Affronter*

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Je décide de prendre l'ascenseur et non les escaliers. Plus les étages défilent et plus mon estomac se remplit de béton.

Pourtant je n'ai qu'une hâte c'est d'avoir certaines réponses. L'enveloppe dans mon sac semble peser une tonne.

Devant la porte d'entrée, je sors directement la clé donnée par Aaron il y a quelques jours.

Comme ça, tu peux venir quand tu veux, m'avait-il affirmé, même si je ne suis pas là. Et ne te gène pas pour squatter ma chambre...

J'ai ri à son sous entendu pas du tout subtil.

Quand je pénètre dans l'appartement, le silence m'accueille.

Je m'avance jusqu'à la pièce principale, mais elle vide de tout occupant. Cela me surprend car Aaron m'a confirmé ce midi qu'il m'attendrait à son appartement, mais peut-être ont-ils décidé de sortir. Il est encore tôt. Je me déleste de ma veste, lâche mon sac sur le sol et je choisis de me poser sur le canapé en attendant son retour. Je scrolle sur mon portable l'actualité des réseaux quand j'entends des voix étouffées provenant de la pièce qui leur sert de bureau et bibliothèque.

Je m'avance dans le couloir, le plus discrètement possible, mon téléphone en main comme arme de dissuasion,

On repassera pour l'efficacité, se gausse ma conscience.

Au cas où mon géniteur aurait eu l'idée d'envoyer des hommes à lui afin de récolter d'autres preuves.

La porte n'est pas complètement fermée, laissant filtrer un rayon de lumière. Je m'avance toujours sans faire de bruit, et la scène qui se joue dans le bureau me coupe la respiration. Une main devant ma bouche afin de retenir un cri, je scrute Raphaël faisant de grands gestes en direction d'Aaron retenu par les épaules par William. Naël est posté un peu plus loin contre la fenêtre, les bras croisés sur sa poitrine, un regard affligé dans leur direction.

C'est la première fois que je les entends se disputer, car je suis certaine qu'il s'agit bien d'une dispute. La tension qui émane de la pièce ne trompe pas, ni leur corps tendus.

Il est question d'armes, clés USB, de ski, de repérage. certainement leur prochain cambriolage... celui auquel je dois participer sous peine de les voir arrêter.

Je sursaute, quand Raphaël crie sur Aaron.

— Pas maintenant, merde Aaron, attend que l'on ait fini. C'est trop risqué, tu ne peux pas être sûr de sa non-relation avec son père à cent pour cent !

— J'ai l'impression que l'on retourne en arrière, là, souffle William.

— Tu te fous de moi ! hurle mon petit ami, ne tenant pas compte de la remarque de son pote. On ne parle pas d'une des pétasses de Will !

BraCœur  Tome 1 ( nouvelle version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant