un peu paniqué et j'ignorai si c'était à cause de la convocation ou de ce qu'il tentait de m'avouer.

— Je t'écoute, dis-je d'une voix un peu tremblante, c'est grave ?

Le regard qu'il m'adressa répondit aussitôt à ma question. Il frotta sa barbe quelques secondes avant de finir par se lancer.

— J'ai déjà pris du sursis, y a quelques années.

Je déglutis difficilement, incapable de dire quoi que ce soit face à cette nouvelle, une colère sourde montait en moi.

— J'ai été cramé par des keufs alors que je défonçais un mec, j'suis passé en comparution immédiate parce que j'avais été pris en flag et j'ai pris trois mois de sursis.

Ma vision s'obscurcissait dangereusement à mesure que chacun de mes muscles se tendaient, j'avais les nerfs à vif, une étincelle aurait suffit à me faire exploser. Comment avait-il pu me cacher cela ? Jamais je ne l'aurais laissé s'approcher de Benoit si j'avais été au courant. Mon Dieu, il avait failli avouer devant la police. Ken était complètement inconscient, il devait très bien savoir que...

— Personne le sait, dit-il comme s'il avait entendu mes pensées, même pas Id'. Jure moi que tu leur diras rien.

Il allait surement aller en prison, à cause de moi. Parce que je n'avais pas su le protéger comme il fallait, parce que je l'avais laissé revenir dans ma vie alors que je l'avais quitté, parce que j'avais été égoïste et qu'au fond, savoir qu'il avait détruit Benoit m'avait soulagée. Et lui m'avait caché que le risque qu'il courait était encore plus important que ce que je pensais, il avait agit en connaissance de cause, sans me laisser les moyens de le retenir. Avoir été abusée pendant plus d'un mois et demi n'avait servi strictement à rien. Mes mains tremblaient fébrilement, je tentai de calmer l'agressivité si violente qui m'emplissait, il fallait que je fracasse quelque chose très vite sinon ce serait le visage sombre d'Hakim qui allait trinquer. La respiration en déroute, les poings et mâchoire serrés, je cherchai des yeux un objet à briser, à détruire.

Le rappeur releva les yeux vers moi, et comprit aussitôt que j'étais au bord de l'explosion.

— Nam... J'suis désolé ok ? Je pouvais pas t'en parler. Personne le sait, j'avais pas trop confiance en toi.

Je me levai brusquement et quittai la pièce pour rejoindre le salon. Une bouteille de whisky trônait sur un meuble je m'en saisis aussitôt, et, après avoir bu une large gorgée je la balançai à travers la pièce. Elle explosa dans un bruit épouvantable. Creed bondit aussitôt sur ses pattes et se mit a aboyer et à grogner dans ma direction.

— Ferme ta gueule ! criai-je au chien qui ne m'obéit pas du tout.

Comme il continuait, ma crise de colère montait en intensité, je saisis un verre sale sur le plan de travail, et dans un élan vigoureux, l'éclatai contre celui-ci.

Quelques secondes plus tard, alors que le chien aboyait toujours et que je shootai dans tout ce que je trouvais, je sentis un liquide chaud se répandre sur ma main. Je baissai les yeux pour voir goutter mon sang sur le carrelage blanc. Au même moment je me sentis soulevée du sol.

— Ça suffit maintenant, murmura une voix à mon oreille.

Je tentai de me débattre en hurlant à en perdre la voix, mais sa prise autour de moi n'avait jamais été aussi ferme. Une minute plus tard j'atterrissais dans la baignoire et un flot d'eau glacée m'arrivait en pleine figure.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant