[One Piece] The Bullied Girl [TERMINEE]

Chapitre 16 : Un baiser glacé

Piqûre de rappel parce que je sais que ça fait un bail ;)

[Dans les chapitres précédents : Lawrisia a subi différentes formes de harcèlement : du casier dégradé aux petits messages laissés anonymement dans ce dernier. En piteux état, la jeune fille s'est affamée au point d'être expédiée à l'hôpital après qu'elle se soit violemment cognée la tête en s'évanouissant chez elle. Ace tente de l'aider, mais rencontre énormément de difficultés car Law ne se laisse pas faire. A l'occasion des vacances, Ace, Luffy et Law embarquent pour Swallow, l'île natale de la jeune fille, où le garçon apprend l'existence du frère de Lawrisia et comprend qu'il est à l'origine de son mal-être. En désespoir de cause et ne sachant comment gérer les phase d'anorexie boulimique de la jeune fille, il finit par se disputer avec elle. Au retour des vacances, l'ambiance est loin d'être au beau fixe entre eux : Law explique à Nami sa conception des rapports humains et continue de s'interroger sur les motivations du délégué.]

PS : ne m'en voulez pas, je suis nulle pour les résumés :P

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Après un épisode caniculaire qui s'était éternisé jusqu'en début Novembre, vint la saison des orages. On était le six novembre quand les événements commencèrent à prendre une tournure que je n'aurais jamais imaginée. Ce jour là, je me souviens qu'il pleuvait à torrent : des trombes d'eau s'abattaient littéralement sur nos têtes jusqu'à nous glacer le sang jusqu'aux os. Tout le monde se réfugiait sous le préau, capuches rabattues, mains dans les poches, certains sautillait sur place pour tenter désespérément de se réchauffer. Quant à moi, je restais dans le couloir, plantée devant mon casier à faire la lecture quotidienne des injures et menaces qu'on mettait anonymement dans celui-ci. J'en soupirais de lassitude : c'était redondant, pas d'originalité particulière, quelques mots étaient mêmes illisibles, de vrais torchons. Ça m'épuisait à la longue.

On n'avait fini les cours mais le préau ne désemplissait pas : le ciel était si noir que beaucoup de gens n'osaient pas s'aventurer sous la tempête, certains appelaient même leurs parents pour qu'ils viennent les chercher exceptionnellement. Bien que je n'habite pas si loin, moi aussi, je ne voulais pas m'engager, je n'avais qu'un simple tee-shirt sur le dos ; la journée s'était annoncée ensoleillée alors forcément je n'avais pas prévu de vêtements de pluie. J'ai fourré les bouts de papiers et les lettres dans mon sac tout en jetant quelques regards prudents autour de moi pour m'assurer que personne ne me verrait, puis j'ai enfilé mes écouteurs pour sortir dans la cour et faire abstraction de toute l'agitation.

Au bout de quelques minutes à rester assise dans un coin (je m'étais installée par terre puisque les bancs étaient assiégés), je me rendis compte que quelqu'un s'était posté devant moi : deux longues jambes venaient remplir mon champs de vision. Je relevais la tête jusqu'à en avoir mal au cou pour découvrir avec surprise le délégué qui était entrain de retirer son sweat. Comme au premier jour, il s'est agenouillé et me l'a passé sur les épaules avec un sourire. Il pointa ensuite ses oreilles en me fixant, je compris qu'il voulait que j'enlève mes écouteurs.

_ Je n'ai pas le droit c'est ça ? Demandais-je.

_ Disons que c'est toléré mais pas vraiment au goût de la direction, nuança-t-il. Tu dois avoir froid comme ça, pourquoi est-ce que tu ne rentres pas ?

_ Pas envie.

Ma réponse le fit sourire un peu plus. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas discuté et je me demandais bien ce qu'il me voulait : est-ce qu'il avait enfin digéré notre dernière conversation ou à l'inverse, venait-il remettre le sujet sur le feu ? En fait, ça n'avait pas beaucoup d'importance, j'étais contente qu'il vienne me voir après tout ce temps. Néanmoins, je m'étonnais de ne pas voir les autres dans les parages : pas de couleurs de cheveux criardes, pas de bagarres entre Sanji et Zoro : le calme plat si on ne prenait pas en compte le vacarme des conversations qui tentaient de couvrir celui de la pluie.