Chapitre 16

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J'ai honte ! Si un jour on devait me poser la question : Quelle est votre pire honte ? Je répondrai sans aucune hésitation : Le jour où le cheikh d'Halhem a soulevé la couverture de mon lit de malade et qu'il m'a vu nue...Euh non en sous-vêtements entouré de mouchoirs...

Par chance Farouk, qui je pense alerté par mon cris, en fait je pense oui je pense ce mot reviens souvent vous avez remarqué ? C'est fait exprès bref je disais ? Oui, je disais que mon cris était tellement fort qu'il a dû alerter tout le château.

- Farouk fait sortir ce...Ce...Ce Pervers !

Je cache mon visage pour faire semblant de pleurer, même si j'en ai envie...La véritable raison reste le fait que j'ai extrêmement honte..

Je n'ai même pas envie de voir sa réaction, ce qui me surprend par contre c'est qu'il ne résiste pas ou bien réagit lorsque je l'ai traité de pervers.

À ce moment précis j'aurai aimé être six pieds sous terre...

Je ne veux plus y penser...Cependant je revois à chaque fois son visage, je n'arrive pas à décrypter l'expression faciale de son visage.

J'avais l'impression que plusieurs émotions lui était passé au visage.

Personne à part ce frère indigne ne m'a jamais vu nu, personne ! Enfin.. « nu » c'est un grand mot j'avoue j'hyperbolise, j'étais juste en sous-vêtements mais ! C'est pareil...

Comment je pourrai lui faire face maintenant ? Je pourrai peut-être l'éviter ? Non non, impossible, il est difficile d'éviter un loup dans sa tanière.

Farouk entre dans la pièce l'air contrit.

- Je suis dé-

- C'est pas gave Farouk.

C'est pas grave !? Mon œil !

- Que s'est-il passé ?

Ce qui c'est passé ? C'était pourtant évident.

- Rien rien...Je veux être seule.

Il semble hésiter.

- Comme vous le souhaitez...

Il quitte la chambre en me laissant enfin me morfondre dans mon coin...

//Y//

Assise à mon bureau la tête entre les mains, je me remémore cette image...Je ne sais pas si je dois être dérouté ou bien ravi.

La voir ainsi n'a pas du tout atténué l'attirance que j'éprouve pour cette femme.

Par contre la partie ou elle crie je m'y attendais pas, maintenant que j'y pense Kaleb m'avait parlé d'une situation similaire...

« Un jour, par mégarde je suis rentré sans frapper dans sa chambre et...Et, elle était en train de se changer...Je ne te dis pas la crise qu'elle a fait ! Elle a criée tellement fort que le palais tout entier a dû l'entendre ! »

Moi qui pensais qu'il exagérait...

Maintenant je fais quoi moi ? Elle va certainement vouloir m'éviter, et je dois éviter cela !

Farouk déboule dans mon bureau avec la ferme intention de me sermonner. Je lève déjà les yeux d'exaspération.

- Votre majesté ! Je vous avez pourtant dit de ne pas-

- Je sais je sais...

Et je ne le regrette pas.

- Que s'est-il passé ?

Un sourire se dessina machinalement sur mes lèvres.

- Rien...

Farouk me regarda apeuré.

- Vous -

Je l'arrête brusquement.

- N'allez pas faire des suppositions grotesque ! Je..Je n'ai rien fait.

- Pourquoi vous a-t-elle traité de « pervers » ?

Sérieusement ? Je suis le roi, pourquoi dois-je fournir des explications à mon conseiller ? Il a de la chance de ne pas être qu'un simple conseiller sinon je l'aurai déjà renvoyé.

- Je voulais juste...Juste l'aider c'est tout !

J'ai l'impression d'être un gamin...

- L'aider ? En soulevant sa couverture ?

Je souris comme un idiot.

- Vous savez, je ne pense pas que...Kaleb apprécierez d'entendre ça...

Je perds mon sourire.

- Pardon ?

- Vous savez mieux que moi qu'une relation avec la princesse est...Impossible, si vous veniez n'en serez ce qu' à la faire pleurer vous savez bien que Kaleb ne laissera pas passer ça, sa sœur est son bijoux, son joyaux, la prunelle de ses yeux, sa-

- J'ai compris !

Je déteste ça ! Il a raison, il vient de me faire redescendre du nuage que je m'étais confortablement installé. Je ne peux pas risquer l'amitié que j'entretiens avec Kaleb depuis des années pour une femme, pas n'importe laquelle mais sa sœur.

- Laisse-moi seul.

Sans un mot il quitte mon bureau.

J'aurai jamais cru qu'un jour j'aurai à faire face à un tel choix. Et puis qu'est-ce que je raconte, il n'y a pas de choix à faire ! C'est simple, c'est juste de l'attirance que j'éprouve envers Kaïra et pas plus ! Ça ne vaut pas la peine de sacrifier les années d'amitié que j'ai avec Kaleb.

Qu'est-ce que je raconte encore ! J'ai l'impression de parler comme...Un gay ! Ce qui me rappel la remarque qu'elle avait faite lors de l'expédition, en y repensant, la scène est plutôt comique même si sur le coup ça m'avait fait beaucoup moins rire.

J'espère que je me trompe et qu'elle ne voudra pas m'éviter car sinon je ne saurai pas quoi faire.

Passant quelques jours.

- Mais fais-la sortir ! C'est tout ce que je demande !

Farouk me regarde d'un air désolé.

- J'ai tout essayé votre altesse mais rien n'y fait ! Vous le savez autant que moi qu'elle est très têtue ! Elle a même menacé de sauter de la fenêtre si quelqu'un osez rentrer dans la chambre...

Je ne sais pas quoi faire!Comme je le redoutais elle m'évite ! Mais de la pire des manières possible...Qu'est-ce qu'elle croit ? Que c'est en s'enfermant dans sa chambre que-

Soudainement une idée vient s'illuminer dans ma tête.

- Votre altesse ? Effacez tout de suite ce sourire machiavélique de vos lèvres.

Je touche mes lèvres je ne m'étais même pas rendu compte...

- Hein ? C'est pas du tout ce que tu crois Farouk, bref laissons cette princesse pourrie gâté nous avons beaucoup trop perdu de temps à cause d'elle.

- Mais-

- Stop !

- Comme vous voulez...

Nous nous mettons au travail, désolé mon cher Farouk mais c'est de sa faute, j'ai essayé de rester calme et civilisé mais il est temps de faire place à la sauvagerie...

Rencontre dans le désert Où les histoires vivent. Découvrez maintenant