Chapitre 44 « Tu peux parler »

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Désolée pour le retard,
bonne lecture, et merci pour tout vous êtes les meilleurs.
❤️

Un ronflement assez désagréable me réveilla et pour une fois, je fus rassurée de l'entendre. Mais pour la forme, il me fallut râler.

— T'es pire qu'un sanglier, dis-je en écrasant un oreiller sur la tête du rappeur.

Un grognement me répondit et il se tourna dos à moi. Un sourire m'échappa, j'aimais bien le savoir dans mon lit.

Je me dégageai doucement des couvertures et m'apprêtai à rejoindre la douche quand sa voix grave m'interpella.

— Tu vas où ?

— Me laver.

Il poussa un nouveau grognement.

— Tu veux pas rester un peu ?

Je ricanai, c'était lui qui m'avait tourné le dos et maintenant il me rappelait.

— Pourquoi ? demandai-je amusée.

— J'ai froid.

Ah le salaud, il utilisait mes techniques contre moi.

Comme je ne bougeais pas, il insista.

— Allez là, viens te recoucher, ça va être une journée de merde.

Bien vu, mieux valait rester au lit en espérant que le monde finisse par oublier notre existence.

Je le rejoignis sous la couette et cette fois il se tourna vers moi. Une grimace m'échappa lorsque je constatai l'état de son visage. Ce n'était vraiment pas joli à voir. Hakim me fixa un instant avant de saisir mon visage et de presser doucement mes lèvres avec son pouce.

— Je peux pas t'embrasser, mais j'en ai bien envie, murmura-t-il.

C'était un peu frustrant effectivement, mais vue sa face de boxeur... cela paraissait vraiment compliqué.

— Ça t'apprendra à te battre, répondis-je en laissant courir mes doigts sur sa peau tuméfiée.

— Tu peux parler, t'es une vraie sauvage quand t'es vénère. T'as la pommette toute violette en plus.

Je sentis que le fait de constater la marque de la violente gifle que m'avait adressée Benoit réveillait un profond ressentiment chez Hakim.

— Putain quand je pense qu'il veut me faire passer pour un mec qui cogne les femmes, cracha-t-il.

Cachant mon visage dans l'oreiller, je tentais d'échapper aux souvenirs de la veille.

— On peut éviter de parler de cette fin de race dès le réveil, s'il te plaît Tigrou.

Il acquiesça et ses mains vinrent trouver ma taille pour attirer mon dos contre son torse.

— Tu m'as manqué, souffla-t-il contre mon oreille.

Je sentis une douce chaleur emplir mon cœur en entendant ces quelques mots.

— Hakim...

— Ouais.

Je souris, c'était devenu une sorte de cérémonial quand je devais lui poser une question ou lui dire quelque chose d'important.

— On dit quoi aux autres ? Ils ont pas compris grand chose à ce qu'il s'est passé hier soir. Attends d'ailleurs, qu'est-ce que vous foutiez là tous les quatre ?

Je venais de me rendre compte que je ne n'avais même pas trouvé cela étrange de voir débarquer le S-Crew au milieu du Palais Garnier.

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