Dark Hold (La face cachée du Maitre)

Chapitre 20

« Réveille-toi et vis tes rêves.

Laissez-moi vous donner les clés du bonheur : Les huit mantras.

Gratitude : prenez quelques minutes par jour pour remercier tous ceux que vous avez dans la vie.

Dormez : la période de sommeil est indispensable à notre corps et aussi notre esprit.

Respirer : pratiquer la respiration consciente changera la qualité de votre vie et vous aidera à vous libérer.

Souriez : poser un léger sourire sur votre visage toute la journée et cela attirera à vous plus de bonheur.

Méditez : c'est une pause, écouter une chanson douce et laissez votre esprit se reposer.

Promenez-vous la nature : la nature nous aide à nous ressourcer et à nous énergisez.

S'enraciner : ce que l'on fuit nous poursuit.

Rayonner : ceux qui émane de nous, non revient à tous les coups.

A mental positif produit des sentiments positifs et attire des événements positifs. La confiance en soi et le premier secret du succès.

N'oubliez jamais : Suivez vos rêves, ils connaissent le chemin. Ainsi votre destin vous sera dévoilé.

Avant tout il faut commencer par s'aimer, vivre pour soi, prendre soin de soi. Notre vie n'a pas de prix. Vous êtes Maître de votre destin. »

Lasse je laisse mon stylo tombé sur la table. J'ai mal à la tête, je travaille sur ce discours depuis des heures, mais rien de ce que j'arrive à produire ne me convient. J'ai envie de m'arracher les cheveux. J'ai besoin de prendre l'air.

Je m'habille rapidement et sort en claquant la porte. A peine dehors, je prends une profonde inspiration et j'ai l'impression que ma tête m'offre un peu de répit. La nature a toujours eu cet effet là sur moi. Je marche sans but dans le dédalle de la communauté.

Sans m'en rendre compte, je me retrouve devant la porte de Jérémiah. Je souris intérieurement tout en secouant la tête. Je m'apprête à faire demi-tour, lorsqu'il ouvre la porte, sans me prêter attention. Il a les bras recouverts de peinture, et tente de s'essuyer les mains avec un torchon, marqué lui aussi par des traces de peinture sèches.

Je ne bouge pas, tétanisée, lorsqu'il pose enfin les yeux sur moi.

—Cassie ? dit-il en plissant les yeux.

—Salut...je me baladais et ...

—Ne me dis pas que tu t'es retrouvé devant chez moi par hasard, dit-il amusé en s'adossant contre le chambranle de sa porte encore ouverte, ce qui a pour effet de faire ressortir les muscles de son corps.

—Tu vas rire ....mais on le dirait bien.

J'enfonce mes mains dans mes poches, prenant l'air penaude. Jérémiah éclate de rire.

—Viens, ne reste pas là.

Je le suis en silence dans sa chambre. Toutes les chambres de la communauté se ressemble, pourtant, il se dégage de la sienne une chaleur douce et apaisante. Au mur des dizaines de tableau, représentant aussi bien des paysages que des visages. Je suis frappée par leur justesse et leur beauté. Mais je suis irrémédiablement attiré par une toile, qui trône sur ce qui ressemble à l'atelier de Jérémiah.

— c'est quoi, demandé-je alors qu'il s'interpose entre moi et la toile.

—Ce n'est pas finie, je ... je pense qu'il vaudrait mieux que tu attendes avant de la voir.

—Jérémiah .... Décale toi s'il te plait.

Il me sourit et s'écarte afin de me laisser assez d'espace pour m'approcher de sa toile et l'admirer. Je reste tétanisé, stupéfaite et hypnotisée par la ressemblance troublante. Sur fond de végétation luxuriante, une jeune femme figure sur la peinture tenant entre ses mains jointes une rose rouge flamboyante. Le modèle est à s'y méprendre mon portrait. J'ai l'impression de me regarder dans un miroir. Cette chevelure blonde et insolente, qui lui arrive à la taille, un teint pâle, presque translucide, seulement rehaussé de quelques taches de rousseur, un petit nez fin, les lèvres pleines rosées, qui laissent apparaître un sourire mystérieux. Mais ce qui me trouble le plus, ce sont ses yeux rêveurs, qui semble se perdre dans l'éternité. Un regard pourtant éperdu d'amour.