Chapitre 17

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La respiration saccadée, Amina porta sa main à sa poitrine comme si ce geste réussira à calmer ses battements de cœur déraisonnable , le sang glacé, le corps tremblant elle s'éloigna rapidement mais maladroitement du piano vintage qui n'avait rien à voir avec la décoration moderne du salon, en cillant.

-Il a tué son propre frère ?! Questionna-t-elle les yeux larmoyant au bord de la crise de panique.

Cet monstre avait abusé d'elle, mais serait-il capable d'ôter la vie d'autrui ? Et cette question lui fit comprendre qu'elle était plus en danger que ce qu'elle ne le pensais.
La voyant réprimées des sanglot, Naomi lâcha le torchon pour accourir à elle.

-Non ! Affirma-t-elle en la poussant délicatement à asseoir dans l'un des fauteuils en cuir.
Elle pris place à côté d'elle.

-Je ne connais monsieur Andros que depuis cinq ans mais je suis prête à mettre ma main au feu qu'il n'y est pour rien !

-Mais il m'a fait du mal c'est un monstre. Dit Amina en éclatant en sanglot avec une subite pincée de colère dans le ventre.

-Quand j'ai appris ce qu'il vous avait fait, j'étais dévastée, même anéantie, je ne pouvais le croire avant de ne vous avoir vu. Et je ne cherche pas à lui trouver une excuse mais monsieur Andros était ivre ce jour là, il n'existe pas un jour depuis où les remords ne le ronge pas, il s'en veut de tous son être.

Amina riva son regard dans le sien, puis déclara :
-Je le déteste... Ho tous ça s'est de ma faute, je n'aurais jamais dû mettre un pied dans cet hôtel.

-Non Non ce n'est en aucun cas de votre faute, mon enfant s'est vous la victime et le seul fautif s'est monsieur Andros. Reprit-Naomi en essuyant les larmes qui dévalaient les joues de Amina.

-Je veux que vous répétez que ce n'est pas de votre faute ! En lui prenant ses mains moites.

-Ce... Ce n.. n'est pas de ma faute.

-Voilà ! Venez maintenant s'est l'heure de prendre votre bain. Dit-elle en lui souriant fièrement.

-Attendez ! Mais comment cette histoire est terminée?...Amina faisait référence au meurtre du frère de l'homme.

-Et bien, je n'en sais trop rien monsieur Andros est quelqu'un de très mystérieux, il ne parle jamais de son passé. Tous ce que je sais c'est qu'il n'est allé en prison.
********
De retour dans son lit après son bain, Amina s'appliquait à faire le puzzle que Naomi lui avait offert. En pensant à leur discussion plutôt...
<<Il s'en veut de tout son être>>
Pensant de nouveau à cette phrase, elle ne savait ce qu'elle ressentait à l'égard de cet homme... De la peur, du dégoût, du mépris, de la colère... Tous ce mélangeaient en elle.
******
Le soir venu, dès que Andros était descendu de son jet il avait sauter dans sa voiture pour rentrer chez lui, cette nuit passée sans avoir entendu le fredonnement de Amina, lui avait provoquer un sentiment qu'il ne connaissait pas, un sentiment de manque... Il n'avait fermé l'œil et tous ce dont il voulait s'était de la voir.
Il ne comprenait pas ce sentiment farouche qu'il avait de vouloir l'avoir à ses côtés, même de loin, de vouloir la protéger même de lui !

Alors dépassant les limites de vitesse, tous ce qu'il voulait était de rentrer avant minuit pour pouvoir l'entendre. Comment allait-elle ? Se sentait-elle bien à l'heure qui l'est ? Comment avait-elle pris son absence ?

Amina rouvrit brusquement ses yeux après un cauchemar cette fois ci se n'était pas sur l'homme, mais plutôt sa mère... Elle voyait sa mère la laissée tomber dans un trou noir sans fond.
Elle se leva et se dirigea jusqu'à la table de nuit pour prendre sa bouteille d'eau afin de s'humecter les lèvres, mais elle ne l'a trouva pas. Étrange, Naomi lui posait chaque nuit une bouteille d'eau mais il n'y avait rien ce soir.

Soudain comme poussée par l'idée que l'homme n'était pas là, elle se risqua à s'aventurer hors de la chambre. Comme si elle marchait dans la vallée de l'ombre de la mort, avec hésitation elle s'avanca jusqu'à la chambre de Naomi en face de la sienne qui était ouverte.

-Naomi ? Appela-t-elle avant de constater que la chambre était vide.

Elle sortit puis se perdit dans plusieurs couloir, avant de retrouver le chemin des escaliers
Et commença à les descendre, à pas hésitant dans le but de retrouver Naomi qui serait sûrement dans la cuisine... Mais tout juste avant de descendre l'avant dernière marche, elle aperçu dans la pénombre une silhouette émanant le danger. Amina se figea comme paralysée par la peur, avant que la personne ne frappe deux fois dans ses mains et que les lumières s'allument comme par magie.

Amina le voyait maintenant comme pour la première fois... Comme un géant elle n'arrivait pas à déterminer sa taille, elle n'avait jamais vu d'homme aussi grand, vêtu de noir, pantalon et long manteau, sa carrure de titan la fit frémir. De ses larges épaules elle détailla son visage... Et là elle s'accrocha à la rambarde pour ne pas flancher. La mâchoire carrée munie d'une barbe de trois jours, un nez fin et parfaitement droit et ses yeux d'une couleur métallique ombrés par des sourcils noirs épais. Son regard était perçant d'une profondeur indescriptible... Elle n'avait jamais vu une telle beauté... Un beauté aussi mystérieuse.

Andros vit la petite gorge de Amina déglutir. Il était si étonné de la voir en dehors de sa chambre qu'il n'avait pu bouger. Au pieds des escaliers entre eux il n' y avait que deux marches, tout à coup, elle tenta de reculer mais elle rata une marche et tomba assise. Elle se releva aussitôt et commença à monter les escaliers quatre par quatre pour s'enfuir... Mais trébucha et déboula jusqu'à à atterrir aux pieds de Andros.

Ce dernier entendit un lourd bruit de métal cogné contre le plancher, il riva son regard en direction du bruit, sans tourner sa tête et vit un marteau. Car en effet Amina avait emporter avec elle son marteau comme principe de précaution.
Il leva un sourcil incrédule... puis se baissa pour la soulever de terre et monté les escaliers lorsqu'il l'aperçu grimacer de douleur.
Elle était aussi légère qu'une plume.

Car même si il s'était abstenu d'intervenir, il ne pouvait rester plus longtemps dans cette position en la voyant se faire du mal.

-Chuuut... Calmez-vous, je vous en prie. Dit-il pour la rassurer en entendant ses cris à peine audible , puis la posa délicatement dans son lit comme si elle était une poupée en porcelaine fragile.

-je vous en prie... Je... Ne me faite pas de mal. Supplia Amina

En entendant cette phrase Andros sentit un énième déchirement dans son cœur.

L'Éternité D'un SoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant