Chapitre 46

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Lundi 18 décembre
Leya Rossi

« Mais qu'est ce que tu racontes ? » je ne bouge plus, pétrifiée en bas de l'immeuble.

« Quand ils m'ont dis qu'il fallait opérer mon genou j'ai péter un câble... je me suis dis qu'ils allaient me priver de ma passion, de la raison pour laquelle je me lève tous les matins, de ce qui me fais voir mes potes, qui me donne du plaisir... Et puis j'ai réalisé que t'avais raison. Si je m'étais arrêté plus tôt, si je m'étais soigné plus tôt, j'aurais peut être pas eu besoin d'opération et j'aurais pu rejouer au foot plus rapidement. J'aurais t'en parler mais j'ai préféré garder ça alors que tu m'aurais peut être convaincu d'arrêter le foot à temps, de me faire soigner correctement. Et du coup, sans le vouloir j'étais énervé contre toi parce que t'avais raison. J'ai été un putain de con. C'est ridicule mais au lieu d'être énervé contre moi j'ai préféré transférer ça sur une autre personne... »

« Ben'... » il me coupe avant que j'ai le temps d'en dire plus.

« Je vais être absent des terrains pendant un petit moment, ça va peut être aussi priver mes chances de participer à la coupe du monde et le foot c'est toute ma vie. Je fais ça parce que c'est ma passion mais je fais ça aussi pour rendre fier mes parents et surtout ma mère qui me regarde de son lit d'hôpital et qui m'envoie un message avant et après chaque match. Après mon opération je vais aller quelques jours chez mes parents. Je veux te présenter à ma mère. En tant qu'amie... mais je veux qu'elle te connaisse avant de... partir. S'il te plaît. »

« Déjà tu peux pas t'en prendre à moi comme ça, t'excuser et puis j'oublie. C'est pas la première fois que tu me fais le coup et franchement j'apprécie vraiment pas. Je peux comprendre que ça t'énerve d'être blessé, de pas aider ton équipe à gagner, d'être écarté des terrains pendant une durée indéterminée mais moi j'y suis pour rien. C'est toi qui n'a pas voulu m'en parler alors arrête de t'énerver sur moi... »

« Je te promets que je vais faire des efforts... je veux pas te blesser... » Je l'entends inspirer fortement « Et pour Paris ? »

« Je sais pas Ben'. Tu peux pas me demander ça comme ça. Je suis pas sure que ce soit une bonne idée.»

« Reviens. On en parle, je commande des pizzas, on met un film et je t'offre ton cadeau... j'essaye aussi de me faire pardonner pour avoir été un gros con. Princesse s'il te plaît. Je suis con mais je suis un con qui t'adore...» je l'entends sourire au bout du téléphone.

« Tu me soules... » je souffle en souriant.

« Je sais... Laisses moi me rattraper. »

« Je suis déjà partie. »

« Je sais que non, je te vois de mon balcon. » je lève la tête et j'éclate de rire avant de raccrocher et de faire demi tour.

Benjamin Mendy

La sentence est tombée. Je vais rester en tribune pendant un petit moment, au mois jusqu'à mars. Je me fais opérer la semaine prochaine. J'ai été vraiment con. J'aurais du en parler avec Leya... Elle m'aurait convaincu de faire une pause, de me soigner pour regagner plus rapidement les terrains. Au final, j'ai laissé la colère que j'avais contre moi m'emparer et je lui ai encore une fois mal parlé. Quand elle est dans les parages j'ai l'impression que j'ai un diable et un ange qui se battent dans ma tête et je ne sais plus comment agir. En plus, c'est son anniversaire et je ne lui ai accordé aucune attention. Je ne lui ai pas envoyé de message, je ne suis pas passé la voir et je ne lui ai même pas souhaité. Je suis un mec en carton.

Après mon opération, je veux aller à Paris, chez mes parents pour voir ma mère qui est de plus en plus malade selon mon frère. J'ai demandé à Leya de m'accompagner car je veux que ma mère l'a rencontre au moins une fois. Leya est importante pour moi, elle me fait me sentir vivant. Je sais que ma mère n'aime pas Sarah, et qu'elle s'inquiète beaucoup. Je suis à peu près certain qu'elle aimera Leya.

« Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire Princesse ! » je sors de la cuisine avec l'unique bougie que j'ai trouvé dans mon placard, posé sur la pizza.

Elle est pliée de rire sur le canapé et la voir comme ça me fait rire aussi. Je sais que c'est ridicule mais je n'avais pas de gâteau alors j'ai fait avec les moyens du bord.

« Oublie pas de faire un vœu. » Elle regarde la bougie puis pose ses yeux sur moi. Son regard est intense et me coupe presque le souffle. Je ne sais pas à quoi elle pense mais je ressens de la nostalgie et un peu de peine s'échapper de ses yeux. Elle se retourne de nouveau vers la bougie et ferme les yeux avant de souffler sur la flamme...

« Tadam ! » je lui tends un petit paquet. « Encore bon anniversaire princesse » je lui embrasse le front avant de m'asseoir à côté d'elle sur le canapé.

« Qu'est ce que c'est ? » elle secoue délicatement le paquet.

« Bah ouvres. » je lui souris en me tournant sur le canapé face à elle .

« Tu n'étais pas obligé de m'acheter un cadeau tu sais... »

« Leya, mon cœur, ouvre le paquet s'il te plaît. » à mes mots, elle relève la tête vers moi en la penchant légèrement sur la droite. Ses yeux sont embués. Elle cligne plusieurs fois des yeux. Poses ses lèvres sur ma joue et s'affaire à déballer le cadeau. Je sais que son ex a été horrible avec elle. Qu'il ne lui a jamais donné de surnom et qu'il n'a jamais été vraiment attentionné avec elle. Mais je ne pensais pas que mes mots pouvait l'atteindre à ce point. Je penses tout ce que je lui dis et je ne comprends pas comment elle a pu rester aussi longtemps avec un gros con. Elle mérite quelqu'un qui la protège et qui répare son cœur brisé. Je veux participer à cette réparation même si plus tard, un autre homme la rendra encore plus heureuse que je n'essaye de le faire.

Je la vois ouvrir la boîte avec lenteur et ses yeux laissent échapper une larme. Elle garde la tête baissé et les yeux rivés sur le bijou

« Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? »

« C'est juste un bracelet Ley'... »

« Non c'est pas seulement ça... Tu te rends pas compte de tout ce que tu fais pour moi. »

« Si je le fais c'est que tu le mérites. Je veux le faire, j'en ai envie. Je veux que tu souris et que tu sois heureuse. Je veux t'apporter ce que ce cretin t'a enlevé. Je te le redirais pas Leya, je veux que tu le retienne et que tu t'en souvienne. Je suis très attaché à toi, peut être plus que ce qu'il faudrait. Et pendant ce moment où toi et moi on peut profiter ensemble, je veux t'apporter tout ce que je peux t'apporter. » son visage est encadré par mes mains et nos regards sont attachés l'un à l'autre. « Il te plaît au moins ce bracelet ? »

« Il est magnifique. » j'accroche le bracelet en argent autour de son poignet et elle se jette sur moi pour embrasser chaque parcelle de mon visage.

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Je suis pas vraiment fière de ce chapitre mais bon... j'attends vos avis 😘

Le Piège des Sentiments - Benjamin MendyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant