[One Piece] The Bullied Girl [TERMINEE]

Chapitre 40: Hope you will get better

[PDV Ace]

L'attente est infernale, plus de quatre heures que je suis aux urgences et que je poireaute pour comprendre ce qui est arrivé à Law. Ils ont été obligés de l'endormir, elle perdait trop de sang...

Je fais craquer mes doigts nerveusement : je ne sais pas ce qui s'est passé, pourquoi est-ce que d'un seul coup elle crachait du sang comme ça... La dernière fois que j'ai vu quelqu'un en vomir de cette façon c'était ma mère et elle en est morte... Est-ce que Law va mourir elle aussi ?

Non, non, non ! Il ne faut pas que je pense à ça... Elle va s'en sortir... Je ne vais pas la perdre elle aussi...

_ Monsieur Portgas ?

Je relève la tête sur un médecin qui me scrute derrière ses lunettes rectangulaires et noires. Je n'arrive pas à apercevoir ses yeux, les néons projettent leur reflet sur ses verres. Bien bâti, les cheveux noirs coupés très courts, le visage blafard et creusé par les heures de gardes, l'homme tient un bloc de feuilles coincées sur une planche qu'il consulte d'un air las.

_ Je suis le Docteur Westmorland. Je suis charge du dossier de Mademoiselle Eather.

Je bondis de la chaise vissée au mur pour serrer la main qu'il me tend, le cœur au bord des lèvres, sans oser poser la question qui les brûlent.

_ Nous sommes parvenus à stabiliser son état, (je soupire de soulagement) néanmoins nous devons la garder en observation : elle a perdu une grosse quantité de sang et par précaution nous avons préféré la transfuser.

_ D'accord.

_ Aussi, je souhaiterai m'entretenir avec vous plus en détail à son sujet, vous voulez bien me suivre ?

Sans attendre je lui emboite le pas dans le dédalle de couloirs imprégnés de cette odeur que je déteste par-dessus tout : l'odeur du désinfectant mêlé à celle du café que généralement les accompagnants se prennent en attendant d'avoir des nouvelles des malades. On quitte les urgences bondées, les brancards laissés à l'abandon dans les couloirs, les nouvelles équipes d'urgences médicales qui arrivent par vague, sirènes hurlantes, pour gagner une autre aile de l'hôpital beaucoup plus calme, si calme que je peux entendre mes chaussures chuinter sur le linoléum vert tacheté.

Le médecin me fait entrer dans une petite salle, son bureau apparemment. Partout, des piles et des piles de dossiers qui tiennent dans équilibre précaire qui me rappelle l'état du mien à l'école. Il m'indique un siège tandis qu'il s'installe derrière son ordinateur fixe. Je suis tendu, j'arrache la peau autour de mes ongles déjà très courts en me remémorant un épisode similaire quelques années auparavant. Je hais les hôpitaux depuis la mort de ma mère et me retrouver dans une situation semblable me donne la nausée.

_ En consultant les résultats de ses analyses sanguines, j'ai remarqué quelque chose d'étrange, entame le docteur d'un air concentré. Savez-vous si elle prend des traitements en ce moment ?

_ Non, pas à ma connaissance. Pourquoi ?

_ Hum.

Sa moue ennuyée me crispe. Qu'est-ce qui la justifie ? Qu'est-ce qu'il a découvert au juste ?

Il me scrute un instant et je peux enfin apercevoir ses yeux gris m'analyser froidement. Sans se départir de son expression perplexe, il s'affale dans son fauteuil en cuir tout en continuant de faire défiler les pages du dossier de Law.

_ Docteur qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que vous avez trouvé ?

_ Avez-vous remarqué un comportement inhabituel chez elle ? M'interrompt-il sans daigner me regarder.