Retour pas en héros 1/2*

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Je stresse.

Je suis en colère.

Ces deux émotions se livrent bataille ce matin dans ma tête.

Aaron a, enfin,trouvé les touches de son clavier pour taper un copié/collé de mon sms.

Ce n'est pas ce qu'il affirme qui me dérange, mais plus tôt le temps qu'il a mis à envoyer son ressenti. Surtout que Maxine a eu des nouvelles de Naël hier soir. Apparemment ils sont rentrés, d'où, je n'en ai aucune foutue idée, ma meilleure amie non plus, en toute fin d'après-midi.

Alors pourquoi monsieur voiture de sport m'ignore superbement tout en affirmant que je lui manque aussi ? Elle est où la logique ?

Je ne me prends pas plus longtemps la tête, et j'enfile ma doudoune et mon bonnet, avant de quitter l'appartement pour mon premier cours de la journée. Maxine est partie avant moi, car elle devait rejoindre son Libanais dans un café du centre ville. Le motif étant qu'il a à lui parler sérieusement. Toutes les hypothèses y sont passées. J'ai hésité à lui filer un xanax en douce dans son café pour qu'elle se calme.

Le temps en ce mois de novembre, s'est vraiment rafraîchi, et les bourrasques de vent glacial n'arrangent rien. C'est donc emmitouflée comme un esquimau, que je passe la porte cochère et déboule sur le trottoir. Je ne vais pas bien loin, mes pas se stoppent net quand, je croise le regard perçant d'Aaron appuyé nonchalamment contre la portière de son véhicule le long de la chaussée. Je le détaille de la tête au pied, il porte un bonnet identique au mien en cachemire gris, une parka noire de grande marque, un jean usé aux genoux et des boots à lacets. Mes yeux remontent en sens inverse et en tombant dans ceux de la personne qui m'a ignorée deux jours durant, je me souviens de fermer ma bouche et d'essayer de remettre mon masque d'indifférence.

Aaron se décolle de sa voiture d'un mouvement de rein, et c'est le signal qu'il me manquait pour bouger moi aussi, m'interdisant de penser à sa mobilité du bassin quand...

Recentre toi Léane.

Je lui tourne le dos sans plus d'attention, mais évidemment le connard sexy ne le voit pas comme ça.

— Léane, attends s'il te plaît.

— Et puis quoi encore ? maugré-je, le menton enfoui dans les col de ma doudoune.

Il caille vraiment ce matin.

Je continue d'avancer, comme si je ne l'avais pas entendu, comme si je ne le sentais pas derrière moi en train de me suivre. Seulement je ne vais pas assez vite et Aaron en profite en saisissant mon bras afin de me retenir.

J'ignore la sensation de brûlure.

— Si tu ne me lâches pas Aaron, je crie.

— J'aime quand tu cries...surtout mon nom.

BraCœur  Tome 1 ( nouvelle version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant