[One Piece] The Bullied Girl [TERMINEE]

Chapitre 44 : Big brothers

[PDV Ren]

– Ren t'es vraiment sûr de ça ?

– Oui, prends-le je vais finir par devenir dingue si je le garde.

– Jette-le à ce moment-là.

– Non ! Je peux pas faire ça... Qui sait ce qu'il y a dessus.

– Bon. Si je trouve quelque chose, tu veux que je te prévienne ?

– Je ne sais pas.

Jim avec patience me tapote l'épaule et s'empare de la pochette maudite que mon père m'a refilée il y a de cela plus de deux mois. Sous l'avis de la psy j'étais censé décider si je m'en débarrassais pour de bon ou si je m'y confrontais et comme ces deux options ne me convenaient absolument pas, je me suis raccroché à Jim. Cette pochette de prime abord est d'une banalité absurde, en revanche son contenu, l'ordinateur de Jake, est pour moi l'équivalent du monstre sous le lit qui trouble l'enfance de tout être humain.

– Si je trouve des photos... Est-ce que tu veux que je te les envoie ?

– Très franchement je ne me pense pas capable de le supporter...

– C'est comme tu veux, tu peux toujours changer d'avis, je garderai tout en l'état tant que tu ne m'auras pas dit ce que tu veux que je fasse avec. T'as le chargeur ?

– Oui, c'est dans la pochette en principe.

Le blond acquiesce et range la pochette dans son sac avant de finir son expresso. Je lui ai donné rendez-vous dans notre café habituel mais cette fois en n'impliquant pas Jesse qui est bien trop curieux pour ce genre de sujet. Soyons clairs : j'adore Jesse, c'est un ami en or, un bon fêtard et un petit rigolo de service, mais son côté fouineur peut en faire une vraie plaie et quand ça concerne mes affaires personnelles j'ai horreur qu'on fourre le nez dedans. Jim lui est certes rabat-joie et certainement trop terre à terre mais au moins il sait garder la distance nécessaire pour me laisser respirer tout en faisant sentir sa présence dans les moments difficiles.

– Comment est-ce que tu vas ?

Comme maintenant.

Sa question est sérieuse, il n'y a pas ce ton faussement intéressé que l'on a l'habitude d'entendre, vous savez, quand les gens vous demandent quand vous les croisez « Hey ! Alors ça va ? » qui s'ensuit du traditionnel « Oui ça va et toi ? » même si vous êtes au fin fond du trou. Merci les conventions sociales de merde. Ses yeux me harponnent d'un air soucieux mais très vite je me concentre sur ma propre boisson encore trop chaude pour m'esquiver.

– Pas trop mal, je suis pas au top du top mais franchement en rapport de l'an dernier je gère plutôt bien.

– Tu disais déjà ça l'année dernière...

– Je sais. Mais là, je t'assure, ça sera différent, j'essaie de me reprendre en main.

– Tu as au moins ralenti ta consommation d'alcool c'est déjà ça, remarque-t-il avec un sourire encourageant.

– J'en ai parlé avec « elle » et même si ça m'a fait mal de l'admettre... J'ai vraiment un problème avec l'alcool. J'en ai parlé avec mon père récemment...

Discussion mémorable...

– Ah. Et alors ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

– Ça n'a pas été évident. Je me suis un peu engueulé avec lui en lui disant que j'étais en train de devenir comme lui et que c'était de sa faute, et en un sens je sais que j'ai raison – et il le sait aussi – mais on ne peut pas dire qu'il l'a bien pris. Au final, j'ai crevé quand même un peu l'abcès même si je ne te cache pas que j'étais à deux doigts de lui dire pour ce qui s'est passé quand je me suis barré de la maison.