Il déboutonne entièrement ma chemise et la fait glisser doucement. Il commence à caresser mon torse.
– Tu es vraiment parfait. Et c'est si doux.
Sa main contre ma peau, ses gestes sensuels, ses doigts dans mes poils... mon cerveau n'arrive plus à réfléchir.
– J'aime les hommes poilus, c'est tellement viril.
Encore une fois, je devrais l'arrêter. En réalité, à ce moment j'ai juste envie de lui sauter dessus. Il n'a pas froid aux yeux, il retire son tee-shirt, pose ma main sur son torse et m'oblige à le caresser. Enfin, obliger n'est pas vraiment le terme.
– J'ai l'air ridicule à côté de toi.
– Ton corps est bien ferme, Andrew.
Qu'est-ce que je raconte ?
– Je ne suis pas musclé.
– Tu es beau.
– Je te donne envie ?
C'est le moment où jamais de me balancer un seau d'eau glacée pour que je retrouve mes esprits.
Il commence à déposer des petits baisers sur mon torse. Lentement il remonte pour se retrouver face à mon visage. Le premier bisou est rapide. La situation devient pourtant rapidement beaucoup plus intense. Sans que je ne contrôle plus rien, nos langues se mêlent, la passion nous envahit.
– On ne doit pas aller plus loin.
– Professeur, je crois que nous ne pouvons plus reculer.
– Nous devons être raisonnables.
– Je ne suis plus un gamin et je suis, comment dit-on : consentant !
Il arrive à me faire rire, même dans cette situation. Il me prend par la main et me conduit jusqu'à son lit. Il s'allonge sur moi et continue à m'embrasser. Sentir son torse contre le mien, sa langue dans ma bouche, il me rend dingue.
– On dirait que vous êtes beaucoup excité, professeur.
– Et j'imagine que ce n'est pas ton smartphone que je sens contre mon jeans.
– Je peux aller voir ?
Je me laisse totalement faire. Je n'ai plus envie d'être raisonnable. Il déboutonne lentement mon jeans, le retire. Il dépose de longs baisers sur mon boxer.
– Tu m'excites, Andrew.
Vraiment, quand il a quelque chose en tête, rien ne semble pouvoir l'arrêter. Il retire mon boxer. Je me retrouve nu, tendu, devant un mineur.
– Elle est magnifique.
Sans hésiter il la glisse dans sa bouche. Il y a tellement longtemps que je n'avais pas ressenti un tel plaisir !
– Tu aimes ?
– Oui, continue.
Mince, il est plus doué que les plans que je fais avec des mecs beaucoup plus âgés. Il sait même s'arrêter juste avant que je n'explose. Il s'allonge à côté de moi.
– Je crois qu'en français aussi on peut demander si un homme est top ou bottom.
– Oui, Andrew, on peut poser cette question.
– Et pour toi la réponse serait quoi ?
– Versatile, tu sais ce que ça veut dire ?
Son petit sourire malicieux a un drôle d'effet sur moi, il me rappelle que là tout de suite je donne l'impression d'être un pervers.
– Hervé te faisait quoi ?
Si je n'étais pas déjà allongé, il faudrait que je m'assoie. Je n'arrive plus à savoir ce que ce garçon a en tête.
– Il me dominait.
– Tu aurais aimé la situation inverse ?
– Oui.
Je ne sais pas quoi répondre d'autre que la vérité, je suis surpris, je ne sais plus où j'en suis.
– Tu m'as montré des photos de lui, je lui ressemble beaucoup, non ? C'est pour ça que tu étais surpris le premier jour de notre rencontre.
– Tu as prévu ce moment depuis longtemps.
– Je veux juste te faire plaisir, ton histoire est tellement triste.
Il se met en position. Lentement, il s'assoit sur moi.
– Regarde-moi dans les yeux. Tu peux m'appeler Hervé.
Il monte et descend lentement.
– Oui, Hervé, fais-moi du bien.
La relation devient de plus en plus torride, je perds le contrôle, je perds toute notion de ce que je fais. En le regardant en face, je le traite comme une bête, je suis en rut, il a l'air d'adorer.
– Crie son nom.
Au moment de l'orgasme je hurle le prénom d'Hervé. Puis je me m'effondre sur Andrew. Il me prend doucement dans ses bras. Je transpire, j'ai du mal à reprendre mon souffle, mais je suis heureux.
– Tu as aimé ?
En guise de réponse, je l'embrasse. Cet instant était purement et simplement incroyable.
(L'histoire continue, mais vous pouvez retrouver une fin alternative dans « Une seule vie », histoire qui commence à partir d'ici.)