Chapitre 33 « Tu as bien fait de les inviter »

19.1K 917 153
                                    

Bon faut que je me jette des fleurs parce que je suis vraiment contente de ce chapitre, j'avais trop hâte de le publier et d'avoir vos retours. En ce moment j'essaie de faire des chap un peu plus longs vu que je ne publie qu'une fois par jour. Voilà et sinon merci pour tous vos votes et commentaires sur mes deux fictions, je suis trop touchée je ne m'attendais pas du tout à ce que mes histoires plaisent autant.

Bref trêve de bavardages et bonne lecture.

Bisous tout doux ❤️

J'étais stressée, genre vraiment. Ce soir avait lieu l'événement organisé par l'Opéra pour soutenir et faire connaître une association.

Sa vocation était de permettre à des jeunes défavorisés, notamment en cité, d'avoir accès à des cours de danse, classique, breakdance, modern jazz, contemporaine, latinos, bref tous les styles, gratuitement.

Ce que je m'étais bien gardée de dire à ceux que j'avais invité, c'était que j'étais à l'origine de cette association. C'était également moi qui avait réussi à convaincre la direction de l'ONP d'organiser cette soirée. Nous devions récolter un maximum de fonds et de donateurs pour permettre de créer des infrastructures et de payer des professeurs. Nous étions heureusement parrainés par beaucoup de danseurs à la réputation mondiale, il fallait maintenant trouver des personnes influentes dans le milieu du show-business pour faire connaître et parrainer l'association.

Nous avions choisis de la nommer « Main dans la main » en référence au film de Valérie Donzelli qui était l'une de nos marraines.

J'allai devoir faire un discours devant tout ce beau monde. Bien que je ne sois pas timide pour un sou et habituée à être devant un public, je ne me sentais pas forcément sereine. Cette association, c'était mon bébé, elle représentait quelque chose d'important pour moi et si nous n'atteignions pas notre objectif financier, tout tombait à l'eau.

Soupirant, je m'observais une dernière fois dans la glace.

Sans déconner, t'es bonne Maya, me félicitai-je.

J'avais mis le paquet. Robe de cocktail bordeaux qui mettait mon corps en valeur, talons hauts et maquillage soigné, j'étais plutôt fière de moi.

Après avoir pris mon nécessaire à soirée, mon discours et mes clés, c'est plus sûre de moi que jamais que je descendis dans la rue.

On allait les plumer, ces bourgeois.

Néanmoins, je perdis un peu mes moyens quand, en bas de chez moi, je vis garée une berline que je ne connaissais que trop bien.

Son conducteur était adossé à la portière, il avait abandonné son accoutrement habituel pour un costume qui lui allait comme un gant. Blaser et pantalon noir, chemise blanche sans cravate et chaussures de ville. Je ne l'avais jamais vu aussi bronzé. Mine sérieuse et sourcils froncés, il pianotait sur son téléphone et ne m'avait pas vue.

Je m'approchai doucement de lui.

- Je ne crois pas avoir commandé de Uber.

Les yeux bruns du rappeur se tournèrent aussitôt vers moi et s'écarquillèrent imperceptiblement en me voyant.

- Je crois pas avoir été invité au festival de Cannes, grommela-t-il.

Je lui adressai un sourire ravageur tandis que son regard détaillait les contours de mon corps. Nous restâmes quelques secondes sans rien dire, notre dernier échange téléphonique nous revenant en mémoire. J'avais dû racheter un portable.

FélinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant