23.

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Nous sommes assis sur le canapé. Tout ce que je peux proposer à Florent, c'est une canette de bière. Mais le « boire un verre » n'était qu'un prétexte.

– On se regarde dans le blanc des yeux ou...

Je passe ma main derrière sa nuque, j'approche son visage du mien et je l'embrasse. C'est le seul moyen de le faire taire ! Ce n'est pas l'unique raison de mon geste.

– Enfin tu prends une initiative.

Nous continuons à nous embrasser. Je retire son tee-shirt, il enlève le mien. Je caresse son corps, l'excitation augmente très rapidement.

– On va dans la chambre ?

Il se laisse guider. Nous aurions pu continuer sur le canapé mais je ne sais pas si Hervé va rentrer ou non.

– Montre-moi ce que tu sais faire.

Il écarte les cuisses, ce n'est pas hyper romantique, mais on s'en fout puisque nous en avons envie tous les deux.

– Ah ouais, tu sais faire plaisir à un homme.

Je remonte lentement le long de son corps pour finir par totalement m'allonger sur lui. À ce moment, nous entendons la porte de l'appartement s'ouvrir.


Hervé revient à l'appartement et il n'est pas seul. Moi je ne vais pas chercher à être discret, je laisse la lumière allumée pour bien signifier que la chambre est occupée. Hervé et sa copine entrent.

– T'es seul, Sébastien ?

– Non.

– Cool.

Ils ne ressortent pas pour que chacun fasse ses cochonneries dans une pièce. Il allonge sa copine sur son lit. Florent me regarde et sourit, la situation n'est pas pour lui déplaire.


Commence alors une sorte de compétition. La victoire se mesure au nombre et à l'intensité des gémissements. Je ne pensais pas que ce serait aussi bon de faire l'amour en même temps qu'un autre couple. Florent profite d'un instant d'inattention pour me retourner comme une crêpe.

– Ce serait ta première fois ?

Il est allongé sur mon dos, son sexe contre mes fesses, il n'y a pas de mystère concernant ce dont il a envie.

– Oui.

Nous chuchotons même si nous avons conscience que nous ne sommes séparés des autres que par un simple drap.

– Tu en as envie ?

– Oui.

J'ouvre le tiroir de la table de chevet et j'en sors une capote.

– Je ne te force à rien.

– Dépucelle-moi !

– Je ne vais pas te mentir, la première fois...

– Vas-y !

Je n'ai pas envie de recevoir de conseils ou d'avertissement, je veux expérimenter.


Précautionneusement, il entre en moi. Je ne me suis jamais accroché aussi fort à mon matelas.

– Tout va bien ?

Je fais oui de la tête, avec un visage crispé qui indique le contraire de ce que je fais semblant d'affirmer.

– Je reste comme ça, habitue-toi à ma présence.

Il multiplie les petits bisous dans mon cou, il me caresse le corps. Il est tellement attentionné !

– Je descends un peu plus.

La douleur est indescriptible. Pourtant, ce ne sont que des gémissements qui sortent de ma bouche.

– On dirait que tu aimes.

– Ta gueule, continue.

Être agressif ou vulgaire pendant l'acte, ça n'a pas la même signification qu'en temps normal.

– Désolé.

Il vient de se vider.

– Tu m'as trop excité.

Il se retire, je me colle contre lui et il me fait plaisir à la main.

– J'ai pas assuré.

Je le serre dans mes bras et je l'embrasse. Je ne lui en veux pas du tout. Il ne faudrait pas qu'il soit précoce tout le temps mais dans ce contexte, c'est en quelque sorte flatteur : je l'ai trop excité !



Amitié amélioréeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant