« Law ? Écoute je sais pas ce qu'il se passe mais s'il te plait rappelle-moi, je m'inquiète vraiment...(soupire) Rappelle-moi dès que tu peux »
« C'est encore moi ; pourquoi est-ce que tu réponds pas ? J'ai appelé Lucinda et elle n'a pas de nouvelles, ça l'inquiète, je t'en supplie, où que tu sois, donne-nous au moins un signe de vie. »
« Lawrisia, c'est Nami, on se fait du souci pour toi, est-ce que tu vas bien ? Je passerai te voir après les cours».
Voilà le genre de messages que je reçois depuis deux jours. Le téléphone n'arrête pas de sonner mais je ne décroche pas : j'ai envie qu'on me foute la paix, qu'on n'oublie un peu mon existence. Je passe le plus clair de mon temps à comater devant ma télé et à prendre de longs bains chauds pour calmer les courbatures. Et même si ma joue a un peu dégonflée je me suis vite rendue à l'évidence qu'une simple couche de fond de teint ne suffirait pas.
Ça aussi c'est une de mes activités du moment : me maquiller pour voir quels seront les meilleurs produits pour camoufler le carnage, mais c'est peu probant : j'ai beau faire du couches sur couches, me tartiner de l'anti-cernes et du correcteur de teint sur mes « rougeurs », elles restent bien trop visibles pour que l'on pense à une simple irruption cutanée. Et dire que je pensais que ça se règlerai en trois jours ...
Je me désintéressais de mon miroir lorsque retenti soudainement la sonnette de ma porte. Au départ un simple « dring » que je décidai d'ignorer mais ensuite s'en fut un plus appuyé, long et agacé qui me brisa les oreilles. Nami dans toute sa splendeur, à n'en pas douter. Le bourdonnement fut rejoint par un martèlement de porte qui acheva de me convaincre d'ouvrir avant de m'attirer les foudres de tout le voisinage.
_ Bon t'as fini oui ? M'agacé-je en ouvrant à moitié la porte.
Sans surprise, la rousse était bien là, le poing encore levé et son doigt appuyé sur la sonnette. Je gardai la porte entrebâillée pour cacher au mieux la partie de mon visage encore tuméfiée.
_ Tu n'avais qu'à décrocher la première, et ouvrir quand j'ai sonné tout à l'heure, rétorqua-t-elle sur le même ton.
_ Qu'est-ce que tu me veux ?
_ Bah à priori, vu que tu te pointes même plus en cours et que tu réponds pas à nos appels, je suis venue voir ce qui se passait.
Elle avait l'air vraiment irritée et cherchait visiblement à obtenir des explications, mais honnêtement, tout ce que je voulais c'était me débarrasser d'elle au plus vite.
_ Je vais bien comme tu peux le voir, dis-je avec détachement, maintenant si tu veux bien m'excuser...
Je m'apprêtai à refermer la porte lorsqu'elle la bloqua d'une main.
_ Si tu vas bien alors pourquoi est-ce que tu viens plus en cours ? Et pourquoi est-ce que tu ne me fais pas rentrer ?
_ Mon appart est en bordel.
_ Et alors ? je m'en fous !
_ Oui, eh bien pas moi !
Je tentai repousser la porte à nouveau mais Nami fut plus rapide : elle la poussa avec vigueur m'obligeant à reculer pour ne pas me la prendre en pleine figure et pénétra de force. Quand elle releva son regard sur moi alors que j'étais effarée, elle blêmit.
_ Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ? S'exclama-t-elle.
J'étais à la fois en colère de son intrusion et terriblement embarrassée sous son regard ahuri.
_ Tu t'es fait tabassée ou quoi ?
_ C'est rien.
_ Tu te fous de moi ? Comment ça « c'est rien » ? C'est pour ça que tu viens plus ? Pourquoi est-ce que tu n'en as pas parlé à Ace ? Il est entrain de crever d'inquiétude depuis deux jours, il était prêt à aller chez les flics pour signaler ta disparition !

VOUS LISEZ
[One Piece] The Bullied Girl [TERMINEE]
FanfictionLawrisia a 16 ans et traîne déjà un lourd passé lorsqu'elle débarque à Goa pour, espère-t-elle, une nouvelle vie. Elle y rencontre Ace, le délégué principal de son nouvel établissement, un garçon chaleureux, hanté lui aussi par ses souvenirs et par...