Avec mon invité nous avons déjà bien entamé notre relation. On ne peut pas, en quelques secondes, tout stopper, nous rhabiller et faire comme si de rien n'était.
– Sébastien, tu es là ?
Cela ne fait aucun doute, Hervé va entrer dans la chambre.
– Oh pardon, je ne savais pas.
Il reste planté sur le pas de la porte en nous fixant. Je ne peux pas imaginer ce qu'il est en train de penser. Deux hommes nus, excités, l'un contre l'autre, ce n'est certainement pas ce qu'il avait envie de voir.
– Je vous laisse finir.
Il referme la porte de la chambre.
Mon invité a une hésitation :
– Tu veux qu'on arrête ?
– Non, allons jusqu'au bout.
– Avec ton pote dans l'autre pièce ?
J'aurais préféré qu'il quitte l'appartement pour quelques minutes, c'est vrai que je suis gêné par la situation.
– Il ne se pose pas de question quand il ramène des filles, ne t'inquiète pas.
Nous continuons ce que nous étions en train de faire. La seule différence est que nous essayons de faire le moins de bruit possible, sans la présence d'Hervé nos abats auraient été plus expressifs. Par contre, je ne peux rien faire contre les grincements du lit.
Une fois terminé, nous restons allongés l'un à côté de l'autre. Après l'effort, l'homme doit se reposer !
– C'était excitant de faire ça en sachant que ton pote est à côté.
– Ouais, j'avoue que ça ajoute au plaisir.
– Je dois me laver, tu m'en as mis partout.
– La salle de bain est là-bas.
– Donc je dois traverser la pièce principale à poil !
Pour l'instant il ne peut pas remettre ses vêtements, il en a sur tout le ventre et le torse.
– Il t'a déjà vu nu, n'hésite pas.
Il prend cela comme un défi et sort de la chambre dans son plus simple appareil, passant à poil devant Hervé pour s'enfermer dans la salle de bain.
Moi je remets juste mon caleçon pour rejoindre mon pote.
– Désolé, je pensais que nous avions plus de temps.
– Pas de problème, Sébastien. Mon deuxième cours a été annulé, j'aurais dû t'envoyer un SMS.
– Non, tu ne pouvais pas savoir.
– Ne fais pas cette tête, je t'ai déjà dit que ça ne me posait pas de problème, tu es libre de faire ce que tu veux, c'est ton appartement aussi.
Je voudrais le prendre dans mes bras, il est tellement gentil et compréhensif, je ne pourrais pas avoir de meilleur ami.
– On dirait que tu es excité.
Je vois bien la bosse dans son pantalon.
– Les gémissements, les grincements du lit, les petits cris au moment de la libération, j'avoue que ça m'a chauffé.
Je ne peux pas lui en vouloir puisque moi aussi je suis excité quand je l'entends faire l'amour avec une femme.
– Bon, je vais y aller.
Je raccompagne mon invité jusqu'à la porte. C'est encore une nouvelle étape de franchie, les événements vont peut-être trop rapidement pour moi.